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Les premières fois de Kóstas Mítroglou en championnat
par Steven Oliveira
Réussir sa première fois n'est jamais chose aisée. Tout le monde n'étant pas Zinédine Zidane ou Marvin Martin. Pourtant, pour sa première en Ligue 1, Kóstas Mítroglou va vite devoir se mettre dans le bain afin de faire taire les critiques sur son recrutement. Et par le passé, l'attaquant grec n'a pas tout le temps assuré lors de ses premiers pas en championnat avec son nouveau club.
5 août 2006 : Rot-Weiß Erfurt 1-0 Borussia Mönchengladbach II
Kóstas Mítroglou est peut-être né à Kavala, en Grèce, mais c’est en Allemagne qu’il a fait ses premiers pas, ses parents migrants en Rhénanie-du-Nord alors qu’il n’était qu’un gosse. C’est donc assez logiquement qu’il rejoint le MSV Duisburg à treize ans, avant de rejoindre le Borussia Mönchengladbach en 2005. Après une première saison ponctuée de 24 buts en 25 matchs de championnat avec les U19, Mitroglou est lancé dans le bain moyen avec la réserve de Mönchengladbach, qui évolue alors en Regionalliga Nord, l’équivalent de la quatrième division. Impressionné par ses premiers pas en semi-pro, l’attaquant grec n’arrive pas à faire la différence durant les 22 minutes qui lui sont offertes sur la pelouse de Rot-Weiß Erfurt (1-0). Pétrifié, Mitroglou restera muet face aux cages lors de ses 23 rencontres de championnat avec le Borussia Mönchengladbach II. Alors, pour se défouler, Kóstas revenait parfois avec les U19 pour claquer des quintuplés à Duisburg. Kóstas Brava.
29 septembre 2007 : Aris Salonique 1-1 Olympiakos
Recruté par l’Olympiakos durant l’été 2007, Kóstas Mítroglou se rend très vite compte qu’il va devoir, dans un premier temps, récupérer les miettes laissées par l’ancien buteur de la Juventus Darko Kovačević. D’autant plus qu’il découvre finalement son pays et son championnat. Alors son coach, Takis Lemonis, décide d’y aller crescendo avec son nouvel attaquant de dix-neuf ans. Huit petites minutes pour débuter sur la pelouse de l’Aris Salonique. Trop peu. Mitroglou ne touche aucun ballon, l’Aris égalise en fin de rencontre et le voilà qui se coltine une étiquette de chat noir. Une étiquette qu’il décolle légèrement lors de sa cinquième journée en championnat face à l’APO Levadiakos, où il marque deux minutes après son entrée en jeu le premier but de sa carrière en Super League. Avant de la décoller totalement le 6 avril 2008. Face à l’AE Larisa, l’Olympiakos doit gagner pour garder son trône. Une mission pour Kóstas Mítroglou qui sort du banc à la 82e et s’en va marquer le but de la victoire dans le temps additionnel (2-1), avant de valider totalement le titre à son nouveau club lors de la dernière journée de championnat où il inscrit un doublé face à Iraklis (3-1). Marseille est prévenue, son temps d’adaptation sera peut-être long, mais c’est lui qui fera gagner la Coupe de la Ligue face à l’Olympique lyonnais. Un Brandão en somme.
16 janvier 2011 : Aris Salonique 0-2 Panionios
Non désiré par Ernesto Valverde, alors coach à l’Olympiakos, Mitroglou profite du mercato hivernal pour aller trouver du temps de jeu dans la capitale, au Panionios. À Athènes, l’attaquant grec n’est pas venu pour aller faire du tourisme. Le Parthénon, le théâtre de Dionysos ou encore le temple d’Héphaïstos, Mitroglou n’en a que faire. Il est venu pour marquer des buts. Et cela se voit. Sur la pelouse de l’Aris Salonique de Ricardo Faty, celui qui ne porte pas encore la barbichette ouvre le score en profitant d’une erreur défensive, avant de cadenasser les trois points en fin de rencontre d’une frappe puissante sous la barre. Score final 2-0 pour les visiteurs qui vont profiter des huit pions en onze rencontres pour se sauver en Super League. Merci qui ? Merci Kóstas.
27 août 2011, OFI 1-1 Atromitos
Heureux à Athènes, Mitroglou y retourne en prêt. Mais à l’Atromitos cette fois-ci. Un changement de maillot qui ne l’empêche pas de continuer à déchirer les filets. Motivé à faire forte impression dès sa première, Mitroglou doit se contenter de 20 petites minutes sur la pelouse de l’OFI Crète. Insuffisant pour que la machine se mette en route. Lors de la journée suivante, son coach, Georgios Donis, ne fait pas la même erreur et titularise d’entrée Mitroglou. Bingo. Sur la pelouse de l’Aris Salonique, qui est décidément sa proie favorite, le « grantakan » de l’OM inscrit le seul but de la rencontre d’un joli coup de boule. Après ce but, son entraîneur ne le sortira plus du 11 de départ et Mitroglou compilera seize buts en vingt-huit journées de championnat. Tu as retenu la leçon, Rudi ?
22 février 2014, West Bromwich Albion 1-1 Fulham
En délicatesse en championnat, Fulham casse sa tirelire lors du dernier jour du mercato hivernal pour attirer Kóstas Mítroglou dans la capitale anglaise. Douze millions de livres, record du club battu. Arrivé blessé, l’attaquant grec doit attendre un mois avant de disputer sa première en championnat. Sur la pelouse de West Bromwich Albion, pour ce qui ressemble déjà à un match « à la vie, à la mort » , Mitroglou entre à trente minutes de la fin alors que Fulham mène 1 à 0. Diminué physiquement, à court de forme, l’international grec n’arrive pas à inscrire le but du break. Pire, WBA égalise dans les derniers instants. Après ça, Mitroglou sera titulaire à Cardiff (défaite 3-1), puis rejouera trente minutes à Stoke City pour l’avant-dernière journée de championnat (défaite 4-1). Entre-temps ? Un passage par l’infirmerie. Finalement, Mitroglou dispute trois rencontres de Premier League pour aucun but marqué, et Fulham sera rétrogradé en Championship. Heureusement qu’à l’OM, Mitroglou n’est pas arrivé blessé le dernier jour du mercato.
16 août 2015, Benfica 4-0 Estoril Praia
Prêté dans un premier temps par Fulham, Kóstas Mítroglou ne tarde pas vraiment à se mettre les supporters benfiquistas dans la poche. Arrivé à Lisbonne depuis neuf jours, l’attaquant grec est déjà prêt pour le premier match de championnat face à Estoril Praia. Une rencontre que Benfica domine largement sans toutefois trouver la faille. Jusqu’à ce coup de tête imparable de Mitroglou sur un centre parfait de Nicólas Gaitán à quinze minutes du terme. Le plus dur est fait, Benfica peut dérouler et gifler son adversaire d’un soir (4-0). Une rencontre comme les supporters du SLB en verront beaucoup durant les deux saisons au club de l’attaquant grec qui totalise un joli score de 35 buts en 58 matchs de Liga Nos. Premier match en Liga Nos, premier derby et premier but. Ne reste plus qu’à faire de même en Ligue 1.
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par Steven Oliveira