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Lorient toujours, Nice enfin

Martin Grimberghs
Lorient toujours, Nice enfin

Cinq matchs, 11 buts, on ne s’est pas embêté ce soir sur les pelouses de l'Hexagone. D’Étienne Didot buteur au retour avorté de Pierre-Alain Frau. De Monaco qui fait le boulot à Toulouse qui étonne, la Ligue 1 a encore réservé son lot de surprises.

Nantes-Toulouse : 1-2

Buts : Didot (55e), Akpa Akpro (71e) pour Toulouse, Djilobodji (82e)

Après la belle victoire acquise à Marseille, les Canaris voulaient avant tout confirmer cette bonne première partie de saison par une dernière victoire à domicile. Oui, mais ce soir, le FCNA n’avait pas revêtu sa plus belle tenue. Contre ce TFC-là, aligné dans son 3-5-2 devenu classique et qui ne perd plus depuis 3 matchs, elle aurait pourtant été nécessaire. Car si la première grosse occasion est à mettre à l’actif de Bedoya (22e), c’est bien Toulouse qui séduit de par une circulation de balle limpide. Limpide, mais totalement inefficace, puisque le TFC ne parviendra jamais à se montrer réellement dangereux au cours d’un premier acte agréable, mais stérile. À la reprise, le TFC continue d’imprimer son emprise sur le match. C’est donc en toute logique qu’Étienne Didot finit par donner l’avantage aux Toulousains. Il n’en fallait pas plus pour rallumer la flamme des Nantais. Menée au score, la bande à Der Zakarian répond enfin aux injonctions de la Beaujoire. Sauf qu’il ne s’agit que d’une illusion et que les Canaris ne parviennent pas à mettre le pied sur le ballon. Toulouse ne se fait pas prier pour venir sanctionner les manquements nantais grâce au déboulé d’Akpa Akpro. Peu inspirés, les Canaris doivent s’en remettre à la puissance de Djilobodji. Le défenseur envoie un missile des 25 mètres. Légèrement déviée, la frappe trompe Ahamada et offre une fin de match complètement débridée à la Beaujoire. Trop tard, les Canaris s’inclinent et les Toulousains confirment que dans un bon soir, ils ne doivent craindre personne.

Nice-Sochaux : 1-0

But : Bauthéac (22e) pour Nice

Claude Puel et ses sept revers consécutifs versus Hervé Renard et ses deux petits points récoltés depuis son arrivée dans le Doubs. Bref, le match de la peur. De ceux qu’il faut absolument gagner. Cela ne se remarque pas forcément au vu des sept joueurs à vocation défensive alignés par Sochaux au Riviera Stadium. Maladroit, imprécis, mais surtout absent dans les tâches offensives et défensives, les Sochaliens ne se sont jamais montrés en mesure de revendiquer quoi que ce soit. C’est donc logiquement l’OGC Nice qui va trouver l’ouverture par l’entremise d’un Bauthéac plein d’envie et d’un ciseau acrobatique version fin de tableau de Ligue 1. Le retour des vestiaires et l’entrée en jeu de Pierre-Alain Frau veulent donner un nouvel élan à ce match. Sauf que 15 minutes après son entrée, PAF quitte déjà ses partenaires sur blessure. Même pas le temps pour une petite frappe. Non, Sochaux n’aura jamais pu inverser la tendance. À l’inverse, ce sont les Aiglons qui vont petit à petit trouver la confiance. À l’image d’un Chrisitan Brüls par moment déroutant. Pas d’emballement cependant, Dario Cvitanich reste lui dans sa léthargie automnale. Puel peut tout de même respirer. Enfin.

Guingamp-Monaco : 0-2

Buts : A. Martial (4e), Karzawa(42e) pour Monaco

Duel de promus ce soir au Roudourou. Après un bon début, les hommes de Jocelyn Gourvennec connaissent un automne délicat. Forcément, la réception de l’ASM n’était pas l’occasion rêvée de se refaire une santé. De fait, après 4 minutes, James Rodríguez humilie l’ensemble de la défense guingampaise avant de servir le tout jeune Antony Martial (18 ans) pour l’ouverture du score. Quinze minutes plus tard, les espoirs guingampais sont déjà définitivement enterrés suite à la bêtise de Jonathan Martins Pereira (deux jaunes évitables en 3 minutes) et à l’infortune de Reynald Lemaître, sorti sur blessure. La soirée des Bretons s’annonce très longue. Confirmation avant la mi-temps avec le deuxième service de James Rodríguez, son septième de la saison. À la conclusion, Kurzawa ne se fait pas prier pour tuer tout suspense. Le boulot effectué avant la mi-temps, l’ASM va alors se contenter de gérer les affaires courantes. L’occasion pour Ranieri d’offrir du temps de jeu à Kondogbia et pour Subašić de gonfler ses stats. Le Croate est, ce soir, invincible depuis 520 minutes en Ligue 1. Au final, Monaco s’impose au petit trot et confirme sa belle série de cinq victoires consécutives. Toutes acquises sans le concours de Radamel Falcao. À quelques semaines du mercato, le flou entourant l’absence du Colombien est total. Pas grave, Anthony Martial et Emmanuel Rivière se régalent.

Ajaccio-Lorient : 1-2

Buts : Aboubakar (38e), Aliadière pour Lorient, Arrache (44e)

Troisième dans la hiérarchie des gardiens de but en début de saison, Florent Chaigneau débutait dans les cages de Lorient pour la cinquième fois de la saison. 373 minutes dans les cages et aucun but encaissé, il n’y avait pas vraiment de raison de voir Christian Gourcuff (toujours convalescent et suppléé avec succès par Sylvain Ripoll pour son troisième match consécutif sur le banc) changer son dernier rempart en l’absence de Fabien Audard. Du coup, l’on se dit que le match est déjà plié quand Vincent Aboubakar vient faire parler sa pointe de vitesse pour s’offrir un un-contre-un avec Ochoa. Plein de sang-froid, le désormais 3e meilleur buteur de Ligue 1 derrière l’intouchable duo parisien lobe le Mexicain avant de conclure de la tête. Les Corses défient les statistiques et ne s’avouent pas vaincus. Juste avant la mi-temps, le bon débordement d’Hengbart trouve Arrache dans la surface, Chaigneau n’est plus invaincu. Surprise, à l’heure de jeu, Aboubakar est remplacé par Jérémie Aliadière. Bien vu, dix minutes plus tard, l’ancien Gunners est au bon endroit pour conclure le beau mouvement des Merlus. Au soir de la 10e journée, les deux formations étaient à égalité. Mieux, à la différence de buts, c’est les Corses qui laissaient la peu enviable 17e place aux Lorientais. Huit matchs plus tard, les Merlus ont aujourd’hui 17 points d’avance sur leurs adversaires du jour. Renversant.

Évian TG-Reims : 1-1

Buts : Mensah (73e) pour Évian, Ayité (90e)

Le Stade de Reims restait sur un six sur six, c’est vrai. Mais battre Sochaux et Nice c’est bien, confirmer contre une équipe d’Évian qui restait sur une victoire 2-0 contre Paris, c’est mieux. À la 10e, Moussou Sougou semble toujours sur son petit nuage d’il y a 15 jours et allume Agassa. Crucifié, ce dernier est bien content de voir son montant renvoyer l’essai du Sénégalais. Pas suffisant pour réveiller des Rémois décidément bien trop frileux. Du coup, Évian canarde. 13 fois au cours d’un premier acte archi dominé sans succès. La seconde période est enfin l’occasion pour Jesper Hansen de se réchauffer quelque peu. Mais De Préville, tout seul devant le portier danois, vendange. Pas Mensah qui, d’un boulet de canon, vient propulser Évian aux commandes et momentanément à 11 points du premier relégable. Momentanément seulement parce qu’Évian s’écroule et que Hansen s’endort. Ayité en profite et offre un point inespéré aux Rémois.

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