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  • Barcelone/Milan AC (4-0)

Messi tire deux fois, le Barça flingue le Milan

Par Swann Borsellino
Messi tire deux fois, le Barça flingue le Milan

Un but rapide et la machine est lancée. Emmenés par un Lionel Messi des grands soirs et buteur dès la cinquième minute de jeu, les Barcelonais ont réussi à renverser la vapeur pour rejoindre les quarts de finale de la Ligue des champions. La tête sous l'eau tout au long de la rencontre, les Lombards, battus 4 à 0, ne pourront regretter que ce poteau de M'Baye Niang.

FC Barcelone 4-0 Milan AC
Buts : Messi x2 (5e), (40e), Villa (55e), Alba (90+1).

Rebondir. Effacer la note. L’apanage des champions. Invisible il y a deux semaines à San Siro, Lionel Messi en est un. Un immense, même. Pourquoi ? Parce que ce soir, les spectateurs du Camp Nou et les téléspectateurs du monde entier n’ont eu besoin que de cinq minutes pour comprendre. Comprendre que ce soir, à coups de crochets, de frappes chirurgicales et de talent, le Barça finirait par réduire ce Milan en poussière. En cendres. En vague souvenir. Cinq minutes de jeu, c’est le temps qu’il a fallu à Messi pour dégainer sa première bastos dans la lucarne d’Abbiati. Sereinement, à l’entrée de la surface. Le premier coup de canon d’un barillet à trois chambres. Appliqués et tranchants comme un mec dégoûté d’avoir perdu à la console de jeu qui se rapprocherait de l’écran, l’air décidé, pour la revanche, les Catalans essuient d’un revers de main leur triste prestation de la fin du mois de février. Une mauvaise nouvelle pour sept écuries, ce soir.

Pas trois passes pour le Milan…

On se serait cru lors d’une demi-finale de Coupe de la Ligue 2012-2013, à Rennes ou à Saint-Étienne, en plein envahissement de terrain. Mais non, ces fous furieux qui bougent partout sur la pelouse, ce sont les onze Barcelonais qui, dès les premiers instants, montrent aux Milanais qu’ils ont envie de leur mettre la misère. Toujours aussi dominateurs, les Catalans ont, ce mardi, ajouté l’efficacité et la prise de risque à la possession du ballon. L’ingrédient de trop pour un Milan dont les limites ce soir ont été trop voyantes. Héroïques à l’aller, Mexès et surtout Constant prennent un sacré bouillon face à un Dani Alves qui ne quitte pas l’autoroute qui lui sert de couloir. Alors c’est sûr, c’est plus facile d’attaquer son match en ayant planté un but dès la cinquième minute, mais quand même, là, ça sent déjà le roussi côté italien. Positionné en meneur de jeu, Boateng ne touche pas une bille, tandis qu’El Shaarawy s’amuse à tenter des ciseaux alors qu’il ne touche qu’un ballon par quart d’heure. Excellent ce soir, Iniesta ne cesse de filer des ballons sans en perdre. Au quart d’heure de jeu, c’est Xavi qui profite d’un caviar pour solliciter un Abbiati qui sent bien que la soirée va être longue. Encore plus longue quand il détourne une patate sur son montant. Milan rame, mais l’espoir fait vivre.

Quatre buts pour le Barça

Au vu de leur début de match, l’espoir milanais a un nom : Gerard Piqué. Ces dernières semaines, les erreurs défensives sont monnaies courantes en Catalogne et le Milan, en en plantant un, peut largement espérer rejoindre les quarts. Cette erreur des joueurs de Roura est arrivée, après la demi-heure de jeu. Parti en contre seul comme un grand, M’Baye Niang fait revivre le cauchemar de Chelsea et de Ramires aux supporters catalans. Sauf que là où le Brésilien avait ajusté Valdés d’un délicieux piqué, l’ancien Caennais bafouille son face-à-face et voit sa frappe heurter le poteau. Ce n’est pas dommage. C’est encore pire. Sur l’action suivante, Messi hérite du ballon, crochette à l’extérieur de la surface et frappe entre les jambes de Mexès. Ça fait deux pour le Barça et 58 pour Leo en C1. Bah quoi ? Malgré le match à sens unique, la seconde mi-temps n’est pas plus ennuyeuse. Ce but quasi-éliminatoire qui pend au nez des Espagnols laisse au match son côté prenant. L’histoire italienne pourrait être belle, mais c’est une autre jolie histoire, celle du travailleur de l’ombre récompensé, que l’on joue lors de la deuxième scène du soir. Important par ses appels, mais peu sollicité en première période, David Villa profite d’un caviar de Xavi et d’un tacle loupé de Constant pour se retrouver seul dans la surface et tromper tranquillement Abbiati. Muntari, Bojan, Puyol, Sánchez. Les dernières minutes sont un véritable bal des changements. Toujours en quête de son fameux but, l’équipe d’Allegri profite d’une bonne entrée de Robinho pour mettre la pression sur les cages catalanes. À dix minutes du terme, Jordi Alba sauve les siens grâce à un excellent tacle sur un centre de Bojan. Les tentatives lombardes sont là, le Barça, certainement fatigué, descend d’un cran. Mais la messe est dite. Parce que Jordi Alba, en contre, et bien lancé par Sánchez, vient d’en claquer un quatrième. Ce mardi soir, le Vatican n’a pas de pape, mais le monde du foot a retrouvé son Messi.

Par Swann Borsellino

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