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Les Bleus ramènent l’essentiel

Par Maxime Brigand, à Munich
Les Bleus ramènent l’essentiel

De retour aux affaires à Munich jeudi soir, l'équipe de France ramène un point d'Allemagne (0-0) et la confirmation qu'elle ne changera pas de ligne de conduite. Rentrée réussie.

Allemagne 0-0 France

C’était le foot des têtes, celui qui se joue au mental, au cœur et aux tripes. Il y a des soirs où ce sport n’a pas d’enjeu, où des joueurs se présentent sur une pelouse parce que c’est la rentrée et qu’ils y sont obligés : jeudi soir, à Munich, les Bleus ont rejoué au foot ensemble pour la première fois depuis un certain 15 juillet 2018 et ont livré un message double. Non, ils n’ont pas changé. Et oui, ils aiment toujours souffrir ensemble, se déchirer ensemble, même à court de forme, et ce alors que ces bonhommes ont avant tout envie de prolonger la fête d’un titre de champion du monde acquis il y a moins de deux mois. Rien ne s’arrête, il fallait repartir et en Allemagne, l’équipe de France a tenu son statut et l’essentiel : un nul solide.

Tacle à la gorge et fermeture d’espaces

Trois minutes de jeu et un arrêt sur image : Benjamin Pavard tire son col et semble s’être fait déchirer par les loups. Plus loin, Kylian Mbappé bouffe des brins d’herbe. L’attaquant du PSG secoue la tête, on souffle : et si c’était vrai ? Et si ces histoires de champions du monde qui peinent à relancer la machine après un sacre avaient un sens ? Jeudi soir, à Munich, l’équipe de France s’est pointée sur la piste comme elle était attendue : émoussée, avec un onze aux conditions physiques aléatoires, un peu ailleurs par moments. Mais c’est autre chose qui a d’abord attrapé les mirettes, une histoire de mobilisation générale, de rassemblement national dans un pays qui, la question était posée, n’a pas lâché sa sélection, éliminée dès le premier tour en Russie cet été. Ce qu’on a vu : un cœur dessiné dans un coin de l’Allianz Arena pour accueillir les soldats d’un Joachim Löw annoncé en danger, une Nationalmannschaft dans un premier temps accrocheuse, agressive au pressing et portée par un Toni Kroos délicieux.

Et c’est ainsi que l’Allemagne, incapable de battre les Bleus depuis quatre ans, a chatouillé des joueurs tricolores solides défensivement, mais d’abord assez facilement pénétrables dans l’entrejeu. Timo Werner s’est créé une première occasion (18e), Hummels est venu placer une tête au-dessus du but gardé par Areola (34e) et tout s’est soudain réordonné : Antoine Griezmann s’est remis à faire le ménage entre les lignes, N’Golo Kanté a de nouveau fermé les espaces… Et Mbappé ? Pas d’inquiétude, le Parisien a brillé, dans les déviations notamment, et s’est retrouvé au départ des deux occasions françaises de la première période : deux flèches pour Giroud, une pliée par Neuer (36e), l’autre envoyée à côté du but allemand avant la pause.

Areola, héros autoritaire

Munich aura donc été une terre de continuité. Cette équipe de France sait souffrir, elle prend son pied ainsi et est restée, en cette entrée, une formidable castratrice d’espoirs, même avec une défense parfois fragile à la relance, un Pavard qui se sera fait prendre à quelques reprises par Werner, mais surtout grâce à son maillot jaune : Alphonse Areola, brillant tout au long de la rencontre et héros du second acte devant Reus (65e), Hummels (72e), Müller (75e) et Ginter (76e). Devant, les Bleus piquent encore : par un crochet de Kylian Mbappé, une ouverture de Kanté, une inspiration de Griezmann (49e, 64e). Et la bonne nouvelle du soir aura sûrement été ce dernier quart d’heure où la bande à Deschamps s’est fait secouer sous la pluie, bousculer dans l’impact, retourner dans les duels, mais a tenu. Au bout, c’est une rentrée réussie et une Allemagne qui ne doute pas moins qu’il y a quelques heures : malgré ça, Manuel Neuer, poings serrés au sortir du combat, souffle un peu avec ce nul.


Allemagne (4-5-1) : Neuer – Ginter, Boateng, Hummels, Rüdiger – Müller, Goretzka (Gündoğan, 66e), Kimmich, Kroos, Reus (Sané, 83e) – Werner. Sélectionneur : Joachim Löw.

France (4-2-3-1) : Areola – Pavard, Varane, Umtiti, Hernandez – Pogba, Kanté – Mbappé, Griezmann (Fekir, 80e), Matuidi (Tolisso, 86e) – Giroud (Dembélé, 66e). Sélectionneur : Didier Deschamps.

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