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Ndombele, fauve en cage

Par Théo Denmat
Ndombele, fauve en cage

Pas besoin de jouer quatre-vingt-dix minutes pour être le meilleur joueur de son équipe, vingt suffisent amplement. Démonstration par les faits de Tanguy Ndombele ce dimanche face à Angers, encore une fois mis de côté par Bruno Génésio, encore une fois percutant dès son entrée.

Tanguy Ndombele était le meilleur joueur lyonnais de la première partie de saison. À qui serait-ce faire offense que de l’affirmer ? À l’ego de Memphis Depay, probablement, qui a passé son après-midi à envoyer ses coups de pied arrêtés dans les gants de Ludovic Butelle. À Nabil Fekir, plus justement, encore une fois buteur face à Angers malgré deux mi-temps passée au sol, les tibias bleuis par le marquage individuel de Santamaria et les crampons de Vincent Manceau. Puis, visiblement, à Bruno Génésio, qui ne semble pas partager l’avis collectif concernant son joueur. Au coup d’envoi, l’entraîneur lyonnais avait encore une fois choisi de laisser son jeune milieu de terrain sur le banc, lui privilégiant la doublette Aouar-Tousart, comme face à Nancy en Coupe de France. Comme contre Amiens début décembre. Et comme Caen avant cela. Voyant son équipe peiner à faire plier le roseau angevin, le coach lyonnais a donc seulement libéré son fauve à la 71e minute, juste assez de temps pour permettre à la bête de se positionner comme meilleur Lyonnais du match. La fondation Brigitte Bardot ne s’y intéresse pas, mais voilà le genre d’animal que l’on préférerait voir gambader sur le cirque plutôt que tourner en rond dans sa cage.

Un rôle bâtard

Pas le genre à râler, le bien-élevé. L’exact opposé de Depay qu’il a suppléé, transparent aujourd’hui comme il l’est un match sur trois. En réalité, Génésio semble perdu face à un dilemme que lui simplifie pourtant la blessure de Bertrand Traoré : Fekir doit garder sa position de 10, oui. Électron libre que l’on ne saurait réduire à un travail d’ailier, sa présence force quasiment Lyon a évoluer en 4-2-3-1, où Aouar, fort de son excellent début de saison, passe pour l’instant devant l’ancien Amiénois dans l’esprit du coach. Recrues phares du mercato lyonnais et membres iconiques d’un quatuor jogo bonito que complètent Mariano et Fekir, Depay et Traoré sont, eux aussi, presque intouchables.

Voilà donc l’ordre bousculé par le petit Tanguy, milieu tampon aimant se projeter vers l’avant, équation qui peut paraître dangereuse lorsque l’on jette un œil aux largesses défensives de l’OL. Cet après-midi encore, Toko Ekambi s’en est donné à cœur joie. C’est en contre-attaquant qu’Angers a dominé la première période, prenant soin de couper Fekir de tout ballon en lui collant Santamaria aux basques. Mais à y voir ce dernier quart d’heure, Ndombele au cœur du jeu et Aouar en faux ailier, la solution ne serait-elle pas évidente comme le Fekir au milieu de la figure ? Au cœur du déséquilibre rhodanien où le milieu de terrain semble souvent déserté comme Paris en pleine épidémie de peste, lui s’y engouffre goulûment, avalant les espaces comme autant de mignardises à redistribuer ensuite à ses attaquants. Délicieux.

Dribbleur sans déchets

Simple bilan comptable. En vingt minutes, Tanguy Ndombele a : créé une occasion en décalant un ballon pour Gouiri sur sa droite (80e). Provoqué l’expulsion de Flavien Tait – prononcer « Florian » Tait, selon Daniel Bravo – pour un second jaune (83e). Trop enlevé une demi-volée du gauche (85e). Pas assez appuyé sa frappe au 16,50m après une bonne combinaison sur corner (90e+2). Et marqué des points. C’est simple, à 21 ans, ses faux pas se comptent pour le moment sur les doigts d’une main. Et encore, pas tous. Le 12 janvier dernier, L’Équipe dévoilait d’ailleurs un surprenant classement des meilleurs dribbleurs de Ligue 1, où devant Florian Thauvin et Luis Araujo, trois Lyonnais occupaient le podium. En tête d’un trio partagé avec Houssem Aouar et Nabil Fekir, le joueur de Ligue 1 avec le meilleur pourcentage de dribbles réussis s’appelait donc Tanguy Ndombele (74% de réussite). Et si Marcello Lippi fantasmait un temps en déclarant que Paul Scholes « aurait été un de (s)es premiers choix pour construire une équipe » , il serait temps que Bruno Génésio s’en inspire quelque peu et baisse un instant les yeux sur sa feuille de match. L’important dans une équipe, ce ne sont pas toujours les attaquants.

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