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Les Verts du désespoir

Par Raphaël Brosse
Les Verts du désespoir

Rien ne va plus dans le Forez. Incapable de gagner depuis le début de la saison, fessée à Strasbourg dimanche (5-1), l’AS Saint-Étienne est scotchée à la dernière place du classement au moment de recevoir Angers, ce vendredi (21h). Y a-t-il, au moins, de quoi croire en une embellie prochaine ? Peut-être. Mais entre des prestations indigentes, un entraîneur contesté et des moyens financiers très limités, difficile, pour l’heure, de faire preuve d’optimisme.

C’est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. En mai 2001, à l’issue d’une saison en Division 1 désastreuse et marquée par une sombre histoire de faux passeports, l’AS Saint-Étienne était reléguée à l’étage inférieur. Il lui avait ensuite fallu batailler durant trois longues années avant de se retrouver à nouveau sous les projecteurs de l’élite, qu’elle n’a plus quittée depuis. Mais pour prolonger leur bail au sommet de la pyramide, les Verts vont devoir sérieusement cravacher. Après dix journées de championnat, ils n’ont toujours pas décroché la moindre victoire. Leur attaque est la moins prolifique de Ligue 1 (9 buts marqués, autant que Troyes), leur défense est la plus perméable (23 buts encaissés). Il n’y a donc rien de surprenant à les voir squatter la dernière place, avec quatre petites unités au compteur. « On se trouve dans une situation difficile. Il va falloir être très costauds et on le sera. Il existe encore des leviers », a affirmé Claude Puel dimanche, au micro de Prime Vidéo, après la gifle reçue à Strasbourg (5-1). Ces raisons d’y croire, on a pourtant du mal à les identifier.

Le derby, un trompe-l’œil

Certes, les moins pessimistes pourront toujours s’appuyer sur le derby du 3 octobre dernier. Ce soir-là, c’est vrai, les Stéphanois se sont rebellés, ont fait preuve d’une détermination admirable et ont fini par arracher, in extremis, le point du nul face à un OL réduit à dix (1-1). Ce sursaut n’était toutefois qu’un trompe-l’œil, une brève réaction d’orgueil au milieu du marasme. Car avant la débandade alsacienne, les partenaires de Mahdi Camara avaient déjà affiché un bien pâle visage à Monaco (3-1), contre Nice (0-3) ou encore face à Bordeaux, lors du duel des dépressifs (1-2). Jusqu’à présent, leur fonds de jeu a trop souvent été insuffisant pour pouvoir espérer mieux. Il faut dire qu’entre des jeunes propulsés très tôt (voire trop tôt) sur le devant de la scène et des cadres défaillants, pas grand monde, au sein de l’effectif forézien, n’évolue au niveau escompté. Seul Wahbi Khazri, buteur à cinq reprises cette saison, semble surnager. Le Tunisien porte les siens à bout de bras depuis deux mois. Mais si personne ne vient rapidement l’épauler, ni lui ni ses coéquipiers n’iront bien loin.

Puel, le match de la dernière chance ?

En 2020-2021 déjà, l’effectif forézien avait affiché des carences évidentes. Sauf que rien, ou presque, n’a été fait pour combler ces manques. L’ASSE a en effet été d’une discrétion absolue durant le mercato estival, se contentant d’obtenir le prêt au buzzer d’Ignacio Ramírez (qui appartient au Liverpool FC de Montevideo), avant-centre uruguayen dont on peine encore, pour être honnête, à cerner le potentiel réel. On touche là à un autre problème auquel est confronté le club décuple champion de France – dont la vente patine, elle aussi – et pas des moindres : ses finances se portent mal. À tel point que les dirigeants seraient, selon Le Progrès, réticents à l’idée de licencier Claude Puel, ce qui leur coûterait une coquette somme. L’entraîneur des Verts paraît néanmoins être assis sur un siège éjectable. Les critiques à son égard se font de plus en plus nombreuses et, jeudi, les principaux groupes de supporters se sont rendus à l’Étrat pour y déployer une banderole au message explicite : « Puel : on te laisse 24h pour démissionner… » Tout porte à croire qu’une nouvelle déconvenue, ce vendredi soir face à Angers (21h), scellerait pour de bon le sort du technicien de 60 ans. D’accord, mais par qui le remplacer ? Et avec quels moyens, s’il faut au préalable débourser plusieurs millions d’euros en indemnités de licenciement ? Voici quelques-unes des questions qui risquent de se poser prochainement à Saint-Étienne. Le meilleur moyen de balayer ces interrogations et dissiper les inquiétudes qui vont avec, ce serait de gagner. Enfin. Et vite.

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