S’abonner au mag
  • France
  • Ligue 1
  • 33e journée
  • Lyon/PSG (1-0)

Lyon mange Paris

Par Charles Alf Lafon
Lyon mange Paris

En s'imposant par la plus petite des marges face à un PSG sans idée, Lyon se remet parfaitement de son élimination en Europa League et s'offre un bol de confiance en vue de la finale de la Coupe de la Ligue à venir. Un match que devra aborder Paris avec une toute autre volonté.

LyonPSG (10) J. Ferri (31′) pour Lyon

Il y a des défaites au goût de victoire et qui vous lancent vers les sommets. Et puis il y a celles qui font mal, et vous plongent dans le doute. Au sortir de ce match, facile de dire à quelle catégorie appartiennent les éliminations respectives en Europa League et en Champions League de Lyon et Paris. Jeudi face à la Juve, les hommes de Rémi Garde ont réalisé qu’ils pouvaient rivaliser avec une équipe quasi-championne dans son pays, alors que Chelsea a rappellé aux Parisiens qu’ils avaient encore beaucoup de choses à apprendre. Tranquilles et sereins, les Lyonnais ont joué crânement leur chance chez eux, et ont pris l’avantage grâce à une bonne inspiration de Ferri. En face, Paris n’a pas su trouver les clefs pour tromper un très bon Lopes. Cela fait donc deux matchs sans marquer pour le club de la capitale. Deux matchs sans Zlatan. Cavani, qui a souligné son envie de retrouver l’axe, ferait bien de faire suivre ses paroles par des actes. Mais l’Uruguayen n’est pas le seul à devoir être pointé du doigt : tous ses coéquipiers n’ont pas su tout simplement être à leur niveau.

L’instinct de Ferri

Comme à son habitude, Paris monopolise le ballon. Et il ne faut pas longtemps pour que cela débouche sur une action. Dès la deuxième minute, Van der Wiel, trouvé dans le dos de Dabo par Matuidi, adresse un centre remarquable que Cavani reprend de la tête au premier poteau. Il faut une grosse parade de Lopes pour garder Lyon dans le match. La réaction des Gones ne se fait pas attendre, avec Gomis qui oblige Sirigu à l’horizontale d’une grosse frappe. C’est ensuite au tour de M. Turpin de sauver les locaux : Cavani, parfaitement servi dans le dos de la défense, de nouveau par Matuidi, se présente face à Lopes. L’Uruguayen crochète le portier et s’effondre, pendant que Digne, qui a suivi, marque dans le but vide. L’arbitre siffle alors hors-jeu. À raison. Lopes n’a pas touché le buteur, et le latéral était bien devant. De l’autre côté du terrain, la Panthère fait tout toute seule, mais se heurte à plusieurs reprises à un solide Italien, qu’il s’appelle Salvatore ou Thiago. En l’absence d’Ibrahimović, c’est Pastore qui prend le jeu à son compte. El Flaco prend des ballons un peu partout, sauf sur l’aile droite, où il est censé être aligné. Une zone occupée étrangément par Cavani, qui se rend compte que ses parents avaient peut-être raison de vouloir le garder à la maison en banlieue plutôt que de prendre un 12 mètres carrés intra-muros, et qui revient manger tous les soirs. Dommage, parce que Ferri lui n’a pas quitter le bercail. Il intercepte une relance de Lavezzi plein axe et déclenche une frappe somptueuse de l’intérieur du pied, sur laquelle Sirigu ne peut rien. Paris tente bien de revenir, mais doit rentrer mené aux vestiaires.

Mais où est Cavani ?

La pause ne bouleverse pas la physionomie de la rencontre. À Paris le ballon, à Lyon les occasions. Comme cette frappe de Fekir, déviée et qui passe juste à gauche du cadre, ou cette demi-volée de Ferri, que Sirigu claque en corner. Incapables de prendre le meilleur sur un bloc lyonnais compact et bien organisé, les Parisiens sont en difficulté et laissent bien souvent Alex et Thiago Silva se débrouiller en sous-nombre sur les contres. Conscients des difficultés de son équipe, Blanc tente un coup en faisant entrer Rabiot à la place d’Alex, Motta reculant d’un cran. Un changement qui ne bouleverse pas les choses. Paris manque de liant, son trio au milieu ne règnant pas vraiment sur grand-chose. Et surtout d’un buteur. Cavani est complètement transparent, perdant les rares ballons qu’il touche et ratant l’égalisation de quelques centimètres sur un coup franc superbement botté par Lucas. Lyon peut aussi compter sur un grand Lopes, décisif quand il le faut dans son style toujours aussi peu académique, comme sur cette frappe de Pastore dans les dernières minutes. Le PSG lâche ses dernières forces dans la bataille, mais doit se rendre à l’évidence. Cette semaine était celle de la défaite. Il faudra faire mieux la semaine prochaine pour espérer ravir aux Lyonnais la Coupe de la Ligue.

Dans cet article :
Dans cet article :

Par Charles Alf Lafon

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

20
Revivez France-Belgique (2-0)
Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

France