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« Oui, j’ai envie de revenir en France »

Propos recueillis par Florian Cadu
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Ce mardi, Jirès Kembo Ekoko fête ses 31 ans. Et l'actuel joueur de Bursaspor aura peut-être bientôt quelque chose d'autre à célébrer. En fin de contrat avec son club en juin et actuellement en stage à Antalya, l'ancien Rennais verrait en effet d'un bon œil un retour en Ligue 1. Ça tombe bien : les sollicitations d'équipes françaises ne manquent visiblement pas, et l'attaquant se dit au top de sa forme.

Bon anniversaire, Jirès ! Et meilleurs vœux, hein. Que peut-on te souhaiter pour cette nouvelle année ?Merci ! Bah la santé, rien de plus. Le reste viendra naturellement.

Comment se passent les vacan…(Il coupe.) Ah, mais je ne suis pas en vacances là, je suis en stage à Antalya ! (le prochain match de Bursaspor est prévu le 20 janvier, N.D.L.R.) On se prépare.

Tu as donc 31 ans aujourd’hui. Est-ce plus dur que de passer le cap des trente bougies ?En fait, ça me fait bizarre à chaque fois qu’on me dit que j’ai 31 ans. Je ne me suis rendu compte de rien. Ça va tellement vite, j’ai l’impression que j’ai signé mon premier contrat professionnel hier… Finalement non, ça fait quinze ans !

Tu regrettes tes jeunes années ?C’est ça qui est paradoxal : j’ai l’impression de rajeunir.

La saison dernière à la même époque, je faisais partie des meilleurs joueurs du pays.

Je me sens beaucoup mieux dans mon corps. À 25 ans, je rentrais complètement cuit d’un match. Là, plus du tout. Je me sens hyper frais, en pleine possession de mes moyens. Tu connais la série Kyle XY ? Voilà, j’ai la sensation de sortir d’un frigo, totalement neuf ! (Rires.) Mais c’est parce que je me connais beaucoup mieux.

Tu avais donné des nouvelles quand tu étais aux Émirats arabes unis, moins depuis que tu es arrivé en Turquie en 2016. Alors, ça donne quoi ? Déjà, c’était un challenge pour moi de venir en Turquie. On a bien réfléchi avec mon petit frère, avec mes parents, avec mon agent, avec tout le monde… Et honnêtement, j’ai été agréablement surpris. Mais c’est comme aux Émirats arabes unis : j’ai toujours dit que je n’y allais pas pour m’enterrer. Évidemment, je suis parti aux Émirats pour le côté financier aussi, mais ce n’était pas un choix de vie. C’était professionnel. Donc ouais, revenir plus près, en Turquie, était un vrai challenge vu que le championnat a beaucoup changé et s’est beaucoup amélioré.

On me suit encore puisque j’ai déjà été sollicité. Avoir des touches, c’est assez flatteur.

Et on peut dire que ça m’a réussi puisque la saison dernière à la même époque, je faisais partie des meilleurs joueurs du pays. Beaucoup de clubs ont d’ailleurs souhaité me recruter, mais Bursaspor et l’entraîneur ont insisté pour que je reste.

Un entraîneur qui s’appelle Paul Le Guen et que tu as connu à Rennes.Oui, en compagnie de tout le staff breton. Ça a été une chance, car je me considère aussi breton après toutes ces années passées à Rennes. J’ai pris énormément de plaisir. Cette saison, c’est un peu différent. Les choses ont changé, Paul Le Guen est parti, je joue moins, la Turquie est un peu en crise…

Du coup, tu as de nouvelles envies ?Ah, quand je regarde la Ligue 1… Oui, j’ai envie de retourner en France. Par rapport à mon époque, le championnat français a complètement évolué. Les équipes sont davantage portées vers l’offensive, ce qui me plaît. Et puis, je parle avec des joueurs comme Yann M’Vila ou mon petit frère (Kylian Mbappé, N.D.L.R.) qui me confirment cette tendance.

Est-ce qu’il y a une envie de prouver que tu méritais peut-être de rester en Ligue 1 un peu plus longtemps, toi qui n’as finalement réalisé que deux saisons pleines dans ce championnat ? « Prouver » , non. Ceux qui m’ont vu jouer savent ce que je vaux. D’ailleurs, on me suit encore puisque j’ai déjà été sollicité. Avoir des touches, c’est assez flatteur. Mais « prouver » , non. Je suis juste réellement motivé à l’idée de revenir, comme ceux qui sont partis puis revenus et pour qui ça se passe plutôt bien. En plus, il y a Kylian, donc j’ai forcément envie de me mesurer à lui. Il y a également l’aspect familial : je viens d’avoir une troisième princesse, mes enfants vivent entre la Turquie et la France… C’est un tout.

Qui ne tente rien n’a rien : quels sont les clubs qui t’ont déjà contacté ?(Rires.) Il est encore un peu tôt pour le dire !

Il n’y a pas un endroit ailleurs sur Terre où je me sens mieux qu’en France.

Retournons au Stade rennais, alors. As-tu l’impression de ne pas avoir été considéré à ta juste valeur quand tu y étais ? Tu ne faisais pas de vague, tu acceptais ton statut de remplaçant… Pourtant, tu as dû attendre longtemps pour qu’on te fasse confiance.Très bonne question… Mais moi, je n’aime pas avoir de regret. Je ne suis pas de ceux qui vont regarder derrière pour me plaindre ensuite. D’autant que j’ai franchement vécu de bons moments à Rennes, et pas seulement dans le cadre du foot. Maintenant oui, on peut toujours mieux faire.

Le fait que tu te considères aujourd’hui comme meilleur qu’avant, ça pourrait donner une meilleure aventure en Ligue 1, non ? Que ce soit à Rennes ou ailleurs…Ah ah, bien joué la référence à Rennes, bien tenté ! Plus sérieusement, je suis français, et il n’y a pas un endroit ailleurs sur Terre où je me sens mieux qu’en France.

Je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. Me disputer avec un coach par exemple, ce n’est pas dans mon éducation.

Après ces belles expériences aux Émirats arabes unis ou en Turquie, ce serait bien. Il ne faut pas oublier que quand j’ai quitté Rennes, j’ai dit : « Je pars, mais je reviendrai. » Et les gens qui me connaissent et qui m’ont suivi savaient que je suis parti avec un nutritionniste et un éducateur physique qui m’entouraient au quotidien.

Tu veux dire que tu n’as rien perdu et que c’était planifié, quoi…C’est juste un constat. Les gens ne se rendent pas compte et croient que c’est facile d’arriver au Moyen-Orient, que tout va bien se passer… Résultat : je suis l’un des seuls à être resté si longtemps aux Émirats arabes unis. Je dois même faire partie des records. Ça prouve que je suis parti pour le travail, pas pour glander.

Tu as déjà dit que tu avais une bonne capacité d’adaptation, notamment parce que tu es arrivé très jeune en France en provenance du Congo. Tu penses que c’est ton point fort ?Sans prétention, ça fait effectivement partie de mes qualités.

À Rennes, plusieurs personnes étaient en larmes quand je suis parti.

J’arrive à m’adapter assez facilement à l’environnement que je découvre, je ne suis pas quelqu’un de difficile. Je n’ai jamais eu de problème avec qui que ce soit. Me disputer avec un coach par exemple, ce n’est pas dans mon éducation. C’est sûrement ce qui m’a permis de rester longtemps dans les clubs que j’ai côtoyés. ( « Ta qualité principale qui a été louée durant tant d’années aux Émirats, c’est vraiment ton caractère et ta façon d’être dans le vestiaire » , glisse son agent.) Mais c’était pareil à Rennes ! Ma mère pourrait en témoigner, plusieurs personnes étaient en larmes quand je suis parti…

Pour résumer, tu donnes ta priorité à la Ligue 1. Mais si un club de Serie A ou de Liga t’appelle en même temps qu’un club français, tu fais quoi ? Le choix risque d’être compliqué…Il ne serait pas compliqué, non ! Je privilégierais la France.

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Propos recueillis par Florian Cadu

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