- Ligue 1
- J11
- PSG-OM (1-0)
Marco Verratti-Vitinha, le double V de la victoire
Face à l'OM, dans un nouveau schéma expérimenté par Christophe Galtier, l'entrejeu parisien a répondu présent grâce notamment à son nouveau duo : Verratti-Vitinha. Une association déjà devenue incontournable, et qui fait la force de ce PSG vainqueur du Classique au Parc des Princes (1-0).
Il y a peut-être un symbole à aller chercher dans l’action amenant le seul tremblement de filets du Classique de ce dimanche soir : au moment de recevoir un service de Valentin Rongier dos au jeu, Amine Harit réalise l’une de ses premières touches dont il a le secret pour se mettre vers l’avant et éliminer Vitinha, venu lui mettre la pression. Problème : Marco Verratti a semble-t-il déjà compris ce qui allait se dérouler, et à peine sorti de son crochet, le Marocain voit le hibou lui voler dans les pattes. Vitinha récupère alors et réalise la transmission qu’il faut à destination du futur passeur décisif, Kylian Mbappé. En trois secondes, le nouveau duo italo-portugais vient de faire basculer la partie et de prouver, une nouvelle fois, sa complémentarité. À l’image de cette séquence de la 45e minute et de leurs premiers mois passés ensemble dans la constance, ces deux-là ont rayonné et ont été précieux dans la prestation du PSG.
VV compte
D’autant plus que pour ce choc, et au vu des forces en présence, Christophe Galtier avait décidé de chambouler son système de jeu en passant de son habituel 3-4-3 à un 4-3-1-2 (ou plus simplement 4-4-2 losange, des propres dires de Galette) qui permet à son tandem de farfadets d’avoir peut-être encore plus d’impact : « Après ce que j’avais observé de Marseille, je voulais rajouter du monde à l’intérieur du jeu pour sortir de la pression marseillaise, car c’est une équipe qui vient vous chercher, qui fait quasiment de l’individuel, a expliqué le coach parisien. Il est fort probable qu’on continue dans ce système-là, en l’améliorant. » Verratti, qui est l’homme qui a le plus tâté la gonfle pendant la partie (88 ballons touchés), s’est lui aussi exprimé au coup de sifflet final, au micro de Prime Video : « Je suis dans une position qui me responsabilise encore plus. Je n’ai peut-être pas été très influent avec le ballon aujourd’hui, mais j’ai essayé d’équilibrer et d’aider l’équipe. Je suis content que ma récupération ait pu mener à un but. Je pense que si nous arrivons à être agressifs et à récupérer le ballon haut, nous pouvons être dangereux au vu de la qualité de nos attaquants. » Ainsi, aux côtés de Verratti et Vitinha, Fabián Ruiz a pu réaliser un match plein dans le cœur du jeu, pour sa quatrième titularisation parisienne.
L’ancien de Pescara et l’ex-Dragõe, eux, en étaient respectivement à leur quinzième et treizième apparition dans le onze de départ cette saison, preuve que leur entraîneur, qui apprécie leur activité et leur volume de jeu, ne semble pas décidé à se passer d’eux. Et ça peut se comprendre : contre Monaco (1-1, 4e journée) et à Reims (0-0, 10e journée), les deux seules fois où Paris a laissé des points cette saison en Ligue 1, Verratti était privé de son nouveau partner in crime (du moins au coup d’envoi), que Paname est allé chercher à Porto contre plus de 40 patates cet été, et qui donne pleinement satisfaction dans un costume pas taillé pour n’importe qui, celui du milieu technique capable de combiner avec le beau Marco. « Ils sont bien connectés, c’est le bon terme, posait Galtier début septembre. Que ce soit entre eux, avec les trois de devant ou les autres derrière eux. Ils aiment jouer ensemble. Mais, sur l’enchaînement des matchs, il faudra trouver d’autres paires et associations capables de faire la même chose. » Pas sûr qu’il en trouve une de ce niveau, car comme le disait Vitinha il y a une semaine : « On a une relation excellente, on se complète, même si l’on se ressemble. […] Notre association a-t-elle un manque sur le plan physique ? C’est une question que les gens se sont déjà posée avant la rencontre face à la Juventus et d’autres matchs importants. Nous avons essayé de donner la bonne réponse. Avec intelligence et qualité, on peut répondre au physique. On a montré que l’on pouvait le faire. » Ça ne ressemblerait pas au début d’une jolie histoire d’amour, tout ça ?
Pour Thierry Henry, le PSG peut remercier ses deux « petits bonhommes » Marco Verratti et Vitinha sans qui la victoire aurait été possible. #PSGOM #Ligue1UberEats #PrimeVideoLigue1 pic.twitter.com/7CiuMawqme
— Prime Video Sport France (@PVSportFR) October 16, 2022
Par Jérémie Baron, au Parc des princes