S’abonner au mag
  • Coupe du monde 2026

Mondial 2026 : Le Maroc KO, l’Amérique c’est magique

Par Adrien Candau
Mondial 2026 : Le Maroc KO, l’Amérique c’est magique

Un nouveau scrutin ouvert à 207 pays et non plus au seul comité exécutif de la FIFA, des soutiens de renom et un dossier avec de sérieux arguments : le Maroc croyait dur comme fer en sa chance d'organiser le Mondial 2026. Avant de voir ses espoirs pulvérisés par le congrès de la FIFA, qui lui a préféré le trio États-Unis, Canada, Mexique. Cruel, mais prévisible.

1994, 1998, 2006 et 2010 et maintenant 2026. Pour la cinquième fois de son histoire, le Maroc a vu sa candidature à l’organisation du Mondial échouer. Une sale habitude que le Royaume voulait enfin laisser derrière lui, en présentant un dossier qui se voulait costaud en vue de pouvoir accueillir la Coupe du monde 2026. Mais la FIFA n’a pas fait de sentiments : en face, il y avait le Mexique, le Canada et surtout les États-Unis de Donald Trump. Un mastodonte économique et géopolitique, qui s’est avéré trop puissant pour Rabat.

Un nouvel espoir

Hier encore, pourtant, le Maroc avait encore envie d’y croire. Le Royaume avait quelques arguments à opposer au trio américain. D’abord, sa géographie, alors que les villes hôtes du Mondial marocain seraient toutes comprises dans un rayon de 550 km autour de Casablanca. De quoi faciliter les déplacements des footballeurs, mais aussi des supporters. Ensuite, son fuseau horaire, qui compte seulement une heure de décalage avec l’Europe, mais aussi, compte tenu de la taille raisonnable du pays, reste identique au sein même des frontières marocaines, un argument potentiellement séduisant pour les annonceurs.

Enfin, le Royaume avait également pour lui de proposer une candidature africaine, alors que le continent n’a accueilli qu’une seule fois le Mondial dans son histoire, en Afrique du Sud, en 2010. Le Royaume semblait enfin avoir réussi à fédérer les autres états africains autour de lui, à l’image des soutiens de Didier Drogba et Samuel Eto’o, ambassadeurs officiels de la candidature marocaine. À noter que, pour la première fois dans l’histoire de la FIFA, ce n’était pas le comité exécutif de la Fédération – constitué d’une vingtaine de personnes –, mais son congrès, composé de 203 votants représentant les diverses fédérations de l’organisation, qui avait la charge d’attribuer le Mondial.

Pas de pot pour le Royaume, il devait se mesurer au trio américain États-Unis, Mexique, Canada. Une bataille trop déséquilibrée sur bien des points. En atteste le résultat net du vote des membres du congrès de la FIFA : 65 voix se sont exprimées en faveur du Maroc, pour 134 en faveur de la triplette made in USA. Une victoire que les Américains ont sans doute construite en affirmant leur supériorité sur le terrain économique. Début mai, le président de la Fédération américaine de football, Carlos Cordeiro, annonçait ainsi que, selon les estimations étasuniennes, la Coupe du monde sur le sol américain en 2026 engendrerait des montants jamais vus : « Je peux annoncer aujourd’hui, en liaison étroite avec la FIFA, que le chiffre d’affaires de la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord engendrerait un nouveau record : 14 milliards de dollars (11,7 milliards d’euros) de revenus pour la FIFA. En d’autres termes, ce serait la Coupe du monde la plus lucrative de l’histoire. » Un chiffre sur lequel le Maroc ne peut évidemment pas s’aligner.

Donald Trump contre-attaque

Autre problème pour le Royaume : le dossier américain semblait tout simplement plus costaud. Les officiels de la FIFA chargés d’évaluer les candidatures au Mondial ont en effet attribué une note de 2,7 sur 5 au Maroc, là où le trio américain s’en est sorti avec un joli 4. Enfin, Rabat ne pouvait manifestement pas faire face à l’influence géopolitique des États-Unis : si le Maroc a obtenu le soutien de plusieurs pays européens, dont la France, le trio américain avait pour lui la gouaille de Donald Trump, qui avait menacé sur Twitter les pays qui soutiendraient la candidature de Rabat : « Ce serait dommage que les pays que nous avons toujours soutenus fassent campagne contre la candidature nord-américaine. Pourquoi soutiendrions-nous ces pays quand ils ne nous soutiennent pas (y compris à l’ONU) ? » De quoi diviser le front africain, puisque pas moins de 11 pays du continent n’ont pas voté pour la candidature marocaine : le Bénin, le Bostwana, le Cap-Vert, la Guinée, le Liberia, le Mozambique, la Namibie, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe et le Lesotho. Un ultime signe que, face au lobbying de Donald Trump et de ses alliés américains, Rabat était sans doute condamné à s’incliner. Et à laisser une fois de plus le Mondial lui filer entre les doigts.

Dans cet article :
Dans cet article :

Par Adrien Candau

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

20
Revivez France-Belgique (2-0)
Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

États Unis