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- OM-AEK (3-1)
L’OM lance son odyssée face à l’AEK Athènes
Dans une soirée européenne marquée du sceau de l'amitié, l'Olympique de Marseille a signé sa première victoire cette saison en Ligue Europa, bien aidée par deux penaltys offerts par l'AEK Athènes. À mi-parcours, l'OM est leader de son groupe et lance enfin "l'Odyssée Massalia" vendue par le club cet été.
Olympique de Marseille 3-1 AEK Athènes
Buts : Vitinha (27e), Harit (60e, SP), Veretout (68e, SP) pour l’OM // Pineda (53e) pour l’AEK
Expulsion : Stankovic (57e) pour l’AEK
La dernière fois qu’une équipe grecque était venue au Vélodrome, la malchance avait douché les espoirs phocéens de Ligue des champions. Cette fois, ceux en Ligue Europa ont repris vie, grâce à la première victoire olympienne de la saison en C3, après deux nuls. Pourtant, l’AEK Athènes a montré beaucoup plus de choses ce jeudi 26 octobre que le Panathinaïkos en août. La différence, c’est que, cette fois, les dieux n’étaient pas grecs, mais bien marseillais. Les trois interventions de la VAR de la soirée ont tourné dans le sens des Olympiens, qui ont également bénéficié de deux penaltys. Le tout alors qu’ils étaient loin d’être flamboyants. Ce dont le Vélodrome n’avait que faire, à vrai dire, trop occupé à célébrer l’amitié entre le Commando Ultras de l’OM et les Originals 21 de l’AEK, et, surtout, la première victoire de cette campagne de Ligue Europa, synonyme de prise de commande du groupe B à mi-parcours.
La Clauss internationale
Pendant que le Vélodrome découvrait le parcage assourdissant de ses amis grecs de l’AEK, les hostilités ont débuté sur le terrain. Une pelouse sur laquelle il y avait aussi un sérieux répondant face aux ambitions phocéennes. Malgré un début de match engagé et plein de volonté, marqué par un raté de Ndiaye seul face au but, servi par la défense adverse (5e), l’OM a peiné à trouver des failles dans le 4-2-3-1 athénien bien en place. Avec son pressing de plus en plus haut et agressif, l’AEK a bousculé des Phocéens contraints de faire circuler dans leur camp, en repassant souvent par les pieds de Ruben Blanco. Heureusement, les Marseillais peuvent en ce moment s’appuyer sur un Jonathan Clauss en forme olympique. Détonateur de chaque bon mouvement de l’OM, l’Alsacien a initié un mouvement collectif qu’Iliman Ndiaye – encore lui – aurait dû convertir (20e). Décidément pas en verve, le Sénégalais a ensuite buté sur un Stankovic impeccable à son premier poteau (24e). Alors Jonathan Clauss a changé de cible. Sur un énième déboulé côté droit, l’international français a centré au cordeau pour Vitinha qui, après avoir fait goûter le gazon à Vida, a délivré le Vél, après vérification de la VAR (1-0, 27e). Devant au score sans être flamboyant, mais plus solide que ces dernières semaines, l’OM s’est toutefois fait peur quelques minutes plus tôt, quand Balerdi a découpé Zuber à l’extrême limite de la surface. Les hommes de Gattuso ont surtout perdu en intensité dans les ultimes minutes de ce premier acte, laissant même Zuber inscrire un but, finalement refusé pour hors-jeu (45e).
Le bon contre fait les bons amis
Sans doute sensible à toutes les démonstrations d’amour adressées à l’AEK depuis la veille, Cican Stankovic a voulu offrir un cadeau en retour aux Marseillais. Sur une passe anodine en retrait, le portier autrichien de l’AEK a servi Vitinha dans les pieds, avant de le plaquer en pleine surface. Résultat ? Carton jaune (puis rouge après intervention de la VAR), et penalty. Invisible jusque-là, Amine Harit en a profité pour sauver son match, même si Vitinha méritait clairement de le botter (2-1, 60e SP). Car plus qu’un but, c’est le sort du match que le Portugais a fait basculer en effectuant ce pressing décisif, alors que l’AEK venait d’égaliser après un début de second acte tonitruant, récompensé par Pineda, auteur de la feinte de frappe involontaire de l’année dans une défense passive (1-1, 53e). Mais un penalty ne suffisait pas aux yeux des Grecs. Alors Nordin Amrabat en a offert un second à l’OM, quelques minutes plus tard, sur un amorti de la poitrine orienté de Renan Lodi. Jordan Veretout s’en est cette fois chargé, face au pauvre Athanasiadis, entré en jeu pour prendre deux pénos (3-1, 67e). Avec deux buts d’avance et une supériorité numérique, Marseille a alors découvert la douce sensation d’être à l’abri, dans un match de Coupe d’Europe. Ce qui n’était plus arrivé depuis la réception du Sporting l’an passé en C1, déjà marquée par des cadeaux adverses. Au petit trot, les Phocéens ont cru saler l’addition par Ismaïla Sarr, finalement hors jeu (86e), après une première tentative (78e). Aubameyang a lui aussi essayé de planter un cinquième but européen, en vain. Il pourra s’en charger lors du prochain match de C3 de l’OM, sur la pelouse de… l’AEK. À moins que Marseille ne rende la pareille à ses frères grecs.
Marseille (4-3-3): Blanco – Lodi, Balerdi (Meïté, 89e), Mbemba, Clauss (Nadir, 89e) – Kondogbia, Rongier, Veretout (Murillo, 69e) – Harit (Aubameyang, 74e), Ndiaye, Vitinha (Sarr, 75e) Entraîneur : Gennaro Gattuso
AEK Athènes (4-2-3-1): Stankovic – Hajsafi (Mohammadi, 44e), Moukoudi, Vida, Sidibé (Ponce, 46e)- Jonsson, Szymanski (Galanopoulos, 75e) – Mantalos (Athanasiadis, 59e), Pineda, Amradbat (Eliasson, 75e) – Zuber Entraîneur : Matias Almeyda
Par Adrien Hémard-Dohain, au Vélodrome