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Les notes de l’Espagne contre la France

Par Antoine Donnarieix, au Stade de France
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Les notes de l’Espagne contre la France

Sortie de Saint-Denis avec une victoire de prestige, l’Espagne peut remercier son milieu de terrain autoritaire et ses remplaçants. Elle avait Deulofeu dans les jambes...

Espagne

De Gea (6) : Il était là pour organiser la mise en rayon et conseiller ses fidèles clients, que ce soit au frais avec des gants pour éviter le coup de froid ou avec un escabeau pour assurer les transitions avec l’épicier. Sans oublier la coupe du parfait commerçant. David de Géant.

Carvajal (5,5) : Gentil petit pont, mesdames, gentil petit pont de Grizou. D’abord déguisé en victime, il est ensuite apparu en policier, puis en Paper Boy pressé de distribuer le courrier. Un carnaval.

Ramos (6,5) : Un bouchon sur Gameiro pour commencer. Et puis Mbappé s’est chargé de lui montrer la violence de la nouvelle vague. Alors Serge a sorti son plus beau costume et s’est rendu au date. Celui où tu crois que tu vas niquer, et en fait, ben tu niques.

Piqué (6) : Enrhumé par Gameiro pour commencer, il s’est trouvé un mouchoir au moment de sauver sur sa ligne. Sans consulter de médecin, il a fini par choper une bronchite à cause de ce maudit Kévin.

Jordi Alba (7) : La Jordylette est toujours prête à avaler les kilomètres, merci pour elle. Remplacé par Nacho (85e), pour clore cet apéritif dînatoire.

Busquets (8) : Les petits plats dans les grands, à savoir des passes courtes bien dosées et de longues ouvertures pour faire de la bonne cuisine au sein de la Roja. Sans oublier la spécialité de la maison, le canard, meilleure viande au monde. La Tour d’Argent.

Koke (6) : Après Koke Résurrection, voici Koke Démolition. Comme Jésus, il distribue les pains sur la place publique, et ce qu’il y a dans son assiette n’est pas très catholique. Jésus II Le Retour. Remplacé par Ander Herrera (74e), petit, mais costaud.

Isco (8) : Doux au toucher. Serait-il en train de devenir le bonbon que tout le monde rêve de voir éclore en vrai numéro 10 ? Quizás, quizás, quizás. Remplacé par David Silva (52e), entré pour détrôner le Duc.

Iniesta (7) : Contrôle. Tête haute. Jeu en triangle. Légèreté. Amour. Applaudissements. La vie d’icône. Remplacé par Thiago Alcántara (52e), là quand t’as rien. Pedro (6) : Il court, il court, l’épicier, l’épicier du onze joli. Il est passé par ici, il repassera par-là, l’épicier du bois de Paname. Il est passé par ici, il repassera par-là, mais il ne marquera pas. Remplacé par Gerard Deulofeu (67e), l’instinct de mort et ennemi public numéro un en même temps.

Morata (4) : Se faire dresser par un chauve, puis un junkie, le tout pour souffrir dès que le cuir s’approche, c’est une tendance sado-masochiste à laquelle le buteur n’avait habitué personne. Remplacé par Iago Aspas (83e), à peu près aussi intrusif que le perroquet de Jafar.

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Par Antoine Donnarieix, au Stade de France

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