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Monaco, adepte des doublures de luxe ?

Par Aymeric Le Gall
Monaco, adepte des doublures de luxe ?

À Monaco, si la politique sportive varie aussi vite que les opinions des hommes politiques en fonction des sondages, il y a un poste en revanche, celui de gardien n°2, qui ne connaît pas de révolution d'une année sur l'autre. Débarqué sur le Rocher cet été, Morgan De Sanctis poursuit la longue tradition monégasque des doublures de luxe au poste de gardien de but. Une politique de recrutement peu banale qu'il est temps de détricoter.

Quand l’AS Monaco décide de recruter Sergio Romero à l’été 2013, plus ou moins contre l’avis du coach de l’époque, Claudio Ranieri, Danijel Subašić a dû penser qu’il aurait du souci à se faire. Se retrouver avec le gardien de la sélection argentine dans les pattes, à un an du Mondial 2014 qui plus est, ce n’est pas le meilleur signal qu’il pouvait espérer recevoir de la part de ses dirigeants. D’ailleurs, à l’origine, ceux-ci n’ont jamais fait preuve d’une énorme confiance à son égard. Voilà qui expliquerait en partie l’arrivée du portier de l’Albiceleste dans le Sud de la France.

Pourtant, lors de sa conférence de presse, Romero semblait savoir à quoi s’en tenir : « Ce n’est pas un problème pour moi d’arriver ici dans la peau du numéro deux, mais j’espère avoir ma chance le moment venu. Je suis venu ici pour jouer. » Seulement voilà, après un an à cirer le banc (9 matchs de Coupes disputés en tout et pour tout), Sergio Romero a dû reconnaître le constat d’échec : Subašić ne lui a jamais laissé la moindre possibilité de lui faire de l’ombre. Au terme de cette saison 2013-2014, les dirigeants ont dû se résoudre à l’admettre, oui, Dani n’est pas le genre de mecs à s’écraser devant la concurrence. Bien au contraire, elle le dope. Ainsi, avec le Croate dans les cages, une nouvelle stratégie de recrutement des gardiens venait peut-être de naître.

À qui le tour ?

Sergio parti, les décideurs monégasques planchent de nouveau, à l’été 2014, sur le recrutement d’une doublure, et c’est finalement sur Maarten Stekelenburg (Fulham) qu’ils jettent leur dévolu. Encore une fois, ce n’est pas un sombre inconnu qui déboule sur le Rocher pour concurrencer le géant croate. Alors certes, le bonhomme n’est pas non plus le monstre ultime que tous les cadors du foot européen s’arrachent, il n’empêche, c’est une nouvelle fois un gardien bien connu des radars qui prend place sur le banc monégasque. Ce recrutement, survenu juste après l’échec Romero, pourrait laisser songeur.

Romero, Stekelenburg, ce sont des gardiens de top niveau. Chaque jour, dans nos séances, on s’oblige à s’améliorer.

Dès lors, deux hypothèses se dessinent. Soit les dirigeants asémistes avaient toujours une dent, voire la mâchoire toute entière, contre leur portier titulaire et rêvaient ouvertement de le voir se casser la gueule face à ce nouveau gardien expérimenté, soit, et c’est semble-t-il plus probable, ils ont fini par capter que pour avoir un grand Subašić dans les bois, il fallait lui ajouter une solide concurrence dans les pattes. En effet, cette forte émulation positive, l’ancien gardien de l’Hajduk Split semble en avoir besoin au quotidien pour garder un niveau de performance important et ne pas s’endormir sur ces lauriers. C’est ce qu’il expliquait la saison passée sur le site d’Eurosport : « Il y a des bons gardiens ici. J’ai aimé travaillé avec Romero, j’aime travailler avec Stekelenburg aujourd’hui. Ce sont des gardiens de top niveau. Chaque jour, dans nos séances, on s’oblige à s’améliorer. »

Après Nardi, le retour aux bonnes vieilles méthodes

La saison passée, l’AS Monaco avait fait exception à la règle en faisant confiance à Paul Nardi, le jeune gardien de but français, pour jouer le rôle de doublure et cela s’était un peu ressenti dans les performances du Croate. Ni une ni deux, puisque c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confiotes, la cellule de recrutement du Rocher a opté cet été pour un retour aux méthodes à l’ancienne. C’est donc Morgan De Sanctis qui sera chargé cette saison de jouer les doublures de luxe. Gardien de but à la mentalité collective hors pair, l’ancien de la Roma sera surtout là pour accompagner, de par son expérience, la vie d’un groupe assez jeune.

Je dois aider Subašić à faire ce qu’il a déjà fait les autres années, une grande saison et un grand championnat.

Pas le genre de gars à créer des problèmes au sein d’un effectif, De Sanctis n’en reste pas moins un gardien encore très habile de ses mains malgré ses 39 ans bien tapés. Bon sur sa ligne et adepte des tirs au but, celui-ci pourrait avoir une petite carte sympa à jouer lors des coupes nationales, comme l’avait fait Stekelenburg avant lui lors de la saison 2014-2015. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que le daron italien sait d’ores et déjà à quoi s’en tenir avec son nouveau partenaire. « Évidemment, je le connais, a-t-il déclaré récemment lors de sa présentation aux médias. Le travail que je viens faire au club est clair. Je dois l’aider à faire ce qu’il a déjà fait les autres années, une grande saison et un grand championnat. » Doublure de luxe et homme de classe, De Sanctis semble être le coéquipier idéal qui manquait la saison passée au grand Danijel.

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