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Mais bon sang, qu’est-il arrivé à Mesut Özil ?

Par Julien Duez
Mais bon sang, qu’est-il arrivé à Mesut Özil ?

Chez les Gunners depuis 2013, Mesut Özil vit la saison la plus compliquée de sa carrière. En cause : de nombreuses irrégularités sur le terrain et une relation conflictuelle avec son entraîneur Unai Emery. Et si son aventure londonienne était sur le point de prendre fin ? Les adieux ne risquent pas d’être faciles.

Lors du huitième de finale aller au Roazhon Park, Mesut Özil a disputé 70 minutes de la rencontre des siens face au Stade rennais et c’est déjà quelque chose à souligner. Cette saison, l’ex-international allemand est en effet loin d’afficher son meilleur temps de jeu : 1596 minutes disputées en 24 matchs toutes compétitions confondues (sur 44 possibles), le chiffre paraît faiblard pour un milieu de terrain de son expérience. Les explications ne manquent pas. Qu’elles soient physiques, mentales ou relationnelles, tout est bon pour expliquer le creux de la vague au fond duquel Özil ronge son frein.

Fortnite et Erdoğan, un cocktail explosif

Au mois de décembre dernier, on a d’abord cru à une mauvaise blague. Absent pour trois rencontres de Premier League à cause de problèmes de dos, Özil aurait chopé son pépin physique en raison de… son temps passé à jouer à Fortnite. Un quotidien anglais avait alors enquêté pour établir que l’ancien Brêmois comptabilisait environ 1740 heures de jeu, soit l’équivalent de 5000 parties. Inconscience ? Difficile à croire venant d’un joueur de 30 ans habitué à jouer au plus haut niveau. Moyen de cacher un mal plus profond ? C’est possible. Car l’année 2018 de Mesut Özil n’a pas été de tout repos. Le Gunner a en effet dû se résoudre à prendre l’une des décisions les plus difficiles de sa vie : mettre un terme à sa carrière internationale, à la suite de la débâcle de l’Allemagne lors du Mondial russe et de la polémique suscitée par la photo où on le voit poser en compagnie du président turc Recep Tayyip Erdoğan, alors en campagne pour briguer un nouveau mandat.

Selon des journalistes du magazine allemand 11Freunde, lequel a publié un long format consacré à l’enfant de la Ruhr, « Özil était le plus frustré quand il a été rejeté par sa ville d’origine de Gelsenkirchen, son école et qu’il n’a reçu ni message ni soutien de ses anciens coéquipiers. Même avant la photo, il a toujours essayé d’être à la hauteur des attentes pour être un emblème de l’assimilation d’un Allemand aux racines turques. » De quoi expliquer une partie de ses performances peu brillantes cette saison. Mais une partie seulement.

Demain c’est pas loin

Car si d’aucuns saluent l’expérience et l’importance d’Özil au sein du groupe londonien, il en est un pour qui sa titularisation d’office n’a rien d’automatique : son entraîneur Unai Emery. Comme avec Hatem Ben Arfa au PSG, le Basque a hérité d’un joueur qui ne colle pas forcément avec ses plans. Sauf qu’ici, l’Allemand ne peut être aussi facilement relégué au placard : son contrat court en effet jusqu’en 2021 et ses 400 000 euros de salaire hebdomadaire en font le joueur le mieux payé du vestiaire. Emery se contente donc de mises à l’écart ponctuelles et pas toujours justifiées. Une phrase prononcée en conférence de presse résume à elle seule la relation amour-haine qui unit les deux hommes : « Pour moi, il est comme un autre joueur[…]. Parfois, il peut nous aider, à d’autres moments il ne peut pas, car il est blessé ou peut-être parce que le match n’est pas pour lui. Mais c’est un bon joueur. » Niveau compliment, on a déjà vu plus chaleureux.

Mais après la débâcle d’Arsenal en seizièmes de finale aller face au BATE Borisov (1-0), Emery a changé son fusil d’épaule et réintégré Özil dans ses plans. À raison : au match retour, il dispute les 90 minutes de la sévère revanche prise par les siens (3-0). En championnat, il marque et offre une passe décisive lors du festival des siens contre Bournemouth (5-1). Et surtout, il est à chaque fois présent lorsque Arsenal enchaîne deux bons résultats consécutifs face à Tottenham (1-1) et Manchester United (2-0). De quoi éteindre définitivement les spéculations liées à son départ dans un futur proche ? Cet hiver, la rumeur allait jusqu’à l’envoyer en Turquie et plus précisément à Başakşehir, dont le président Göksel Gümüşdağ n’est autre que le neveu par alliance de… Recep Tayyip Erdoğan. Un mouvement qui n’aurait pas manqué de déverser une nouvelle montagne de sel sur les plaies encore ouvertes de Mesut Özil.

Dernier arrivé au chapitre des spéculations : Pablo Fornals. Selon l’Express, le milieu offensif de Villarreal serait devenu la priorité d’Emery pour la saison prochaine. Sauf que son arrivée serait coûteuse et donc intrinsèquement liée à la vente d’Özil, dont la situation est franchement loin d’être enviable. Il ne reste qu’à souhaiter à l’homme que sa longue histoire avec Arsenal ne se termine pas en eau de boudin pour une histoire de mésentente cordiale. Le fiasco collectif n’est jamais très loin avec les Gunners. Le Stade rennais est encore venu le rappeler jeudi dernier.

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