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Lille, une bonne tête de relégable

Par Florian Lefèvre
Lille, une bonne tête de relégable

Jusqu’à la 90e minute du match face à Guingamp, le LOSC menait de deux buts et s’offrait une bouffée d’air frais dans la lutte pour le maintien. Mais tout s’est écroulé dans le temps additionnel. 18e à cinq journées de la fin à égalité avec l'ESTAC, l’équipe nordiste a une bonne tête à finir dans la charrette.

« Ce sera plus difficile que je le pensais. » En janvier dernier, déjà, Christophe Galtier sentait les vents contraires claquer contre la voile du navire lillois. Depuis que l’ancien coach des Verts a pris la barre d’un LOSC à la dérive – le 22 décembre 2017 –, le naufrage continue. Il faut remonter à la 23e journée de Ligue 1 et le match contre Strasbourg pour retrouver la dernière victoire nordiste (2-1). Samedi soir à Pierre-Mauroy, le succès se profilait enfin à l’horizon face à Guingamp. Encourageant dans le jeu, emmené par un Nicolas Pépé décisif, le LOSC menait 2-0 à la 90e minute… avant d’encaisser deux pions coup sur coup. Un but contre son camp de Júnior Alonso et puis l’égalisation de Jimmy Briand, profitant d’un Thiago Maia qui, vu sa faculté à suivre sa défense pour mettre l’attaque hors jeu, aurait parfaitement eu sa place dans le mouvement des non-alignés durant la guerre froide. Et voilà le LOSC toujours embourbé à la 18e place à cinq journées de la fin, avec l’ESTAC à un orteil derrière. Ce qui pouvait sembler encore hypothétique il y a encore une poignée de matchs est maintenant clair : Lille coule vers la Ligue 2, voire pire.

Trop de points lâchés en fin de match

« On est vraiment trop victimes depuis maintenant quelques semaines de fautes individuelles qui coûtent cher » , a lâché Galtier à l’issue du match nul. Au micro de Canal +, en bord de pelouse, Yassine Benzia confiait avoir « l’impression d’être dans un cauchemar » , quand Kévin Malcuit apparaissait sonné en zone mixte : « Déjà que c’est compliqué de marquer, si on n’arrive pas à tenir un score, on ne va jamais se maintenir. » Bref, un match nul qui sonne comme une défaite et risque de raisonner longtemps dans la tête d’une équipe friable. C’est simple, à partir de la 85e minute, le LOSC est la formation de Ligue 1 qui a le plus perdu de points cette saison, à savoir sept. Jusqu’à présent, les optimistes pouvaient se réjouir que Metz était complètement largué, que Troyes et Toulouse n’avançaient pas beaucoup non plus, et qu’une éventuelle 18e place offrirait un sursis avec les barrages. À la différence près que Metz et Troyes sont programmés pour jouer le maintien et une partie de l’effectif toulousain a vécu la mission sauvetage avec Pascal Dupraz en 2016.

Où sont les leaders ?

L’été dernier, Franck Béria a pris sa retraite, et Rio Mavuba et Marko Baša n’ont pas été retenus dans le projet de couveuse du duo Lopez-Bielsa. Plus que jamais, le LOSC aurait besoin de cadres emblématiques du club. Au lieu de ça, il se retrouve avec une bande de jeunes joueurs sans expérience de ce genre de situation, emmené par un capitaine de 23 ans n’ayant pas franchement la carrure de la fonction : Yassine Benzia. « Tout le monde n’est pas impliqué. Il y a sûrement des joueurs qui pensent un peu plus à leur futur. Ou à leur envie personnelle. C’est ce qui fait qu’on a du mal à avancer » , pointait Benzia dans L’Équipe avant d’accueillir Guingamp.

Des comptes dans le rouge

Il reste cinq rencontres au LOSC pour se sauver. D’abord, un déplacement très compliqué à Marseille. Ensuite, la réception du FC Metz – qui vient de se relancer en gagnant à Rennes –, suivi d’une visite à Toulouse. Deux matchs couperets, donc, avant de conclure la saison par Dijon à domicile et Saint-Étienne à l’extérieur. Le tout dans un contexte tendu avec les ultras lillois. Pour le retour du public à Pierre-Mauroy, après l’envahissement de la pelouse lors du match face à Montpellier ayant occasionné un match à huis clos, les Dogues Virage Est n’ont pas encouragé l’équipe face à Guingamp en signe de protestation, car leur matériel a été refusé à l’entrée du stade. Certains supporters ont même invité leurs propres joueurs à pratiquer le coït anal. Le maintien, c’est encore loin. Et, au vu du fossé qui se creuse entre le terrain et les tribunes ou pire encore, dans les coffres du club (111 millions d’euros de dette financière selon le récent rapport de la DNCG), il en va de la survie du LOSC.

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