Les notes de la France contre l’Islande

Hugo Lloris

Un peu de ménage de printemps à fournir lors des rares visites islandaises dans sa surface, et un bon coup de balai sur la frappe de Bjarnason, et c’est tout. Oui, Hugo aime quand c’est lisse.

Benjamin Pavard

Début mars, les autorités mettaient en garde contre une consommation trop importante de pain au pavot, les graines présentant une teneur élevée en morphine et en codéine. La Dèche s’en contrefiche, puisqu’il continue de mettre à table son pain de Pavard à chaque repas. Et si la mie est parfois trop tendre, le Pavard sait être croquant au moment de servir ses copains, Giroud le premier, ou rappeler le goût authentique de la frappe de bâtard. Coupé en tranches, merci.

Raphaël Varane

Certains lui reprochent de trop se reposer sur Sergio Ramos au Real, ce soir Raphaël ne s’est pas gêné pour se reposer sur ses 10 autres coéquipiers. Ce qui lui a laissé le temps d’aller tenter des centres brossés pied gauche à 30 mètres du but. Et pourquoi pas ?

Samuel Umtiti

« J’ai pris un risque, mais la Coupe du monde, c’est tous les quatre ans » , assurait-il à Téléfoot au sujet de son genou fragile. Mais Sam a confirmé ce soir qu’il n’y aurait pas besoin d’attendre quatre ans pour voir de sa part des têtes victorieuses ou des démarches cassées. Une gélule à absorder deux fois par an, et plus si besoin.

Layvin Kurzawa

« Aujourd’hui, je me sens bien dans mon corps et ça faisait deux ans et demi que j’avais mal partout. J’avais du mal à faire des gestes du quotidien. » C’est toujours le cas lorsqu’il s’agit de lever la tête avant de délivrer un centre au cordeau ou appuyer une passe axiale, mais oui, Kurzawa globalement mieux. Remplacé par son assistant de nuit, Presnel Kimpembe (85^e).

N'Golo Kanté

Pas embêté quand il s’agit d’aller claquer le bec des Orques islandais dissipés ou de mener à distance une expédition vers le Mordor gardé par le sorcier Halldórsson. Le Seigneur du rond central. Remplacé par Thomas Lemar (80^e) qui n’a pas osé demander son anneau.

Paul Pogba

Un Pogba tout en confort, autant par son jeu aussi douillet pour ses partenaires que par le fauteuil que lui ont laissé les Islandais. Un sofa Paulletonné.

Blaise Matuidi

Huit mois que Blaise vit sous hypnose : dès qu’il porte le maillot bleu, il est un fulgurant ailier gauche. Manque de bol, il est revenu à lui lorsque Kylian Mbappé et Antoine Griezmann ont tenté de combiner avec lui à base de louches et de jongles. Un retour à la lucidité bien emmerdant lorsqu’il faut claquer une tête plongeante ou une frappe des 20 mètres.

Antoine Griezmann

Dans le clip en hommage des 150 ans de la FFF, Griezmann aura toujours une place de choix. Avant ou après Zizou, Platoche ou Kopa ? Au temps et au futur réal d’en décider.

Le gars au volant d’un superbe bolide, qui peut t’emmener très loin, mais qui fait toutes ses manœuvres d’une seule main, ou fonce sans jamais regarder ses rétros ni son compteur. Touchez du bois : pour l’instant, ça passe pour Kyky Lauda.

Olivier Giroud

Trezegoal effacé du podium des buteurs en Bleus d’un coup de cuisse – à défaut d’avoir pu le faire sur un joli coup de boule ou d’une déviation acrobatique –, il s’agirait de trouver un surnom à l’Olive. Du genre qui claque, et impose le respect. Oublions donc « Gigoal » , mais que pensez-vous de « l’Irrésistible Goalois » ? Remplacé par Moussa Sissoko (89^e) qui n’a plus besoin d’un surnom pour exister.