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Navas, l’antivirus

Par Florian Cadu
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Navas, l’antivirus

Sous-coté et régulièrement menacé par une éventuelle arrivée à son poste, Keylor Navas excelle pourtant dans les buts du Real Madrid. Au point d’être capable de changer le cours d’un match.

Le service de Paulo Dybala est parfait, la reprise de Gonzalo Higuaín tout autant : l’enchaînement est tellement rapide que les défenseurs du Real Madrid n’ont même pas la possibilité de réagir. Seul un membre de la Maison-Blanche, qui semble avoir emprunté à Hit de Dragon Ball Super sa capacité à arrêter le temps, parvient à combattre les millisecondes défilant à toute vitesse. D’un réflexe surhumain réalisé sur sa ligne, Keylor Navas stoppe fermement la tentative de Pipita. Lequel a sûrement pensé à paraphraser Pelé après la rencontre, comprenant qu’il avait « marqué un but, mais que Navas l’avait arrêté » .

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Comparer Navas à Gordon Banks ? Mettre son sauvetage au même niveau que l’Arrêt du siècle ? Certainement pas. La seule chose qui doit être comprise, et qui n’est pourtant que très peu prononcée par les médias, c’est que l’actuel dernier rempart madrilène constitue le gardien décisif qu’il faut à son équipe. Et que si Cristiano Ronaldo peut décider à tout moment du destin d’une partie, lui est capable de transformer le cours d’un match quand on le sollicite. Sa parade devant Higuaín est par exemple intervenue alors que le score n’était que de 1-0 en faveur des Espagnols, face à une Vieille Dame qui agitait dangereusement sa canne. Mais voilà : en mode Sangoku Super Sayan Divin, Keylor a paré le coup par deux fois, n’a pas foiré une seule relance, a bien utilisé ses pieds et est ressorti encore plus fort de la confrontation.

United aurait-il pu finalement gagner au change ?

Fort, il l’était déjà. Portier du Real depuis 2014, devenu titulaire un an plus tard, Navas renvoie une image de régularité assez impressionnante. Très rarement auteur d’erreurs majeures, le Costaricien représente ce que certains appellent un gars sûr. Soit un type qui répond toujours présent et qui ne fait pas de vagues pour rien. Bien au contraire. Le bonhomme aurait en effet pu se vexer des nombreuses rumeurs constantes entourant l’arrivée d’un nouveau concurrent à son poste.

Celui qui aurait pu (dû ?) atterrir à Manchester United en échange de David de Gea durant l’été 2015 (la transaction ne s’est pas finalement pas faite pour une histoire de minutes) a ainsi entendu les noms de Thibaut Courtois (Chelsea), Alisson Becker (Roma), Kepa Arrizabalaga (Athletic Bilbao) et… De Gea sortir des différentes bouches ces derniers mois. Réelles pistes étayées ou pas, le Sud-Américain a continué de la fermer, comme il l’avait fait lors de son faux transfert pour l’Angleterre, et prouver qu’il demeurait l’homme idéal dans les cages du Santiago-Bernabéu.

Avec Zidane derrière lui

Pour garder confiance en lui, Navas a également pu compter sur le soutien public sans faille de Zinédine Zidane, qui privilégie le caractère pragmatique au critère « sexy » tant recherché par son entité. « Nous avons un grand gardien, très professionnel, très apprécié, défendait par exemple le coach français face à la presse en février dernier, lorsqu’un potentiel renfort était envisagé. Il est arrivé ici grâce à son travail, il mérite d’être ici. Nous avons énormément gagné grâce à lui. J’entends ce qui se dit à l’extérieur. Je ne vais pas parler de l’avenir. Je m’intéresse au présent. Nous sommes contents de ce que nous avons à la maison. »

Outre sa queue de cheval et son manque de charisme aux yeux de certains, le seul défaut que pourrait lui trouver le double Z, et qui n’en est pas vraiment un pour un gardien, est son âge. Avec 31 balais au compteur, Keylor Navas Gamboa (de son nom complet) ne ressemble pas au goal qui pourrait garder les gants du club pour les dix ou quinze prochaines années, comme son prédécesseur Iker Casillas l’a fait avant lui. Qu’en pense-t-il ? « Je veux rester au Real Madrid ces prochaines années. Je me fiche de ce que les gens disent. Je fais juste mon travail. J’ai le soutien des supporters et je me sens apprécié » , répondait déjà le protagoniste en mai 2017. Pas sûr qu’il ait changé d’avis. Tant mieux pour les Merengues. Tant pis pour les Kaméhaméhas qu’ils vont devoir repousser.

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