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Ole Gunnar Solskjær, l’épreuve de vérité

Par Nicolas Jucha
Ole Gunnar Solskjær, l’épreuve de vérité

Fini l'euphorie et la lune de miel. Tout juste confirmé pour trois ans au poste d'entraîneur de Manchester United, Ole Gunnar Solskjær a vécu plusieurs couacs qui mettent en péril une qualification européenne des Red Devils. Alors que les détracteurs ont les crocs acérés et sentent l'odeur du sang, l'entraîneur norvégien va vivre contre Barcelone son plus grand défi comme technicien. L'occasion de montrer son potentiel... ou ses limites.

Ole Gunner Solskjær vit un rêve éveillé : entraîneur de son club de cœur, récemment confirmé, et auteur d’un spectaculaire redressement des Red Devils. Mais à Manchester United, une série de onze matchs sans défaite ne suffit pas à assurer une place, surtout celle du coach. Surtout que depuis la qualification en quarts de finale de la Ligue des champions à Paris, le MU de Solskjær a perdu de sa superbe avec une élimination en FA Cup et deux défaites cruciales pour la course à la C1 – contre Arsenal, puis Wolverhampton – en Premier League.

Déjà, en février, quand le PSG était venu marcher sur les Mancuniens à Old Trafford, une volée de critiques s’étaient abattues sur l’ancien Super Sub. La défaite et la probable sortie de route européenne soulignaient alors, aux yeux des critiques, les limites de Solskjær pour le costume de coach à Carrington. N’en déplaise aux médisants, l’effet Solskjær n’était pourtant pas encore totalement dissipé : une victoire à Chelsea en Cup, deux victoires en Premier League, un nul courageux contre Liverpool avec une équipe décimée, puis en apothéose la qualification improbable contre le PSG, avec une partie non négligeable de son équipe réserve.

Solskjær, le choix du cœur

Un mois après l’exploit au Parc des Princes, c’est moins la capacité du coach norvégien à garder ses troupes mobilisées que l’auto-sabotage du club francilien qui ont été retenus. Si bien qu’outre-Manche, plusieurs « pundits » n’ont pas hésité à s’étonner de voir Solskjær être maintenu jusqu’à 2022 par sa direction. « Manchester United est l’un des plus grands clubs du monde, et à l’évidence, sur ce que nous avons vu récemment, ils ont besoin d’un gros travail de reconstruction pour lutter de nouveau avec Liverpool et Manchester City » , estimait il y a quelques jours l’ancien milieu écossais Craig Burley dans TalkSport. « Donner le poste à quelqu’un d’aussi peu expérimenté, ce n’est pas de la stratégie sur le long terme » , précise le consultant d’ESPN, pour qui la prolongation de contrat du Norvégien relève plus du choix sentimental qu’autre chose.

Or, les dernières semaines tendent à donner raison au sévère Écossais. MU a perdu ses espoirs de victoire en FA Cup sur la pelouse de Wolverhampton, et aura toutes les peines du monde à accrocher l’une des quatre places qualificatives pour la C1, la faute à deux sorties de route contre Arsenal et – une fois encore – contre les Wolves. L’Everest Barcelone se présente donc comme une étape cruciale de la carrière d’entraîneur de Solskjær : depuis fin décembre, il a réussi à relancer quelques joueurs clés comme Paul Pogba, à insuffler un réel esprit de corps dans un effectif qui ne voulait plus défendre les idées de José Mourinho, et surtout, a permis à Manchester de rester en lice sur deux tableaux. Lionel Messi et sa bande seront donc tout autant une menace d’appuyer là où cela fait mal – principalement la défense mancunienne – que l’opportunité pour le protégé de Sir Alex Ferguson de montrer qu’il peut encore trouver des solutions miracles.

Joue-là comme en 1999

Dans une récente interview pour ESPN, Solskjær s’est d’ailleurs positionné comme un héritier de la légende écossaise, mettant en avant l’état d’esprit de la saison du triplé 1999, comme son modèle à suivre pour le Manchester de 2019. « Nous n’avons jamais, jamais accepté que quelqu’un soit sous la normale à l’entraînement. On se donnait des coups de pied et on devait sortir vainqueur tous les jours. Cela se transcrivait dans les matchs, on ne cédait jamais. Il y avait un esprit d’équipe incroyable.(…)Je veux que mes joueurs se poussent vraiment les uns les autres et qu’ils exigent que tout le monde donne 100% tous les jours. C’est la seule façon de progresser et de gagner. » Contre l’armada blaugrana, ce ne sera pas tant le résultat que la capacité de résistance du MU de Solskjær qui sera scrutée. Un naufrage trop évident face à un adversaire supérieur conforterait l’idée d’un costume trop grand. Mais en cas de nouvel exploit, au vu des états de service européen du Barça, il ne sera plus permis de douter des talents cachés du Norvégien.

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