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  • Lille-RB Salzbourg (1-0)

Merci le LOSC !

Par Clément Gavard
Merci le LOSC !

À une journée de la fin de la phase de poules, Lille pointe à la première place de son groupe et peut rêver d'un ticket pour les huitièmes de finale de Ligue des champions. En attendant une possible récompense à Wolfsburg dans quinze jours, le LOSC a le mérite de se montrer à la hauteur dans une compétition que l'on pensait trop grande pour lui.

Il faut croire que cette équipe du LOSC est taillée pour les soirées de gala. À la peine en championnat, où ils ont connu plusieurs cruelles déconvenues depuis le début de saison, les Dogues le sont moins sur la scène européenne, où la Ligue des champions est une bouffée d’oxygène. Ce n’était pourtant pas gagné pour le champion de France, qui comptait seulement deux points après trois journées. Oui, mais tout a changé en l’espace de trois semaines, entre le succès de prestige sur la pelouse du Séville FC (1-2) et celui de ce mardi soir contre le RB Salzbourg (1-0). Les esprits moqueurs ont rangé leurs quolibets, le LOSC est au rendez-vous. À une journée du terme de cette phase de poules, les Lillois sont assurés de retrouver les frissons des soirées européennes à la fin de l’hiver, au mois de février, sans encore savoir s’ils devront basculer chez la petite sœur, la Ligue Europa, ou s’ils auront le luxe de faire partie des seize meilleures équipes du continent pour la première fois depuis 2007 et une double confrontation perdue contre le grand Manchester United. Reste qu’après cinq rencontres, le club nordiste fait honneur à son statut de tête de série en pointant à la 1re place d’un groupe G homogène et très serré. Rien n’est encore gagné, mais il faut l’en féliciter.

« On fait honneur à la compétition »

Il ne faut également pas bouder son plaisir d’écrire ces mots un soir de novembre ni même de répéter cette douce statistique : les clubs français restent sur 17 matchs européens d’affilée sans perdre, ce qui était encore inimaginable à lire quelques mois plus tôt. Lille est probablement le symbole de ce récent renouveau, le champion de France se montrant à la hauteur dans une compétition où les victoires sont habituellement réservées au PSG, et parfois à Lyon et à Monaco. Les mauvaises langues diront que le tirage au sort avait été clément avec la bande de Jocelyn Gourvennec, ce qui n’est pas faux, mais elles auraient été les premières à s’indigner d’un énième fiasco. Les résultats, eux, sont là : quatre points contre Séville, un club espagnol et un habitué des triomphes européens sur la dernière décennie ; un nul malheureux face à Wolfsburg au terme d’une rencontre aboutie ; et un bilan mi-figue mi-raisin contre le RB Salzbourg, qui pouvait légitimement être considéré comme un poil à gratter dans ce groupe G. « On avait dit qu’on jouerait la Ligue des champions à 300%. Aujourd’hui, c’est ce qu’on a fait, a rappelé Gourvennec ce mardi soir face à la presse. L’histoire, on l’écrit. Pour être premiers ce soir et avoir huit points, c’est qu’on a fait beaucoup d’efforts. On fait honneur à la compétition et à la Ligue 1. »

 Ce n’est même pas une question financière pour le club, c’est une question d’orgueil. Chacun veut aller le plus loin possible.

L’Europe pour se transcender

Les Lillois ont également fait honneur à leur histoire en remportant leur premier match de C1 dans leur ville — leurs vieux succès à « domicile » avaient eu lieu à Bollaert et au Stade de France —, mettant ainsi fin à une désagréable série de 13 rencontres sans gagner à la maison. Mais alors, comment expliquer ces deux visages du LOSC, plus efficace et plus discipliné en Ligue des champions qu’en championnat ? « Ce n’est même pas une question financière pour le club, c’est une question d’orgueil. Chacun veut aller le plus loin possible », expliquait Xeka à la veille de la réception de Salzbourg, confirmant d’une certaine manière que l’Europe a la faculté de transcender les Dogues. Ces derniers étaient privés de leur taulier du milieu Benjamin André et du héros de Séville Jonathan Ikoné, tous les deux suspendus, ce mardi soir, mais cela ne les a pas empêchés d’afficher une certaine maîtrise et une solidarité collective, à défaut d’être spectaculaires. Un bon point pour Gourvennec, injustement présenté comme un boulet avant même sa nomination, lui qui avait déjà montré une fibre européenne à son époque guingampaise, en C3.

Pour en revenir au terrain et à Lille, il y a des chiffres pour illustrer l’engagement des Nordistes dans la compétition reine (20 cartons jaunes en 5 matchs, aucune autre équipe ne compte plus d’avertissements) et leur solidité défensive (troisième meilleure défense derrière Chelsea et l’Ajax avec trois buts encaissés (aucun à la maison), contre 21 en 14 journées de Ligue 1). Puis, il y a le fruit d’un apprentissage européen (une campagne intéressante en Ligue Europa la saison dernière et une autre frustrante en C1 deux ans plus tôt avec un petit point récolté en phase de poules) et une équipe s’appuyant sur un vécu commun. Reste maintenant le plus important : décrocher une belle récompense dans quinze jours, à Wolfsburg, où Lille pourrait s’offrir un ticket pour rejoindre le gratin européen.

Le boss, c’est Chelsea
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