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Meunier, l’oublié du troisième poteau

Par Théo Denmat
Meunier, l’oublié du troisième poteau

Double buteur face à Dijon, Thomas Meunier a sauvé les fesses du Paris Saint-Germain quand Mbappé et Neymar jouaient à celui qui en loupera le plus. Pas tellement une surprise quand on regarde son début de saison, et pas tellement immérité non plus. Tout est une question de placement, tant sur le terrain que sur le banc.

Voilà soixante et onze minutes que le Paris Saint-Germain pique sans trouver la faille dans la défense dijonnaise, et très exactement vingt-six que Thomas Meunier enchaîne les allers-retours sur son aile du côté des bancs de touche. Giovani Lo Celso va entrer. Olivier Tallaron prend le micro : « Changement pour le PSG, c’est Lo Celso qui va entrer, a priori à la place de Thomas Meunier. » Quelques secondes plus tard, il ajoute un logique « du coup, c’est Daniel Alves qui devrait redescendre du milieu vers la défense. » Difficile de savoir si l’annonce est parvenue à l’oreille du Belge, mais celui-ci pique un sprint.

Sur une remontée de balle côté gauche par Draxler, Neymar se retrouve en position de frappe. Son tir est repoussé, comme depuis le début du match, par Baptiste Reynet, qui s’applique même à boxer côté opposé. Pas de pot, c’est aussi le côté Thomas Meunier. Tout seul, le latéral droit reprend du plat du pied et libère enfin des Parisiens jusque-là frustrés par les énormes ratés de Kylian Mbappé. Olivier Tallaron laisse passer l’engagement, et enchaîne : « Bon, finalement c’est Draxler qui va sortir. » Ça a parfois du bon, de marquer des buts. Sauver sa peau sur un terrain, et celle de son équipe par la même occasion.

Oui, il marque plus que Valère Germain

Marquer, ça, Meunier sait faire. Buteur samedi dernier contre la Bosnie avec la Belgique, il s’était déjà fait remarquer fin août en inscrivant un triplé contre Gibraltar, accessoirement agrémenté de trois passes décisives. Entre-temps, il y avait eu cette reprise de volée contre Bordeaux avec Paris il y a quinze jours, et ce samedi soir, donc, un doublé. En faisant les comptes, le bonhomme cumule donc sept buts lors de ses huit derniers matchs toutes compétitions confondues, soit mieux que Valère Germain, Ángel Di María, Memphis Depay et Dimitri Payet réunis. « Moi, je me connais déjà ces qualités-là, souriait-il en zone mixte après la démonstration face à Bordeaux (6-2). Si c’est une découverte pour vous, tant mieux, on en apprend tous les jours. Je n’ai pas énormément de temps de jeu en ce moment, ça me fait du bien. Ce sont des détails qui font que mentalement, on tient le bon bout. » Mis dans les pattes de Daniel Alves, ogre médiatique et sportif qui tient logiquement la corde pour les matchs importants, Meunier a en effet débuté la saison de la même manière qu’il avait commencé la précédente : sur le banc. Pas forcément mérité pour un type qui avait marché sur Barcelone l’an passé et prouvé à plusieurs reprises qu’il méritait plus qu’un rôle de peintre. L’homme est intelligent, parfois agaçant de disponibilité dans sa communication selon ses détracteurs, qui ne voient en lui qu’un parolier habile forcé d’entretenir ses relations avec les médias pour continuer à exister. Manque de bol, Thomas Meunier est aussi fort au football. Merde alors.

Format reconductible

Bis repetita, quatre-vingt-douzième minute. Dijon vient d’égaliser sur une merveille de volée gauche de Benjamin Jeannot – déjà nommée aux plus beaux but de la saison – et Paris pousse. Nouvelle percée sur l’aile gauche. Alves, justement, titularisé au milieu de terrain en l’absence de Thiago Motta et Verratti, a le ballon entre les pieds. Il n’est pas « redescendu en défense » , puisque Meunier n’est pas sorti. Il lève les yeux, enroule son pied pour répondre à l’appel de Mbappé, plus à l’aise à gauche qu’en pointe, et déclenche la passe. L’attaquant français, pas en réussite jusque-là, accélère, centre entre une forêt de jambes… et Thomas Meunier reçoit le ballon au troisième poteau. Même action, même développement, même conclusion. Le Belge offre la victoire à Paris en levant les bras au ciel, et confirme qu’Unai Emery peut définitivement faire marcher la machine à rotation. Sa prestation doublée de celle de Daniel Alves, semblable à Verratti dans son registre, pourrait tout à fait être reconduite à l’avenir par le technicien espagnol. Attention, pas d’illusions toutefois, et c’est là tout le propre du job d’arrière latéral : les allers-retours peuvent tout aussi rapidement s’effectuer du terrain vers le banc de touche.

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