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Mais au fait, ils veulent dire quoi ces blasons ? Partie 4

Par Gabriel Cnudde
Mais au fait, ils veulent dire quoi ces blasons ? Partie 4

Ils sont les premiers repères de l'identité visuelle des clubs et ont généralement une place de choix sur tous les maillots. Qu'ils soient moches, magnifiques, compliqués ou au contraire simplistes, les blasons ont tous des petites histoires à livrer.

Chamois niortais football club

Ah, les Deux-Sèvres, ses châteaux, ses abbayes et ses églises, ses paysages atypiques du centre-ouest de la France, ses communes aux noms burlesques et chantants, sa faune et sa flore bien particulières : des écureuils, des bleuets, des renards… Par beau temps, et après avoir ingéré quelques buvards d’acide, certains auraient même réussi à apercevoir quelques chamois. Non, vraiment, difficile de comprendre pourquoi le club de la ville de Niort voue un culte aux chamois. Même en cherchant du côté des armoiries de la ville, pas l’ombre d’un sabot. En réalité, le club fut fondé en 1925 par Charles Boinot. Or, M. Boinot dirigeait alors une grande chamoiserie à Niort. CQFD. Mais le problème n’est alors que repoussé. Car une question subsiste : pourquoi travailler la peau de chamois à Niort, si loin de l’habitat naturel des caprinés ? En réalité, et ce, depuis le XIIe siècle, Niort est très bien située pour que prolifèrent les chamoiseries. D’abord, parce que la Sèvre niortaise a un débit suffisant pour faire marcher les moulins, mais aussi parce que la petite ville est assez proche de l’océan. Or, travailler la peau de chamois sans huile de poissons, ce n’est pas possible. Un peu comme essayer de se souvenir de la dernière fois que les Chamois jouaient en Ligue 1.

Wolverhampton Wanderers

Passer du coq à l’âne, c’est bien. Passer du chamois au loup, c’est mieux. Le loup, ce prédateur redoutable qui a alimenté l’imaginaire collectif pendant des siècles, ce monstre qui a terrorisé des générations d’enfants qui étaient bien obligés d’aller manger leur soupe après avoir entendu que le grand méchant loup viendrait leur manger les orteils s’ils ne le faisaient pas. Que peut bien cacher le blason des Wanderers ? Une bataille entre les habitants de la ville et une meute de loups ? Un dirigeant loup-garou ? Absolument pas. En réalité, si les Wolves sont les Wolves, c’est simplement que les journalistes d’un temps jadis trouvaient ça un peu trop long d’écrire Wolverhampton. Du coup, en 1887, lors de la finale de la Walsall Cup contre Walsall Town, le Daily Post utilise pour la première fois le terme Wolves. Pour la petite histoire, le nom de la ville, et donc, du club, vient du nom de la fondatrice de la ville, Lady Wulfruna. Les habitants sont d’ailleurs appelés les Wulfrunians. Les couleurs emblématiques du club, l’or et le noir, font directement référence à la devise de la ville : « Out of darkness cometh light » ( « De l’obscurité vient la lumière » ). Logiquement, le noir représente l’obscurité, et l’or, la lumière. Cette devise est d’ailleurs incrustée dans le couloir du Molineux Stadium. Voilà qui tombe bien, puisque l’obscurité, le club connaît ça en ce moment.

Club Atlético Huracán

Si l’Europe est un vivier de blasons aux petites histoires croustillantes, l’Amérique du Sud n’est pas en reste de ce côté-là. Ainsi, on peut facilement s’interroger sur la présence d’un ballon sur le blason du Club Atlético Huracán, qui évolue en Primera División. Pour essayer de comprendre ce que vient faire le monde de la montgolfière sur le blason d’un club argentin, il faut remonter dans les années 1910. En 1908, après cinq années d’existence sous des noms aussi classes qu’une bimbo des Anges de la téléréalité, Los Chiquitos de Pompeya et Verde esperanza y no pierde, les dirigeants de ce club de Buenos Aires décident de renouveler l’image de l’équipe. Assis dans un café, les assemblés tombent sur une pub, ou un calendrier, tout dépend de la version de l’histoire, à la gloire du « Huracán » , un ballon importé de France pour le grand aviateur Jorge Alejandro Newbery. À bord de ce ballon gigantesque, Newbery réalise une traversée alors historique : 550 kilomètres et trois pays parcourus (Argentine, Uruguay et Brésil). Impressionnés, les dirigeants du club de football demandent alors à Newbery d’utiliser son ballon comme logo et son nom comme nom de club. Ce à quoi l’ingénieur répond alors qu’il accepte à l’unique condition que l’équipe soit digne de son exploit. En 1913, lorsque le club atteint la première division, son président écrit un courrier à monsieur ballon : « Le club a tenu sa promesse et est monté de trois divisions en trois ans, tout comme le ballon avait traversé trois pays. Vote vœu est exaucé. » Un bonheur simple pour celui qui était devenu membre d’honneur du club et qui disparaît quelques mois plus tard.

Par Gabriel Cnudde

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