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Les notes de Manchester City-Liverpool

Par Kevin Charnay
Les notes de Manchester City-Liverpool

Emmené par un trio offensif de folie, Liverpool est venu donner une leçon à l'arrière-garde fébrile de Pep Guardiola.

Manchester City

Ederson (3) : Le gardien qui était censé tout changer à City a pris cinq buts en deux matchs, dont une belle faute de main sur le premier but de ce soir qui tue tous les espoirs des siens. En revanche, pour faire le malin et bousculer Mané, il y a du monde.

Walker (5,5) : Pas là pour rigoler. Son but, c’est de casser un maximum de gueules. Walker Texas Rangers.

Otamendi (3,5) : Après deux ans à exaspérer les supporters de City avec sa totale non-maîtrise de son corps, il se rattrapait enfin cette saison. Mais le crapaud n’est clairement pas encore devenu prince.

Laporte (4,5) : Cet hiver, Pep Guardiola a décidé de prendre Laporte. C’est bien, il a rempli ses objectifs.

Fernandinho (5,5) : Big Fernand, c’est un truc soi-disant qualitatif, tape-à-l’œil, qui ne plaît qu’aux hipsters. Little Fernand, c’est tout l’inverse. Un truc mésestimé, discret, qui ne plaît qu’aux puristes.

B. Silva (6) : La mèche toujours impeccable et les chaussures toujours propres, même en plein milieu des plus gros bordels de la planète. Bernardo de La Villardière. Remplacé par Gündoğan pour le dernier quart d’heure.

De Bruyne (6,5) : Les Kevin avaient l’habitude d’être les cancres un peu débiles qui dorment à côté du radiateur. Il ont désormais l’exemple du Kevin premier de la classe qui tente de tirer ses camarades vers le haut. En vain, parce que personne ne le prend au sérieux. On appelle ça de la discrimination.

D. Silva (4) : Se faire la coupe de cheveux de Pascal Cygan, pourquoi pas. Se faire greffer ses pieds, en revanche… Remplacé par Agüero pour les vingt dernières minutes. Kun Kun mania.

Sterling (5) : Des courses folles, et parfois le choix de faire dans le spectaculaire plutôt que dans l’efficacité. Raheem Globetrotters.

Sané (5,5) : Il s’appelle Leroy en référence à Claude Le Roy, et ça se voit puisqu’il a hérité de quelques tours de magie de la part du sorcier blanc.

Jesus (6) : Un mec trahi par ses apôtres censés le soutenir, qui a porté sa croix pendant une heure et demie. Difficile d’accomplir des miracles.


Liverpool

Karius (6) : L’homme qui porte le mieux le catogan depuis NOS de PNL.

Alexander-Arnold (6,5) : Le AA n’est pas la meilleure note selon Standard & Poor’s, mais la crise de 2008 a prouvé qu’on ne pouvait pas se fier aux agences de notation. Parce que ce soir, Trent était au centre de toutes les attentions. Trenting Topic. Remplacé pour les dix dernières minutes par Clyne, tranquille pour son match de reprise.

Lovren (5) : Un mauvais alignement, des fautes bêtes, souvent en retard, mais toujours la bave aux lèvres. Un air de Dejan vu.

Van Dijk (5) : Bousculé d’entrée par Sterling, son premier contact s’est très mal passé. « Like a Virgil, touched for the very first time. »

Robertson (6) : Illustre inconnu de Hull City il y a quelques mois, le voilà en demi-finales de Ligue des champions. Le fils de Robert doit rendre fier son papa.

Oxlade-Chamberlain (6) : Le passage d’Arsenal à Liverpool alors qu’il était dans le creux de la vague, c’est fort. Peut-être pas toujours les bons choix sur le terrain, mais très fort dans les choix de carrière.

Milner (6) : Une gueule à descendre des pintes et des pintes au pub du coin, mais il a toujours la caisse pour courir comme un dératé partout sur le terrain. Le seul véritable représentant du football anglais ce soir.

Wijnaldum (5,5) : On lui avait promis l’enfer face au milieu de terrain de Pep Guardiola. Même pas peur, la mort, il l’attendra désormais sereinement.

Salah (7) : Il suffit de le regarder jouer pour comprendre pourquoi ce sont les Égyptiens qui ont été capables de construire des pyramides. Incroyable de patience et de sang-froid. Remplacé par Ings dans le temps additionnel. Pour la forme.

Firmino (7) : Personne ne le pensait capable de faire la guerre comme les autres, et pourtant, il fait taire tout le monde. La tronche et le destin de Mulan. Remplacé pour les dix dernières minutes par Klavan, qui prépare la prochaine saison de Vikings.

Mané (7,5) : Un rayon de soleil, qui a ébloui les défenseurs mancuniens durant toute la rencontre. « Mané, Mané, Mané. Always sunny. »
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