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On était à Furiani pour Bastia-Noisy

Par Florian Cadu, à Furiani
On était à Furiani pour Bastia-Noisy

Oui, le football existe encore à Bastia. La preuve avec ce seizième de finale de Coupe de France disputé à Furiani et remporté contre Noisy-le-Grand durant lequel 4000 personnes se sont enflammées. 4000 personnes qui rêvent de vivre une nouvelle épopée.

16h30. Sur la T11, 2×2 voies territoriale de Haute-Corse, la circulation galère déjà. Un trafic dû à la sortie du travail ? Pas vraiment. Au vicieux radar automatique situé peu après le tunnel punissant davantage les touristes en vacances que les locaux avertis ? Pas seulement. En réalité, le coup d’envoi d’un seizième de finale de Coupe de France ne va pas tarder à être sifflé à Armand-Furiani, stade coincé entre Bastia (six kilomètres) et l’aéroport (quinze bornes). Suffisant pour que les fans du Sporting se rappellent les bons souvenirs du temps récent, quand le club tenait la dragée haute aux écuries de Ligue 1 et était capable d’atteindre la finale de Coupe de la Ligue. Cela fait d’ailleurs onze longues années que les Corses n’ont pas vu un huitième de la coupe nationale phare (défaite 2-1 contre le Paris Saint-Germain).

Rafraîchissante météo, chaude ambiance

Pas la peine d’exagérer non plus : malgré les 4000 supporters présents au rendez-vous (ce qui s’avère exceptionnel pour une équipe évoluant en cinquième division), il n’est pas franchement difficile de trouver une place pour se garer à proximité de l’enceinte pouvant accueillir quelque 16 000 spectateurs et où tout était plein à craquer quand le monde professionnel était encore réalité. Certes, Bastia, en pleine reconstruction et renaissance, squatte la première place de son championnat, mais ce dernier s’appelle National 3. Raison pour laquelle la légendaire baraque à frite aux couleurs de l’entité, dont les sandwichs ont fait jouir les ventres des plus gros fans bastiais pendant tant d’années, n’est pas de la partie, et que la billetterie est facilement accessible en ce mardi soir. Les dirigeants attendaient tout de même plus de monde, mais « vous comprenez, avec ce temps pourri… » Oui : il ne faut pas oublier qu’un ciel nuageux et une température d’environ onze degrés à la mi-janvier alors qu’il neige à Paris sont synonymes de mauvaise météo en Corse.

S’il fait naître quelques rouleaux dans la mer bordant la ville, le vent n’empêche cependant pas les amoureux du Sporting de se montrer chauds bouillants. « On y est, là, on y est ! » , beugle sans prévenir un supporter, seul, aux abords du stade où les sifflets accompagnent déjà l’échauffement de Noisy-le-Grand, adversaire du jour et tombeur du… Gazélec Ajaccio au tour précédent, le rival « dont on se fout des résultats ici, selon un des supporters. On ne regarde pas ce qu’il se passe à Ajaccio. On se sent même plus proche de Saint-Étienne, où il y a toujours ce côté populaire. » Puisque Ajaccio est évoqué et que Le Havre livre en même temps un combat à Vitré, démontons les clichés tout de suite : non, aucune expression style « Français de merde » ou autre mauvais mot envers les pinzuti ne sera entendu en ce milieu de semaine. En revanche, Noisy aura droit à un stade totalement ennemi et les tribunes à des fumigènes d’avant-match.

Sala applaudi, Lopes insulté, rêve conservé

Des fumigènes qui s’éteignent pour la minute d’applaudissements consacrée à Emiliano Sala et dignement respectée, mais qui refont très vite leur apparition à l’occasion de l’ouverture du score un poil moche récompensant la supériorité du Sporting, provoquant un sacré bordel sonore à la demi-heure de jeu. Du bruit, Furiani en fait encore quand Mesbah double la mise juste avant la mi-temps face au petit Poucet de la compétition (Régional 1, soit le sixième échelon du foot français). Pas pour rien que le Sporting est invaincu à domicile depuis… Depuis quand, déjà ? « Depuis le 16 avril 2017 contre l’Olympique lyonnais, répond l’un des fans à la pause. Et encore, c’était sur tapis vert. Quant j’y repense, quel enculé ce Lopes… Lui, c’est vraiment un con. Mais ce n’est pas lui qui a fait du mal au club, ce sont les anciens dirigeants. Ah, ce qu’ils nous ont volés… » Signe que l’amertume est toujours présente à Bastia.

45 minutes plus tard, le temps de voir le Sporting gérer la partie et imposer un mini-silence de cathédrale correspondant à la réduction du score adverse dans le temps additionnel, les chants corses peuvent de nouveau sortir des enceintes, les fumigènes se rallumer, les Pietra être décapsulées, les sandwichs à la coppa être dévorés. Une fois la célébration avec les joueurs actée, les bouchons routiers peuvent également se recréer sur la T11, klaxons de sortie et fanions du club accrochés sur le rétroviseur intérieur mis bien en évidence. Au moins, les conducteurs auront le temps de s’imaginer un nouveau succès de Bastia au prochain tour à domicile contre Caen (ainsi en a décidé le tirage au sort effectué juste après la rencontre), comme cela a toujours été le cas en Coupe de France cette saison, même si c’est maintenant leur équipe qui représente le petit poucet du tournoi. Parait que les locaux sont invincibles à Furiani, alors… Et qui sait, la baraque à frites bleu et blanc ressortira peut-être le couvert pour ce huitième de finale prévu début février.

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