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Loïc Dufau, capitaine du GOAL FC : « On espère simplement être à la place qu’on mérite »

Propos recueillis par Baptiste Brenot

Après avoir appris ce lundi par le CNOSF, le Conseil national olympique du sport français, qu’ils ne seraient pas repêchés en National 1 à la suite de la relégation administrative des Girondins de Bordeaux, les joueurs du GOAL FC se sont saisis de leur plus belle plume pour contester cette décision dans un communiqué. Avant le verdict du comité exécutif de la FFF prévu ce vendredi, le capitaine du club avec le plus de licenciés de France s’explique.

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Salut Loïc, comment ça va ?

Bah ça va, je me sens bien. Après, on est un peu en attente, on espère une bonne nouvelle et réintégrer le championnat de National 1. Et on ne comprend pas pourquoi on n’y est pas déjà.

Comment a réagi le vestiaire ce lundi, quand vous avez appris que votre demande de repêchage avait été rejetée par le CNOSF ?

On était déçus, forcément. On va passer devant le comex (le comité exécutif de la Fédération française de football qui débute ce vendredi 16 août, NDLR). Le GOAL FC, c’est un club où il y a des gens qui travaillent bien, qui se battent tous les jours, donc on y croit jusqu’au bout. On nous parle de la date du 17 juillet (date butoir quant à la constitution des groupes pour les championnats de National 1 et National 2, NDLR). Si la DNCG avait auditionné Bordeaux en temps voulu, qu’ils n’avaient pas repoussé l’audience, on aurait été déjà inscrits. Ils savaient que Bordeaux avait de grosses difficultés et ils auraient pu simplement inscrire sur les calendriers « Bordeaux ou GOAL FC« . Le problème aurait été réglé.

L’année dernière il y avait six descentes, là ça fait une poule à 17 avec seulement deux descentes… Je ne vois pas trop la cohérence.

Il y a déjà eu le cas du FC Rouen, qui vous a laissé espérer un repêchage, maintenant le cas des Girondins de Bordeaux. Ça n’a pas trop perturbé votre préparation ?

Nous ne sommes pas pour que les équipes descendent. On se dit que si les instances rétrogradent une équipe, comme ça a eu lieu dans le passé, c’est à nous de récupérer cette place. L’année dernière il y avait six descentes, là ça fait une poule à 17 avec seulement deux descentes… Je ne vois pas trop la cohérence. Après, c’est sûr que la préparation est difficile parce que le club n’a pas fini le recrutement, on est sur des joueurs de National 1 et de National 2, et tant qu’on n’a pas la réponse définitive, rien ne peut être finalisé. C’est une préparation vraiment dure mentalement, c’est en permanence l’ascenseur émotionnel.

Vous avez donc choisi d’écrire une lettre à la FFF. Comment ça s’est fait ?

J’étais un peu à l’initiative. Avec mon expérience, je sais qu’il faut exprimer son ressenti, c’est quelque chose qu’on avait sur le cœur. On a parlé avec plusieurs joueurs. On s’est dit qu’on allait faire passer un message simple et assez clair. Beaucoup de personnes ont partagé notre message et nous ont dit qu’on était dans le vrai. On demande quelque chose qui nous est dû, qui est déjà arrivé par le passé, comme cette année, avec malheureusement Niort qui est descendu pour des raisons financières. Villefranche a récupéré sa place, il n’y a pas eu de polémique. C’est ce qui se passe à chaque fois, chaque année.

 

Dans votre communiqué, vous dites que c’est votre métier qui est en jeu.

Tout d’abord, les contrats ne sont pas les mêmes en National 2 qu’en National 1. On sait qu’au niveau du recrutement, le club ne peut pas attirer d’autres joueurs. On va donc avoir une équipe différente. Puis jouer devant 14 000 personnes comme l’année dernière à Sochaux, ce n’est pas pareil que de jouer en N2. On estime qu’on mérite de faire partie de ce magnifique championnat de National. On sait qu’il y a des gros enjeux, que ce soit au niveau sportif ou financier. On espère simplement être à la place qu’on mérite.

Jouer devant 14 000 personnes comme l’année dernière à Sochaux, ce n’est pas pareil que de jouer en N2.

En National, il y a beaucoup de clubs aux abois financièrement, ou qui déposent le bilan. L’an dernier, il y a eu le CS Sedan-Ardennes, cette année les Chamois niortais. On connaît les difficultés des Crocodiles de Nîmes, le FC Rouen et la Berrichonne de Châteauroux ont failli être relégués. En plus de cette instabilité économique, l’an dernier, il y a quand même un tiers des équipes engagées dans le championnat qui pouvaient être reléguées. La vie n’est pas impossible, dans ce championnat de National ?

Justement, le challenge est encore plus excitant. Il y aurait trois descentes dans ce championnat à 18, et on a les armes pour se battre. Quand on voit que même les présidents des autres clubs, dans leur majorité, soutiennent notre cause (12 présidents sur les 18 clubs engagés se sont prononcés pour un championnat à 18 équipes cette saison, NDLR), on se dit que c’est ce qui doit se passer. J’espère que ce sera le cas. Avoir un exempt tous les week-ends ce n’est pas normal. Pourquoi Villefranche aurait été repêché et pas nous ? Juste pour une simple date ? Ce n’est pas nous qui avons repoussé le passage de Bordeaux devant la DNCG. Si les calendriers sont donnés le 17, il faut soit auditionner tous les clubs avant le 17, ou laisser une possibilité que le calendrier évolue, comme l’année dernière. Il y avait écrit Sochaux ou Annecy. Sochaux n’avait pas joué les premières journées et avait été réintégré après. Des équipes ont pu le faire, donc nous aussi, on peut le faire.

Il y a eu d’énormes problèmes pour trouver des diffuseurs à la Ligue 1, qui persistent à l’étranger à quelques jours de la première journée. En Ligue 2, les supporters appellent à faire grève à cause de la programmation des matchs en semaine. En National 1 et 2, à quelques jours de la reprise, le calendrier est encore incertain… C’est symptomatique de quels problèmes au sein des instances dirigeantes ?

Je pense qu’il faudrait que tout le monde soit vraiment logé à la même enseigne. Que pour tous les clubs, qu’ils soient pros ou amateurs, à partir du moment où ils font partie de la même division, ce soit la même règle pour tout le monde.

Du coup, c’est quoi le programme pour vous ce week-end ?

Le club a demandé un report des matchs, on est dans l’attente. C’est de l’ordre des dirigeants. On se prépare du mieux possible, mais on ne sait pas. Dans notre tête, on est focus sur le National 1.

Il n’y a pas de quoi vous dégoûter du foot et de son fonctionnement avec ce qui se passe ?

Non, c’est notre passion. On est des amoureux du football. Après, c’est sûr qu’on voudrait que ça aboutisse sur quelque chose de positif. Les joueurs, on espère toujours. On a envie de revivre des émotions comme l’année dernière, et pourquoi pas faire mieux. Je trouve quand même qu’il y a une belle solidarité dans le foot, il faut le souligner. On voit les présidents, les joueurs, les journalistes qui relaient le message et qui sont plutôt d’accord. J’ai même eu directement l’UNFP, qui nous a soutenus, l’UNECATEF également. C’est quand même des institutions fortes qui nous représentent et nous soutiennent. Ça veut dire qu’on est dans le vrai, et qu’ensemble, on va y arriver.

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