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Les notes de la France face à l’Islande

Par Swann Borsellino, au Stade de France
Les notes de la France face à l’Islande

Dangereux devant et en danger derrière. Emmenés par une bonne attaque, les Bleus ont dominé l'Islande, mais ne se sont pas rassurés défensivement. Ça se sent sur le bulletin de notes.

France

Lloris (6,5) : Il traîne à Londres, il a des mecs qui ne bougent pas en guise de garde du corps, il a de la bouteille et tout le monde le respecte, alors qu’on ne l’entend jamais. La reine d’Angleterre. Les réflexes en plus.

Évra (4,5) : Un grand classique. L’entrée a été bonne grâce à la cuisine d’Olivier, le plat encore meilleur grâce au traiteur de Paul et alors que tu penses déjà au délicieux dessert et aux cadeaux d’Antoine, le vin islandais a endormi Patrice et le repas est gâché. Ton grand-père à Noël.

Koscielny (6) : Toujours bien d’avoir un petit nerveux dans une bande de potes. Taulier d’une défense française bousculée dans les airs et sur phases arrêtées, Laurent tient la baraque comme il peut. Apparemment, limiter la casse, c’est un truc de mec de Tulle. Remplacé par Mangala. Nanananana nanana nanana.

Umtiti (5) : Le grand classique du copain du boulot que tu invites à un foot avec tes amis. Il n’ose pas trop, réussit toutes ses passes, mais ne prend aucun risque et a peur d’aller au contact pour ne pas blesser un type. Normalement, la deuxième fois, ça se passe toujours mieux.

Sagna (5,5) : Bacary s’entend mieux avec Moussa qu’avec Ludivine. Tant mieux pour la France. Et les Français.

Matuidi (6,5) : Un délice d’ouverture pour Giroud, un délice de reprise de volée du droit pour le poteau de corner. Toute la palette de Matuidi, sur terrain glissant. Que du plaisir.

Pogba (6) : Du déchet, du déchet, puis une prouesse aérienne. Toi au bureau quand tu fais des boulettes de papier pour aller les dunker dans la poubelle.

Payet (6,5) : Les Islandais savaient. Du coup, ils ont essayé de lui taquiner les tibias pendant une bonne demi-heure, avant que Dimitri ne leur marche dessus. Dangereux à chaque touche de balle, le joueur de West Ham a été replacé par Coman, déjà champion d’Europe du un-contre-un.

Griezmann (7) : Des passes décisives, un but, du jeu avec les autres, de la fureur de vivre, un amour de la culture hispanique et du basket. Antoine Diaw. Sans le bidon.

Sissoko (6,5) : Le fameux dessert que tu hésites à prendre. Celui dont tu as peur qu’il soit un peu lourd. Celui dont tu sais qu’il y en a des plus élaborés, des plus sexy. Mais celui dont tu sais que quand il est bon, c’est le meilleur. Pour ton palais et celui de toute la table. Moussa chocolat.

Giroud (7) : Giroud en confiance = girouettes au Stade de France. Un finish parfait sur le premier but, un amour visible des sorties ratées des gardiens adverses et une passe délicieuse pour Antoine Griezmann. On est canonnier ou on ne l’est pas. Remplacé par Gignac, qui a eu envie d’appeler Azpilicueta pour se refaire des touches longues avec lui.
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Par Swann Borsellino, au Stade de France

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