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  • J10
  • Strasbourg-Marseille (0-1)

Marseille s’en sort à Strasbourg

Par Simon Butel
Marseille s’en sort à Strasbourg

Au terme d'une partie sans relief, Marseille est parvenu à prendre le meilleur sur Strasbourg, grâce à un but sublime de Morgan Sanson (0-1). À défaut d'idées, les hommes d'André Villas-Boas ont su faire preuve de solidarité, et d'un réalisme insolent pour empocher un troisième succès de suite en Ligue 1.

Strasbourg 0-1 Marseille

But : Sanson (72e)

Le grand public l’a moqué, tant pour son embonpoint et ses tifs que pour son péno envoyé sur la lune face à Porto mardi. André Villas-Boas l’a sanctionné de son début de saison moisi en lui indiquant le banc pour la première fois en Ligue 1 depuis sa prise de fonction à l’été 2019. Alors ? Alors Payet, ses kilos en trop et sa coupe à la Mohamed Henni ont répondu présent, quand le technicien portugais a fait appel à eux. C’est de son abnégation qu’est venu l’unique but de la soirée à la Meinau, sur ce ballon qu’on pensait repris par les Strasbourgeois dans leur surface. Bougé par Liénard et Simakan à l’angle des 16 mètres alsaciens et tombé sur le cul, le Réunionnais a alors fait ce que le tout Marseille attend de lui : il se l’est bougé, pour mettre le cuir dans la boîte. La suite ? Une remise de la tête en retrait de Benedetto, et une volée sublime de Morgan Sanson dans la lunette de Kamara. L’unique éclair d’une partie désambiancée.

Diallo au casse-pipe, Germain au tapis

Álvaro et Sakai suspendus, Sanson, Benedetto et, donc, Payet sur la banquette : du onze marseillais fessé à Porto en C1, seule la moitié est reconduite sur la pelouse de la Meinau. C’est à peu près tout ce qui change pour l’OM par rapport au naufrage de mardi. André Villas-Boas attend du panache, de la fierté, de l’engagement, une révolte ? Son équipe n’a pour elle en première période que sa discipline. Suffisant pour contenir des Strasbourgeois volontaires, mais pas franchement ébouriffants. Muet dans le premier quart d’heure cette saison, le Racing attend la fin de celui-ci pour mettre un peu le pied sur la gonfle.

Pour en faire quoi, sinon envoyer Diallo au casse-pipe entre Balerdi et Ćaleta-Car ? Pas mal de centres (11) vains, trois tirs aux moineaux et deux corners sans danger. Un menu particulièrement frugal, mais déjà plus appétissant que celui concocté par les Marseillais, qui regagnent les vestiaires avec un pauvre corner au compteur et pas le moindre tir, une première pour l’OM depuis le 23 octobre 2016 face au PSG, mais la satisfaction de ne pas avoir pris de pion et d’avoir eu la possession, chose qui ne ramène pas plus en Ligue 1 qu’en Coupe du monde.

Payet, Benedetto, Sanson : tiercé gagnant

Il n’y a qu’à voir Valère Germain finir son ultime duel avec Lamine Koné en position fœtale, les mains derrière la nuque de peur de se faire piétiner par ses adversaires, pour en avoir le cœur net : cet OM est encore traumatisé. Traumatisé, mais verni, à l’image de ce tir du droit de Caci dévié par Ćaleta-Car, venu mourir sur la barre d’un Mandanda battu (57e). Passé cette nouvelle tentative mollassonne de Thomasson (60e), Villas-Boas se décide à sévir, et à lancer Payet et Benedetto à la place de Cuisance et d’un Thauvin aussi transparent que blasé, après avoir déjà sorti Sanson du banc.

Résultat ? Les trois hommes bonifient l’une des rares offensives marseillaises de la soirée à un peu moins de vingt minutes du terme (0-1, 72e). Malgré des centres dangereux de Thomasson et Bellegarde, un frisson signé Chahiri (90e+1) et un ultime contact Amavi-Zohi sur lequel Johan Hamel et le car-régie ne bronchent pas (90e+2), Strasbourg ne reviendra pas et passera la trêve internationale dans la charrette. Marseille, qui enchaîne un troisième succès et un sixième match sans revers sur la scène nationale, revient lui à hauteur de Rennes, troisième. Dans le contexte actuel, ça se prend. Surtout au vu du contenu proposé.


Strasbourg (4-2-3-1) : Kamara – Simakan, Koné, Mitrović, Caci – Djiku (Sissoko, 82e), Liénard (Chahiri, 75e) – Lala, Thomasson (Waris, 82e), Bellegarde – Diallo. Entraîneur : Thierry Laurey.

Marseille (4-3-1-2) : Mandanda – Nagatomo, Balerdi, Ćaleta-Car, Amavi – Rongier, Kamara, Gueye (Sanson, 46e, puis Strootman, 77e) – Cuisance (Payet, 65e) – Thauvin (Benedetto, 65e), Germain (Khaoui, 80e). Entraîneur : André Villas-Boas.

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Par Simon Butel

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