Nice plonge Rennes dans le noir

Rennes 1-2 Nice

Buts : Terrier (39^e) pour le SRFC // Gouiri (19^e) et Daniliuc (58^e) pour les Aiglons

C’était un match pour mettre la main sur un vaccin. Une rencontre entre deux équipes malades malgré des ambitions florissantes en tout début de saison. Rennes et Nice devaient être les nouveaux grands outsiders en Ligue 1, mais comptaient surtout sur leurs retrouvailles pour se remettre la tête à l’endroit. Et sur la pelouse du Roazhon Park, ce sont les Aiglons qui ont trouvé le remède en prenant le dessus sur un SRFC inquiétant à souhait (1-2). La crise est de retour à Rennes.

La balade niçoise

Sur le papier, le 5-3-2 niçois pouvait laisser deviner une stratégie défensive, mais la vérité du terrain est différente. Contrairement aux récents adversaires des Bretons, les Aiglons décident de démarrer la partie avec un bloc haut et l’envie de bousculer une défense fébrile. Bingo, l’épatant Boudaoui se balade entre les plots rennais jusque dans la surface, où le capitaine Da Silva le fauche grossièrement. Un nouvel aveu de faiblesse de l’arrière-garde rennaise, qui assiste impuissante au penalty transformé par Gouiri (0-1, 17^e). Le début d’un calvaire d’une petite vingtaine de minutes pour les Rouge et Noir, baladés par des Niçois décomplexés et supérieurs techniquement. Au fond du trou, Rennes n’est pas loin de trouver du pétrole, mais Maolida choisit de faire briller Gomis, puis de frapper le poteau. Une énième alerte pour la bande de Stéphan, qui se décide à sortir la tête de l’eau pour revenir dans la rencontre. Le sursaut vient de Martin Terrier, à la récupération sur une mauvaise relance de Saliba et auteur d’une frappe superbe des 25 mètres pour tromper Benítez (1-1, 39^e). Une petite joie, puis une grosse colère : celle de Stéphan, averti, pour un ceinturage non sanctionné de Todibo sur Doku à l’entrée de la surface. Reste que cette équipe de Rennes est vernie : elle n’est pas menée à la pause.

Rennes au fond du trou

À Rennes, la révolte ne dure pas bien longtemps. Si Florian Maurice et Romain Salin montent le ton contre l’arbitre sur le chemin des vestiaires à l’entracte, les Rouge et Noir ne haussent pas leur niveau de jeu à leur retour sur la pelouse. Résultat, Nice reprend ses aises dans le camp breton, et même l’avantage au passage. Cette fois, pas de penalty, mais un coup de pied arrêté pour prendre à défaut la défense rennaise, battue sur le coup franc brossé de Gouiri pour le coup de tête de Daniliuc, aidé par le poteau pour battre Gomis (1-2, 58^e). Un premier but chez les grands pour le défenseur de 19 ans, une tuile supplémentaire pour Rennes et une aubaine pour les Niçois. Les ouailles d’Ursea peuvent se contenter de défendre en bloc pour rendre la possession bretonne stérile. Seul Guirassy donne du boulot à Benítez, aussi bien heureux de voir l’ancien d’Amiens enlever le but de l’égalisation à Bourigeaud dans les dix dernières minutes. Des Aiglons heureux, mais qui auraient surtout peut tuer le suspense quelques minutes plus tôt avec un pétard de Gouiri sur la barre. Pas de quoi changer l’issue d’un scénario presque écrit à l’avance : Nice s’impose au Roazhon Park, prend ses distances avec la zone rouge et laisse son adversaire du soir dans une crise de plus en plus dangereuse. Un troisième revers d’affilée pour Rennes et une évidence : l’Europe, c’est loin.

Rennes (4-3-3) : Gomis – Traoré, Da Silva, Aguerd, Truffert (Dalbert, 65^e) – Camavinga (Bourigeaud, 65^e), Nzonzi, Grenier (Hunou, 69^e) – Doku, Guirassy, Terrier (Del Castillo, 69^e). Entraîneur : Julien Stéphan.

Nice (5-3-2) : Benítez – Daniliuc (Bambu, 89^e), Todibo, Saliba, Nsoki (Thuram, 79^e), Kamara – Claude-Maurice, Boudaoui (Lees-Melou, 67^e), Schneiderlin – Maolida, Gouiri. Entraîneur : Adrian Ursea.