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Par Mathieu Rollinger
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Solide second de Ligue 1, le LOSC semble pouvoir expliquer sa réussite actuelle par la période sombre traversée la saison dernière. Ou quand la zone rouge devient le chemin le plus court vers l'Europe.

Le changement de décor est total. Il y a moins de six mois, le LOSC frémissait encore à une dangereuse 19e place de Ligue 1 et était surveillé de près par la DNCG. Les relégations sportives et administratives évitées de peu, les Dogues sont aujourd’hui confortablement installés sur la seconde marche du podium. Difficile d’opérer un retournement de situation plus drastique. Après leur victoire à Dijon (2-1), la septième en dix matchs et la troisième de rang, les Nordistes comptent aujourd’hui 22 points, soit ce qu’ils comptaient l’an dernier au soir de la 22e journée.

À ce rythme, le maintien ne devrait être qu’une formalité. Ce qui n’est pas une mince affaire, vu le marasme de la saison passée. « Pour ma part, il n’y a pas de surprise, assurait fin septembre au Figaro un Gérard Lopez regonflé à bloc. La saison dernière, nous étions dans une spirale négative. Je n’arrêtais pas de dire qu’on avait du talent, mais nous n’arrivions pas à le démontrer. Dans le sport, cela se joue souvent dans la tête et les joueurs se posaient des questions. » Le cauchemar terminé, c’est un tout autre rêve qui pourrait petit à petit prendre forme dans les têtes lilloises : aller chercher l’Europe.

L’Europe, c’est mathématique

Cet objectif ne peut encore être clairement assumé par le propriétaire hispano-luxembourgeois, qui se contente modestement d’avoir dans le viseur « un top 10 » . Pourtant, depuis 2002, soit l’année où la Ligue 1 est repassée à vingt clubs, les équipes affichant un total de 22 points après 10 journées ont toutes terminé à une place européenne. Seule exception confirmant la règle : un Bordeaux champion de France en titre s’écroulant en fin de saison 2009-2010. D’ailleurs, ce 22e point n’a rien d’anodin, puisqu’à 21, rien n’est garanti. Caen et Angers peuvent en attester, étant rentrés dans le rang après leurs départs canon en 2015. C’est simple, si le LOSC continue de tourner à un ratio de 2,2 points par match, il dépassera fin mai la barre des 80 points, pécule qui donne automatiquement un ticket pour la Ligue des champions depuis 15 ans.

D’ailleurs, les Lillois n’ont qu’à regarder dans leurs albums de famille pour finir de s’en convaincre : la dernière fois qu’ils avaient enregistré 22 points après dix journées, ils se sont déguisés en dauphins de l’Olympique lyonnais. C’était en 2004-2005. Quant à savoir si l’histoire se répétera, Christophe Galtier préfère prendre des pincettes. « Je ne pense pas que nous finirons à la deuxième place, freinait le coach lillois récemment. Le PSG sera champion avec beaucoup, beaucoup de points d’avance. Nous savons que notre marge dans la gestion des matchs est minime. Nous devons être à 120, à 130 % pour gagner. Mais la situation actuelle est très agréable à vivre. » Normal. Surtout que le LOSC présente de sérieux arguments pour prolonger sa série. Troisième défense du championnat, avec notamment un Mike Maignan décisif, troisième attaque en s’appuyant sur un trio Pépé-Ikoné-Bamba détonnant, la recette de la Galette est assez simple et efficace. Arrivé en décembre dernier, l’ancien technicien stéphanois a surtout réussi à redonner confiance à un groupe meurtri par le passage de Marcelo Bielsa.

Tout était donc prévu ?

À croire que tout ce qui arrive de bon aujourd’hui au LOSC est à mettre au crédit des erreurs commises il y a quelques mois. Pénalisés par la jeunesse d’un groupe renouvelé dans ses grandes largeurs, les Nordistes ont su cette fois faire de la place à l’expérience dans leur recrutement avec les frères Fonte, José (34 ans) et Rui (28 ans), ainsi que Loïc Rémy (31 ans). C’est d’ailleurs toute la politique sportive qui a été révisée, avec une bonne injection d’humilité. « Nous n’avons pas vocation à recruter des superstars, justifie Lopez. On est un club de passage, comme le sont les dix-huit autres clubs en France, le PSG mis à part. » Un club-étape qui a aussi su conserver Nicolas Pépé, malgré les multiples sollicitations et les obligations économiques.

Une aubaine puisque l’Ivoirien, impliqué dans onze buts en Ligue 1 cette saison (sept buts, quatre passes décisives), est selon Opta le troisième joueur le plus décisif des cinq grands championnats, derrière Kylian Mbappé et Lionel Messi. « Cela prouve qu’on a des ambitions sportives, pas seulement financières, ajoute Gérard Lopez. Elles existent parce que le club se doit d’être à l’équilibre. C’est d’ailleurs l’objectif fixé cette année. Il sera atteint par le biais des ventes réalisées cet été et celles à venir cet hiver. » Pour résumer, à moins qu’une grande braderie hivernale ne viennent tout plomber, « le LOSC se porte très bien » . Merci pour lui.

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