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Lyon, au marteau et au Turin

Par Mathieu Rollinger
Lyon, au marteau et au Turin

Au-delà des retrouvailles avec Miralem Pjanić, l'Olympique lyonnais devra se coltiner la Juventus en huitièmes de finale de Ligue des champions. Et plutôt que d'y voir une nouvelle fois un mauvais signe envoyé des cieux, les Gones devraient plutôt considérer cette double confrontation comme l'infime possibilité d'exalter une saison déjà à oublier.

Un marasme sportif, un brouillard organisationnel, des relations avec les supporters complètement fissurées à la suite de l’affaire Marcelo, les pertes de Memphis Depay et Jeff Reine-Adélaïde pour de longs mois… Il y a des feux à éteindre à tous les étages dans la bâtisse si chère à Jean-Michel Aulas. Et à l’heure du tirage au sort, la question n’était pas de savoir si une bonne nouvelle attendait le club rhodanien. En position de second de groupe, Lyon ne pouvait qu’hériter d’un gros poisson (à un Valence près) et c’est ce qui est arrivé avec la Juventus. Quelles que soient les circonstances, Lyon partait quoi qu’il arrive dans une position d’outsider face au champion d’Italie. Aujourd’hui, avec l’accumulation de tuiles, la tâche s’avère même proche de l’impossible.

Parce qu’il faudra recevoir d’abord les Bianconeri au Groupama Stadium (26 février) puis ensuite franchir les Alpes (17 mars), avec une équipe qui sortira d’un hiver décisif pour ses ambitions sur le plan national (l’OL est aujourd’hui à dix points de l’OM, second, et six du podium) et qui sera amputée de plusieurs de ses membres. Les latéraux Youssouf Koné et Léo Dubois ne seront peut-être pas rétablis, alors que les absences de Reine-Adélaïde et de Memphis sont déjà actées, victimes tous deux d’une rupture du ligament croisé antérieur dimanche contre Rennes. Sans son capitaine néerlandais, seul joueur de caractère et buteur providentiel en Ligue des champions (5 buts cette saison), c’est donc un groupe aussi fade que fragilisé qui s’apprête à gravir une montagne.

Payer pour voir

Mais si l’on veut voir le verre avec un petit fond plutôt que complètement vide, les Lyonnais peuvent aussi se raccrocher à quelques éléments. Déjà parce que cette compétition européenne est une des rares sources de satisfaction dans cette saison déjà ratée. La qualité de jeu proposée par Sylvinho et Rudi Garcia est certes loin des standards exigés à ce niveau, mais jusqu’à preuve du contraire, cela a suffi pour passer. « On avait un groupe dans lequel il y avait Benfica champion du Portugal, le Zénith champion de Russie et le deuxième du championnat d’Allemagne dont tout le monde dit qu’il est peut-être le futur champion, rappelait le boss lyonnais après la qualification. On a vraiment fait ce qu’il fallait. » Mieux, cette présence en huitième de Ligue des champions ressemble au meilleur argument de vente. Chose qu’a bien comprise JMA, chiffres à l’appui : « Quand c’est Lyon, qui est sur le plan statistique le meilleur club depuis 10 ans, depuis 20 ans, depuis 30 dans le championnat de France, qui vient de jouer une 16e fois la phase de groupes de la Ligue des champions pour se qualifier 12 fois, ça veut dire que ce n’est pas par hasard. »

Avec cette perspective de printemps européen, les dirigeants et le staff lyonnais ont les moyens de garder sous pression des joueurs qui seraient tentés de baisser définitivement les bras, peut-être même de convaincre quelques gros noms de venir à sa rescousse pendant le mercato hivernal et de laisser miroiter à ses supporters qu’il y a toujours un frisson potentiel à vivre d’ici les prochaines semaines. Oui, ça ressemble bien à un coup de peinture sur une belle rayure, mais ça peut suffire à faire illusion. Les repères face à cette Juve, plus réaliste et froide que jamais, sont d’ailleurs bien existants. En 2014, une jeune génération de Gones (celle de Lacazette, Umtiti, Tolisso et Lopes) s’était mesurée aux grandes joutes européennes lors d’un quart de finale de Ligue Europa, avec quelques motifs de satisfaction (0-1, puis 1-2). Lors de la phase de poules de C1 2016-2017, la leçon fut plus brutale, malgré un bon nul accroché à l’Allianz Arena (0-1, puis 1-1). Juninho ne disait pas autre chose : « Bien sûr, la Juventus est un tirage très difficile. C’est la deuxième meilleure défense de Ligue des champions et ils ont Cristiano Ronaldo en attaque. Ils seront favoris, mais rien n’est perdu d’avance. » « Rien n’est perdu d’avance » : à Lyon, rien que le fait de pouvoir dire ça en ce moment est déjà une victoire.

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