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Meunier, le réveil doré ?

Par Florian Cadu
Meunier, le réveil doré ?

Daniel Alves suspendu durant une petite semaine, Thomas Meunier, son remplaçant attitré, a quelques matchs pour prouver qu’il a la carrure d’un titulaire du Paris Saint-Germain. Une occasion rare pour le Belge, qui n’a pas vraiment le temps de se montrer cette saison.

« Tout meunier tire l’eau à son moulin » , dit l’adage. Thomas le sait sans doute mieux que personne. Alors, même s’il n’a évidemment pas sauté au plafond du Parc OL sur l’instant, le latéral du Paris Saint-Germain a sûrement décidé de se réjouir en silence et à bon escient de l’expulsion de Daniel Alves plutôt que de la regretter, dimanche dernier. Il allait enfin pouvoir jouer et enchaîner les matchs, a-t-il sans doute songé. Ce dernier constat s’est confirmé vendredi : le Brésilien étant officiellement suspendu quatre matchs (dont un avec sursis), le Belge a encore au moins deux parties devant lui, à commencer par celle contre Montpellier, pour se faire plaisir. Car depuis le début de la saison, son temps passé sur les terrains est compté.

Le cauchemar Dani

Neuf titularisations en Ligue 1, ce qui fait de lui le quinzième homme utilisé par Unai Emery derrière Yuri Berchiche, zéro en Ligue des champions : voilà les tristes statistiques collées à l’étiquette Meunier. Malheureux pour un joueur qui avait montré de belles choses dès son arrivée au club, en 2016-2017. Les raisons de cet abonnement au banc ? L’arrivée d’Alves, bien entendu, combinée à une rotation d’effectif moins présente que la saison dernière. « C’est Daniel Alves…, a ainsi fatalement déclaré le principal intéressé fin novembre devant la presse. Après, le coach a toujours tenté un système de rotation pour faire jouer un peu la concurrence. Il sait aussi que sur le banc, les joueurs sont capables de faire la différence. En ce moment, il fait un peu moins tourner. Mais bon, j’espère qu’il va revenir un peu sur ses positions et continuer les rotations. »

La réponse de son entraîneur ? Floue et sans éclat, comme souvent : « Thomas a fait une grande saison l’année passée. Cette année, il est important. Il joue moins, mais il travaille et s’entraîne bien. Il attend les opportunités. C’est vrai qu’il souffre des performances d’Alves. J’ai parlé avec lui, je lui ai demandé un peu de patience. Il peut apprendre et progresser. » Bref, Alves est le meilleur, et le natif de Sainte-Ode son simple remplaçant. L’affaire est close.

Moment idéal

Sauf si Emery doit faire face aux absences ou à la méforme de son Brésilien. Coup de bol relatif pour Meunier : c’est actuellement le cas. Fatigué et fatigant, Alves a donc récolté une semaine de vacances à la suite de son tête-à-tête avec Clément Turpin. L’occasion rêvée pour son concurrent de saisir le ballon à pleines dents et de montrer ce qu’il a dans le slip. L’ancien de Bruges doit en effet balayer les doutes qui l’entourent concernant son niveau. Pourquoi ? Parce que certains se demandent encore s’il dispose de la carrure nécessaire pour être titulaire dans un club qui vise la coupe aux grandes oreilles. Parfois excellent (contre Caen ou Dijon, par exemple), l’arrière droit est également capable de passer à côté des grands rendez-vous (comme à Marseille). Face à Guingamp en Coupe de France, pour ce qui constituait la première rencontre de suspension d’Alves, le bonhomme de 26 ans n’a pas non plus pleinement convaincu, provoquant un penalty à un quart d’heure du terme.

Un potentiel à 50 millions d’euros ?

« À titre personnel, je le trouve très intelligent dans le jeu, défend Jonathan Brison, sans doute le plus grand admirateur de Meunier parmi les joueurs professionnels évoluant en France. En fait, il a tout. Il est grand, il est super bon techniquement, il fait des passes décisives, il peut marquer… Certains le trouvent moins offensif que les références à son poste : c’est faux. Suffit d’aller voir ses stats. Il n’y en pas beaucoup, des latéraux capables de planter des triplés. Moi, en tout cas, j’en ai rarement vu. »

Avec sept réalisations et neuf passes décisives toutes compétitions et équipes confondues (PSG et Belgique), le garçon ne connaît effectivement pas de problème en matière de chiffres. N’empêche que cela reste insuffisant pour prétendre à une place régulière dans le onze. « Sa seule limite, c’est peut-être qu’il est un cran en dessous dans l’impact, dans le duel. Mais je dis bien peut-être, reprend Brison. Avec les prix qui flambent, c’est le genre de joueurs qui peut coûter cinquante millions d’euros dans les prochaines années. » À condition, d’abord, de pallier parfaitement les soucis d’Alves.

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Par Florian Cadu

Propos de JB recueillis par FC

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