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L’OL, une chute européenne

Par Gaspard Manet
L’OL, une chute européenne

Mardi soir, l’OL s’est incliné à domicile face à La Gantoise, 2-1. Un résultat presque humiliant qui est venu sceller le sort du club rhodanien sur la scène européenne, en lui réservant la dernière place du groupe H. Un adieu à l’Europe, donc, à quelques semaines de l’inauguration du nouveau stade. Dommage.

Le 27 août dernier, jour de tirage des groupes de la prochaine Ligue des champions, le sort se montre plutôt clément avec l’Olympique lyonnais. Le club rhodanien, qui retrouve enfin la compétition reine après trois ans d’absence, se trouve dans le chapeau trois, à la portée de quelques-unes des plus grosses écuries européennes. Pourtant, la chance est du côté de Jean-Michel Aulas et ses troupes ce jour-là, et l’OL est versé dans le groupe H, en compagnie du Zénith, de Valence et de La Gantoise. Si les deux premières citées sont loin d’être des équipes de seconde zone, il n’empêche que le club lyonnais a hérité du groupe le moins compliqué. Du moins, telle est l’analyse du moment. Car trois mois plus tard, le constat est tout autre : avec un seul point pris en cinq rencontres, l’OL est éliminé de toute compétition européenne. Une dernière place acquise à la suite d’un quatrième revers consécutif. Preuve, s’il en fallait, que les Lyonnais n’avaient vraiment pas le niveau pour joueur des coudes en Europe cette saison.

Arrivées + blessures

Au sortir de la saison dernière, l’Olympique lyonnais apparaît plus fort que jamais. Dauphin surprise du PSG après une saison incroyable, le club de JMA retrouve enfin l’Europe. Un timing parfait, le nouveau stade devant être livré en cours de saison. Et pour se renforcer dans l’optique de disputer du mieux possible toutes les compétitions à venir, l’OL décide de s’activer sur le marché des transferts. Les arrivées se multiplient : Valbuena, Morel, Beauvue, Yanga-Mbiwa, Darder et Rafael. Des choix plutôt intéressants sur le papier. D’autant qu’en parallèle, les départs se limitent à quelques joueurs au temps de jeu limité : Gourcuff, Njie, Yattara, Bahlouli ou encore Benzia. Pourtant, très vite les difficultés se font sentir sur le terrain. Et l’équipe qui avait séduit par son jeu audacieux et porté vers l’avant la saison précédente connaît de vraies difficultés dans ce nouvel exercice. Les recrues ont du mal à s’insérer dans le dispositif mis en place par Hubert Fournier, quand certains leaders de l’année dernière ont tout simplement du mal à retrouver leur niveau de jeu, comme Lacazette, sûrement gêné par les semaines de négociations à propos de sa prolongation. Bref, l’OL a du mal. Mais après quelques semaines délicates, et alors que la « crise du mois d’août » semble enfin se terminer, le pire finit par arriver : Nabil Fekir se pète le genou droit, six mois d’indisponibilité. Une énorme perte. Et surtout, la confirmation que l’infirmerie de l’OL ne désemplit jamais : Biševac, Bedimo, Rafael, Umtiti, Mapou, Kalulu, tous y font des séjours plus ou mois longs. Et Hubert Fournier de devoir composer avec les joueurs qui lui restent. Plutôt pas mal, finalement. Car malgré une pléthore de blessés, l’OL parvient à redresser la barre en championnat, remontant peu à peu vers les sommets de la Ligue 1. Sans pour autant briller.

La Ligue des champions, un cran au-dessus

Et si des performances mitigées permettent de prendre des points en Ligue 1, en Ligue des champions, le moindre faux pas ne pardonne pas. Les Lyonnais s’en rendent vite compte en ramenant un match nul presque inespéré de Belgique après avoir joué à onze contre dix pendant près d’une heure, face à La Gantoise. Face à Valence et au Zénith, les errements défensifs d’un Mapou ou l’inefficacité d’un Beauvue, dans l’ensemble les manquements de l’équipe plus généralement, sont encore plus criants, et les Gones ne peuvent pas rivaliser. Et s’ils parviennent parfois à faire jeu égal, il leur manque toujours un petit quelque chose. La différence du haut niveau, sûrement. Au vrai, l’OL est apparu dans cette compétition comme un vulgaire petit poucet disputant là ses premières joutes européennes. Presque gênant. Le pire étant qu’après un début catastrophique comprenant un nul et trois défaites, les Lyonnais avaient encore une petite chance d’y croire ce mardi face à La Gantoise. Et à domicile, qui plus est. Mais non, encore une fois, ils ont déjoué. Encore une fois, ils n’ont pas montré l’envie et la folie nécessaires pour faire de ces matchs-là des rencontres à part. Face à La Gantoise, l’OL a clairement paru supérieur à plusieurs reprises, pourtant ce sont bien les Belges qui se sont imposés, 2-1. Pas forcément un problème de niveau, donc, mais plus un manque d’envie et de détermination, sûrement. Et il fallait bien que ça se paie. Une triste soirée pour Gerland qui vivait là sa dernière soirée européenne. Mais au final, comme le disait Aulas à la fin du match, cette élimination apparaît presque comme une bonne chose, pour se focaliser sur le championnat. Un championnat où, mine de rien, les Lyonnais occupent la deuxième place. Une deuxième place qu’il faudra défendre plus ardemment que ce que l’OL a montré jusque-là, pour ne pas que les présentations européennes avec le nouveau stade soient encore repoussées d’un an.

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