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« Nos armes ce sont les bouquins, eux c’était un ballon »

Propos recueillis par Flavien Bories
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Un Maillot pour l’Algérie est l’occasion de vivre ou de revivre dans une jolie BD, le périple de l’équipe du FLN emmenée par Rachid Mekloufi. Dans cet entretien, le dessinateur Javi Rey et les auteurs Bertrand Galic et Kris évoquent aussi le thème délicat de l’impartialité de l’écrivain, sans oublier les rôles de l’histoire, du footballeur et du sport en France.

Bonjour messieurs. Une brève présentation ?Bertand Galic : Bertrand Galic, je suis auteur de bandes dessinées. Mes premiers ouvrages ne sortent que maintenant, mais ça fait quatre, cinq ans que je m’y adonne sérieusement. Je suis par ailleurs prof d’histoire géo. Krys : Krys, je suis scénariste, brestois. Ça fait quinze ans que je fais de la bande dessinée, plutôt de style documentaire, reportage, à partir de récits historiques ou faits réels. J’ai été barman, libraire, apprenti footballeur jusqu’à quinze ans. Je suis passé par le centre de formation du Stade brestois, mais c’était une autre époque. Une époque où, pour moi, seul le foot était important. Si je n’avais pas écrit, j’aurais aimé être footballeur.Javi Rey : Javi, dessinateur. Je suis supporter du Barça comme mon grand frère, mon père et mon grand-père. Je suis catalan et j’aime la philosophie de jeu du club. Avant de devenir auteur de bandes dessinées, mon rêve était de jouer au Barça.

Alors, dites-nous, pourquoi ce livre ?

BG : Krys m’avait parlé de son envie de mêler sport et politique. On est allés sur les mêmes bancs à la fac. Passionné de sport et d’histoire, il a forcément éveillé mon intérêt. Je me suis mis en quête d’un sujet et suis tombé un peu par hasard sur l’histoire de cette première équipe algérienne de foot. Le premier document que j’ai trouvé est une photo de Rachid Mekhloufi, pas avec le maillot de Saint-Étienne, mais celui de l’Algérie. J’ai reconstitué le puzzle, je l’ai présenté à Krys, ça l’a intéressé et on a monté le projet.K : J’ai vécu pendant longtemps dans un quartier métissé de Brest :

Le tout premier match de foot que j’ai vu à la télé, c’était Algérie-Allemagne 1982. Je l’ai regardé avec tous mes potes. Tout le monde était algérien ce jour-là.

Le petit Paris. J’avais pas mal de copains algériens. Le tout premier match de foot que j’ai vu à la télé, c’était le fameux Algérie-Allemagne de 1982. Je l’ai regardé avec tous mes potes. Tout le monde était algérien ce jour-là. Bon après, ils ont été éliminés dans les circonstances que l’on connaît. En plus, l’Allemagne a sorti la France derrière. 82 pour un enfant de 10 ans, c’est la découverte de l’injustice. Rendre hommage à une autre équipe de l’Algérie, trente ans plus tard, c’est aussi une manière de le faire pour cette équipe de 82.

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Et toi, Javi, qu’est-ce qui t’a motivé ?JR : J’avais envie de travailler sur un projet de bande dessinée d’un style documentaire basé sur une histoire réelle. Pour moi, le film de référence était À nous la victoire. Quand Bert et Kris m’ont parlé de l’histoire de la première équipe de football algérienne, je savais que ça allait être passionnant.

Combien de temps vous a pris l’écriture du livre ?BG : Ça doit faire 3 ans et demi sur la durée. Mais l’écriture proprement dite, un an et demi/deux ans, en faisant d’autres choses en parallèle.

Comment vous êtes-vous coordonnés ? BG : On est deux scénaristes, Kris et moi-même, et un dessinateur Javi. Sa compagne l’a aidée à la couleur. Au départ, ce sont plutôt les scénaristes qui bossent.

Lorsqu’on a fini une scène, on confie le scénario au dessinateur qui va d’abord faire un story board. Il crayonne et nous le renvoie. On voit tout de suite si ça colle avec ce qu’on a en tête.

Dans les premiers mois, ils font des recherches documentaires dans la presse de l’époque, dans des ouvrages généraux ou plus pointus et compilent un certain nombre d’éléments. Puis, ils essayent de les mettre en forme. Quand c’est fait, on se retrouve avec Kris pour découper l’album dans les grandes lignes. Ensuite, on se partage les scènes, on se concerte, on discute, on s’aide. Lorsqu’on a fini une scène, on confie le scénario au dessinateur qui va d’abord faire un story board. Il crayonne et nous le renvoie. On voit tout de suite si ça colle avec ce qu’on a en tête. Les deux dernières étapes sont l’encrage et la colorisation. C’est un ping-pong permanent.

Javi, comment as-tu procédé pour dessiner les personnages et les paysages ?JR : J’ai essayé de me baser sur les photos des joueurs réels. C’est sûr qu’il y en a peu, excepté pour Mekhloufi ou Zitouni. Ce travail a été très enrichissant pour moi, puisque j’ai eu à dessiner des physionomies auxquelles je n’étais pas habitué. Les personnalités étaient variées. J’ai beaucoup progressé en tant que dessinateur. Pour les stades les plus connus, nous avons essayé de les représenter avec le maximum de rigueur. Le musée de l’AS Saint-Étienne nous a filé un bon coup de main. Mais représenter les lieux où l’équipe du FLN a fait sa tournée, que ce soit en Europe de l’Est, en Asie ou en Afrique, a demandé beaucoup de travail et de temps.

Qu’en est-il de la psychologie des personnages ?K : En BD, tu es obligé de typer beaucoup. Avec 116 pages, tu as quelques centaines de dessins. Ce n’est pas comme un roman où tu peux décrire la personnalité d’un mec de A à Z. Là, tout doit passer par le dessin idéalement. Lorsqu’on s’est dit qu’on partait sur les quatre de Sétif, on les a typés. Mokhtar : le père, le plus âgé. Le rigolo : Amar. Le révolté : Hamid. Et puis Rachid, celui qui va avoir une vraie trajectoire. C’est bien d’avoir un personnage qui a une véritable évolution psychologique. Au départ, c’est le petit minot assez discret, un peu en retrait, un peu mal dégrossi, mais il va devenir peu à peu le leader de l’équipe. Ça nous permettait de créer une interaction entre les personnages très facilement. Après, on a typé certains personnages secondaires. En une seule scène, ils arrivent à exister par leurs attitudes, réactions, souvent par l’humour. Ça a beau être un récit dramatique, même dans la vraie vie, même dans les pires situations, les mecs finissent par se marrer, même avec de l’humour noir. La vie est faite ainsi. On ne voulait pas faire un album chiant ou pompeux.

Certains personnages secondaires sont très drôles. Prenons l’exemple du général. Il est fictif ou réel ?BG : C’est un personnage réel ! Quelques fois avec ce récit, la vraie histoire est plus forte que la fiction. On ne peut pas faire mieux. Tout cela nous a été raconté par Rachid Mekhloufi. Comme le passage à la douane où ils ont failli se faire choper. On a juste introduit l’autographe sur le carnet de contravention pour mettre un peu de sel au récit. Mais tout le reste est juste. À ce moment-là, les radios annonçaient la fuite des joueurs. Ils ont failli se faire prendre.

Comment trouver le bon équilibre entre fiction et réalité ?BG : On est toujours un peu sur le fil du rasoir. Il ne faut pas trahir les événements ni les personnages qui sont réels pour l’immense majorité. Il faut beaucoup se documenter, faire attention. Un sujet comme la guerre d’Algérie est encore sensible aujourd’hui. La part de fiction va surtout apparaître lorsqu’on évoque l’intimité des personnages. Je pense aux relations de couple, au moment où Rachid apprend le décès de sa maman. Là, on est plus dans le ressenti, on fait parler notre affectif en essayant d’être le plus cohérent possible.

Écrire sur un conflit en restant neutre, c’est difficile, voire impossible ?BG : Il faut garder l’équilibre, sans trop verser dans un camp ou dans l’autre. C’est sûr que cette histoire nous a touchés. Ces types lâchent tout, leur carrière. On est quand même à deux mois d’une Coupe du monde et certains sont sélectionnables. Sans gagner les millions d’aujourd’hui, c’était dix fois le SMIC, des salaires plus qu’honorables. Parfois ils partent avec leur famille, mais ce n’est pas toujours le cas. Découvrir que ces gens ont tout lâché au nom du droit, de la liberté, de l’indépendance, ça nous touche forcement. On va plus facilement se situer avec eux que contre eux.K : L’impartialité est illusoire. Au contraire, dans un récit, l’auteur doit adopter un regard et s’y tenir.

L’impartialité est illusoire. Au contraire, dans un récit, l’auteur doit adopter un regard et s’y tenir.

Si on veut que le lecteur entre en empathie avec les personnages, il ne faut pas regarder ça de haut en faisant thèse, antithèse, synthèse. Ça, c’est pour un livre d’histoire. Nous, on est des raconteurs d’histoires, dans l’histoire. On doit poser un regard, et après, c’est au lecteur de se faire son opinion en lisant autre chose.

Dans cette BD, les Français n’ont pas le beau rôle. C’est rare. K : Cette histoire, tu peux la raconter de l’autre côté de la barrière et ce n’est pas le même ressenti. C’est compliqué. Je viens d’une famille de militaires. Mon père a huit frères, tous ont été militaires, quatre d’entre eux ont fait la guerre d’Algérie. Bon, ça n’empêche que même les vétérans savent, avec le recul et encore plus aujourd’hui, que c’était une sale guerre. La France n’a pas le beau rôle et ils sont partis pour des valeurs prétendument défendues par la République, mais qui n’étaient pas appliquées en Algérie. L’histoire nous permet de dire qu’on ne peut pas défendre le rôle de la France. Évidemment, les Pieds-Noirs ont un autre regard là-dessus. Évidemment, les Algériens ont fait tout autant de saloperies de leur côté, y compris entre eux.

Mais quelque part, ce n’est pas le sujet de l’album. Si on le résume, on parle de types qui se battent sans arme. Il n’y a pas de raisons de parler de la guerre, sauf pour le massacre de Sétif, qui est fondateur de leur aventure. On montre aussi que les joueurs de l’équipe de France leur ont envoyé une lettre. Ça permet de rééquilibrer un peu. Mais on sait que sur Sétif, on est à la limite parce qu’en réalité, c’est d’abord les Européens qui se sont fait massacrer. Après, ce fut le tour de milliers d’Algériens. C’est vrai que tel qu’on le raconte, on a un peu l’impression que les Algériens se sont fait massacrer sans faire grand-chose. Mais à un moment donné, c’est la France qui a fait des saloperies en Algérie à des gens qui réclamaient avant tout l’égalité des droits civiques. Si on leur avait donné l’égalité civique réelle dans les années 40 ou 45, il n’y aurait pas eu de guerre d’Algérie.

Dans un climat de repli identitaire, est-ce que ce livre n’est pas un message ? K : L’histoire appartient à tout le monde, il faut savoir la raconter. Lorsqu’on a commencé ce livre, il n’y avait pas eu tous les attentats de Daesh, mais il y avait quand même le débat sur l’identité nationale que j’ai trouvé scandaleux. C’est une honte. Mine de rien, ce récit explique ce qu’est un pays. Cette équipe du FLN est un pays qui n’existe pas encore. Ce récit tombe bien parce que 60 ans après, les valeurs qu’elle portait sont toujours d’actualité.

L’Algérie c’était la France, on l’a suffisamment dit. C’est notre histoire. Si on arrête de la raconter, on laisse le champ libre à tous les Zemmour, Deutsch et compagnie.

Aujourd’hui, on entend plus que Zemmour et l’autre connard, Deutsch, qui fait ses chroniques sur l’histoire de France avec ses histoires à la papa, comme si on était toujours sous la Troisième République, lorsqu’il fallait créer une nation. Aujourd’hui, la nation française doit se réinventer. Notre livre aurait pu s’appeler « Une Histoire française » . Ça aurait été très provocateur, mais c’est aussi une histoire française. Certains de ces types ont joué en équipe de France. L’Algérie, c’était la France, on l’a suffisamment dit. C’est notre histoire. Si on arrête de la raconter, on laisse le champ libre à tous les Zemmour, Deutsch et compagnie. Nous, nos armes, ce sont les bouquins. Eux, c’était un ballon.

Cet album est destiné à quel type de public ?BG : C’est tout public. Bon, les plus petits ne vont pas le lire, mais c’est compréhensible à partir de 11/12 ans. Après, qu’on soit passionné de football ou non, ce n’est pas vraiment la question. C’est d’abord un récit humain. Le plus beau compliment qu’on nous a fait, c’est : « Je n’aime pas le foot, mais j’ai aimé votre album. » K : Ce qui est compliqué, c’est le contexte de la guerre d’Algérie. Tu peux difficilement le réduire. On a essayé de faire passer quelques idées simples, mais il n’y a rien de plus complexe. Les ados auront du mal à l’appréhender. C’est aussi pour ça qu’on a quand même mis un paquet de scènes de foot. Beaucoup de choses passent par ça, notamment l’aventure de cette équipe. C’est ce qu’on a voulu mettre en avant. Le dossier final vient aussi prolonger la lecture, et pour les plus curieux, il existe des livres d’histoire. On donne quelques titres à la fin.

Que penser du traitement médiatique et sociétal des joueurs de foot ? Nombreux sont les descendants d’immigrés considérés comme français en cas de victoire, puis renvoyés à leurs origines en cas de problèmes. K : Oui et puis bien souvent, ce sont les Rebeus. Mine de rien, Thuram, Desailly ou autres ont été beaucoup moins renvoyés à leurs origines supposées plus ou moins lointaines. Les Maghrébins en général, on a vite fait de leur coller une image de caïd. Zidane est passé au travers, mais il était tellement exemplaire. À part ses coups de boule et encore, si quelques-uns étaient distribués de temps en temps, on aurait moins d’emmerdes. Mais c’est vrai que Benzema n’est pas un joueur que j’estime beaucoup, et puis humainement, ce que j’en perçois de loin, ce n’est pas ma tasse de thé. Ça n’empêche que ce sont avant tout les Maghrébins qui sont suspectés de profiter de la France ou d’être prêts à changer de pays pour un oui ou pour un non.

Tant qu’on ne racontera pas toute l’histoire de France et pas seulement celle des petits blancs, il ne faudra pas se leurrer que des footballeurs comme d’autres ne comprennent pas l’histoire de leur pays ou aient du mal avec la Marseillaise ou tout ce que tu veux. Le vrai problème, il est là.

Enfin, c’est tout le problème des joueurs binationaux. Mais est-ce qu’on enseigne l’histoire dans les écoles de football ? Moi, j’ai fait des rencontres avec des footballeurs du FC Sochaux, les jeunes du centre de formation pour un autre bouquin. On m’avait prévenu : « Ils n’en ont rien à foutre et foutront le bordel, mais ne vous en occupez pas. » Je les ai chopés tout de suite, puis expliqué l’histoire de la guerre civile en Irlande à travers l’exemple de la rivalité entre le Celtic et les Glasgow Rangers. Pendant deux heures, ça n’a pas moufté, ils ont été actifs, ont posé beaucoup de questions. Ils étaient dedans. Tant qu’on ne racontera pas toute l’histoire de France et pas seulement celle des petits blancs, il ne faudra pas se leurrer que des footballeurs comme d’autres ne comprennent pas l’histoire de leur pays ou ont du mal avec la Marseillaise ou tout ce que tu veux. Le vrai problème, il est là. Les footballeurs d’aujourd’hui ne sont que le reflet de la société. Rien de plus, rien de moins. Souvent, on me dit à propos du livre : « Ah ce ne sont pas les joueurs d’aujourd’hui qui feraient ça » , mais on n’en sait rien, il n’y a pas de guerre aujourd’hui. Si une telle situation se représentait, on ne sait pas ce qu’il se passerait. Drogba a su s’engager, Thuram c’est pareil, il n’y pas de raison que d’autres ne le fassent pas.

C’est rare de trouver un politique n’ayant jamais eu d’histoires avec la justice. Alors pourquoi exige-t-on l’exemplarité du footballeur ? K : On persiste à croire que le sport doit véhiculer un tas de valeurs, alors qu’il n’est que le reflet de la société. Si elle met comme valeur première l’argent, ça sera la même chose dans le foot. De façon exacerbé, parce que c’est le sport le plus populaire et qu’il brasse le plus de fric, mais finalement, si on avait un autre type de société, les joueurs ne seraient pas comme ça. Dans toutes les sociétés, les footballeurs ont eu un rôle politique. On les a vus se dresser contre des dictatures. D’autres étaient des militants communistes parfaits. Dans une société ultra-capitaliste, ultra-libérale, eh bien on a des joueurs ultra-libéraux. C’est malheureux, mais c’est comme ça.


Beaucoup disent que la France n’est pas un pays de football. Pourtant, on attend que le sport y joue un rôle important. Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a profité de la victoire des Bleus face à l’Ukraine pour parler d’un redémarrage du pays. Pourtant, les subventions de l’État données aux fédérations sportives sont dérisoires par rapport à ce que l’on peut voir dans d’autres contrées.K : Parce que ça n’a pas une productivité immédiate. Quand il faut sacquer dans les budgets, les premiers que l’on touche, c’est la culture et le deuxième doit être le sport. Après, on va dire : « Ce n’est pas normal que les gamins n’aient pas envie de lire » , mais il y a combien d’auteurs qui passent à la télévision par rapport à tous les connards qu’on peut inviter régulièrement.

On a toujours un problème avec tout ce qui n’est pas immédiatement rentable, mais comme dirait l’autre : « Vous avez quelque chose contre la culture ? Essayer l’ignorance. »

On ne se rend pas compte à quel point la culture peut irriguer un pays. Le sport, c’est pareil. Parfois, c’est immédiatement visible comme en 98, ça donne un élan au pays, mais on oublie que pour en arriver là, c’est tout un tas d’infrastructures. On a toujours un problème avec tout ce qui n’est pas immédiatement rentable, mais comme dirait l’autre : « Vous avez quelque chose contre la culture ? Essayer l’ignorance. » Vous avez quelque chose à dire contre le sport ? Essayer un monde sans aucun loisir uniquement fonctionnel, où les gens sont juste là pour être des individus productifs. Oui, le sport, ce n’est pas productif en soi. La culture, c’est pareil, et pourtant, même d’un strict point de vue économique, elle est la troisième à l’export, mais ça, personne ne te le dit. Le problème, c’est que le sport, ça coûte du fric.

Le sportif de haut niveau est-il un ambassadeur de son pays ? Ou est-ce une erreur de le considérer comme tel.K : C’est difficile d’en faire une généralité, ça dépend quand même de la personne. Un type va faire du sport parce qu’il est passionné, c’est ce qui le pousse. D’autres ont une vraie conscience et vont se dire : « Je vais utiliser le sport pour faire passer des messages. » Thuram est très conscient d’être un ambassadeur et il va se servir de son image pour faire avancer ce en quoi il croit. En tout cas, je reconnais en un grand sportif la qualité d’ambassadeur, autant qu’un type qui aurait bac + 8 et les bons réseaux pour le devenir.


Finalement qu’est-ce que vous a appris ce travail ?BG : Ça m’a apporté une réflexion autour de ce qu’est un pays. Est-ce que ce n’est qu’un territoire avec des frontières ou est-ce que ce n’est pas juste la volonté d’un certain nombre de personnes de vivre ensemble. Des gens solidaires essayant d’aller dans le même sens, quelle que soit leur couleur de peau ou opinion politique. Par les temps qui courent…K : Moi, ça m’a appris qu’il n’y a rien de mieux que le collectif. Ces types ont réussi à rester une équipe pendant 4 ans alors qu’ils auraient dû exploser en vol vu ce qu’ils ont vécu. Nous aussi avons réalisé quelque chose de collectif : un album… C’était la première fois que je coécrivais et ça a bien marché. Donc définitivement, je resterai un connard de communiste, pas de cœur, mais instinctif, parce qu’il n’y a pas mieux.

Pour vous procurer la BD, c’est ici.

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Propos recueillis par Flavien Bories

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