Lyon mate Nice et ses ex

Lyon 2-0 Nice

Buts : M. Dembélé (8^e SP) et Toko-Ekambi (52^e) pour les Gones

Après avoir lâché les fauves sur l’OM en Coupe, Nice n’a cette fois réussi ni à renverser le score ni à assurer la note artistique. Très loin de là. Face à des Lyonnais concentrés, concernés et intenses, les Aiglons ont eu les ailes coupées dès l’entame, concédant finalement leur première défaite à l’extérieur en Ligue 1 depuis le 17 octobre. Un retour sur terre illico après une prestation majuscule, alors que l’Olympique lyonnais a retrouvé Lucas Paquetá, ses sensations en 4-2-3-1, et ne pointe plus qu’à cinq unités du podium.

Anesthénice

Il suffit parfois d’un tacle glissé pour délimiter son territoire et signifier qu’on n’est pas là pour blaguer. Celui de Thiago Mendes pour priver le revenant Amine Gouiri d’un face-à-face avec Anthony Lopes dès la première minute de jeu en est l’illustration. Et si les jeunes loups sont également au taquet, le lion ne peut que rugir. Habile du haut de ses 19 ans, Castello Lukeba force Justin Kluivert, pourtant sur un nuage en milieu de semaine, à toucher le ballon de la main dans sa surface. Sans hésiter, Benoît Millot indique le point de penalty (3^e). Walter Benítez ferme la porte à Moussa Dembélé, mais Lucas Paquetá a bien suivi. Pourtant, l’ouverture du score est retardée. En effet, le Brésilien était présent trop tôt dans la demi-lune.

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Cette fois, Dembélé ne pardonne pas, le long du petit filet (1-0, 8^e). Asphyxiés – et pas par les chants pro-Juninho descendant des travées du Parc OL -, les Niçois sont vite au bord de la rupture, incapables de ressortir les ballons ou de mettre en place leurs attaques rapides. Imprécise techniquement, la bande de Galette est aussi dévorée dans l’impact et les duels. Tant et si bien que le sauvetage d’Amine Gouiri sur une tête renversée de Mendes équivaut (presque) à un but marqué (41^e). Celui qui maintient l’OGCN en vie à l’amorce du second acte.

Statu quo sur le Rhône

Mais il ne faut pas tomber dans l’effet d’optique : la bascule ne viendra jamais, et le match référence de l’OL ira à son terme. À la conclusion d’un somptueux jeu à trois, Karl Toko-Ekambi soigne son retour de la CAN en faisant fructifier l’offrande de Tanguy Ndombele (2-0, 52^e). Le douzième caramel, toutes compétitions confondues, pour le néo-buteur camerounais cette saison, qui avait buté sur Benítez à la demi-heure. L’OL contrôle les débats, mais peste aussi, s’estimant privé de deux penaltys (mais Dembélé était hors jeu, et Paquetá n’a pas impressionné le corps arbitral).

Les arabesques du numéro 10 lyonnais font par la suite se lever tout Décines-Charpieu (66^e), alors que l’entrant Kadewere manque de lucidité pour piquer son ballon au-dessus du portier visiteur. Privés de la sphère comme la partie perdante l’est de son mioche dans une affaire de divorce, spectateurs devant les phases de jeu en une touche de balle des Gones, les Niçois finissent le match comme ils l’ont commencé : sous l’eau, en train de faire de l’aérobic.

Lyon (4-2-3-1) : Lopes – Dubois, T. Mendes, Lukeba, Emerson (Henrique, 90^e) – Caqueret, Ndombele (S. Diomandé, 90^e) – Faivre, Paquetá, Toko-Ekambi (Kadewere, 74^e) – M. Dembélé (Aouar, 73^e). Entraîneur : Peter Bosz.

Nice (4-4-2) : W. Benítez – Daniliuc (Lotomba, 64^e), Todibo, Dante, Bard – J. Kluivert (Claude-Maurice, 74^e), Schneiderlin, Lemina (Rosario, 59^e), K. Thuram (Guessand, 65^e) – Delort, Gouiri (B. Brahimi, 59^e). Entraîneur : Christophe Galtier.