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Les notes de l’Italie face à la Belgique

Par Maxime Brigand
Les notes de l’Italie face à la Belgique

Une BBC cannibale, un duo offensif séduisant et une rigueur tactique à achever un condamné, l'Italie est parfaitement entrée dans son Euro. Alors, c'est qui le patron ?

Italie

Buffon (6) : Un avant-gardiste, un roi incontesté dans son domaine, il développe sa propre théorie, sa vision de l’évolution. Ou comment être intouchable à 38 ans. Le comte de Buffon.

Barzagli (7) : Il fallait bien un patron au nom d’Andrea. Le roc de grâce, le ténor de la défense aveugle. Et à la fin, c’est Bocelli qui ouvre enfin les yeux.

Bonucci (7,5) : Un tueur à gages. Calme, propre, l’art d’éteindre un buffle de 94 kilos par le regard et la précision d’un braconnier sur les ballons longs. Un oscar, enfin ?

Chiellini (8) : « I love to love you baby,(…)There’s no place I’d rather you be than with me. » Une grosse tête, la calvitie qui se dessine, mais un talent qui permet de rester maître à tout âge sur la piste. DJ Giorgio Moroder.

Candreva (6,5) : Un rôle d’ascenseur ingrat, des poumons énormes et une capacité à remplir le frigo de vivres si nécessaire. Un aventurier parfait qui ira jusqu’aux poteaux, c’est certain. Il faudra cependant apprendre à offrir davantage pour le campement malgré un beau service en fin de match.

Parolo (5,5) : 31 ans, quelques promesses, et pourtant. « C’est étrange, je n’sais pas ce qui m’arrive ce soir, je te regarde comme pour la première fois. » Que des mots, toujours des mots. Dalida avait décidément toujours raison.

De Rossi (6,5) : L’éternel de tous les plateaux, l’expérience qui mène à l’assurance, pas toujours précis, mais un côté intouchable sur l’échiquier. Dany le rouge. Remplacé par Motta (78e), clébard comme toujours.

Giaccherini (5) : Une fouine par excellence. Des ballons perdus, des passes ratées, mais c’est lui qui repart de Lyon avec le totem de buteur. À force de se cacher comme Denis Baupin, il se fera pincer. Emmanuelle Cosse le surveille, et la deuxième mi-temps n’y changera rien.

Darmian (4) : Matteo, c’est le bouche-trou partout. La rustine, c’est solide, mais un temps seulement. Le Pélican est définitivement un briseur de rêves.

Pellè (7) : La gueule d’un Bachelor, le style d’un gendre idéal et l’insolence d’être partout lors des grands événements. Graziano donne des roses, saute plus haut que tout le monde et donne des cartes de visite à qui le veut. Plus qu’un outil.

Éder (6) : La tête de Corentin Martins, le physique de Gazza, mais une grosse activité. Utile dans son rôle de crève-la-dalle, à l’image de sa faute du ghetto décisive en fin de match. Remplacé par Immobile (74e), en mode Ciro Di Marzio, proche de faire plonger la blague belge.

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