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  • Coupe du monde 2014
  • Huitièmes de finale
  • Belgique/USA (2-1)

Les Belges évitent le quart-jacking

Par Swann Borsellino
Les Belges évitent le quart-jacking

Archi-dominateurs, mais longtemps plombés par un Tim Howard exceptionnel, les Diables rouges ont battu la Team USA 2 à 1 après prolongation. Enfin séduisants, mais opposés à des Américains trop timorés, les hommes de Wilmots affronteront l'Argentine en quart de finale. Le premier gros test pour cette sacrée génération.

BelgiqueÉtats-Unis (21) K. De Bruyne (93′), R. Lukaku (105′) pour Belgique , J. Green (107′) pour États-Unis.

Une vague rouge aussi violente que celles qui frappent, encore et encore, les côtes californiennes le long du Pacific Highway. Habitués à contempler la délicieuse nature s’énerver contre eux, les Américains ont donné dans l’admiration, le respect et la déférence. Cogné à d’innombrables reprises par une houle violente venue du Plat Pays, la Team USA a fini par se noyer dans l’écume. Une écume rosée comme les joues de Kevin De Bruyne, petit génie dans une sélection de petits génies. Lancé par Romelu Lukaku, à peine entré en jeu, dès les premiers instants de la prolongation, le meneur belge se fend d’une conduite de balle délicieuse et marque du plat du pied. Héroïque tout au long de la partie, Howard est à terre. Il ne se relèvera pas. Il prendra même une deuxième balle. Quelque part entre Poseïdon et Satan, les Diables rouges ont enfin déchaîné les éléments. Un brin trop faciles puis insolents de talent, les coéquipiers d’Eden Hazard ont enfin produit le jeu que la planète foot voulait voir. Celui dont ils avaient entendu parler, mais qu’ils n’ont pu voir depuis le début du mois de juin. Poussifs dans la finition, mais séduisants dans la construction, les Belges se sont fait peur, mais ont logiquement battu une équipe américaine timorée jusqu’à ce qu’elle soit menée.

Superman au carré

Ce Mondial est celui des gardiens de but. La mode est celle de la barbe. Logique donc, au lendemain de la prestation hors norme de Rais M’Bolhi, portier de l’Algérie, de voir Tim Howard venir rappeler au monde que le nom Howard et le terme Magic sont liés. Sollicité d’entrée de jeu suite à une excellente passe en profondeur de Kevin De Bruyne pour Origi, le portier ricain remporte un premier face-à-face. Pas le dernier. Habituée à laisser le ballon à son adversaire (seulement 39% de possession de balle depuis le début de la compétition), la sélection américaine laisse aux Belges le soin de faire le jeu et, dans le même temps, de se créer des occasions. De Bruyne, Hazard et même Vertonghen, très offensif, s’y essayent. Mais quand Demarcus Beasley ne se fend pas d’un retour décisif, Howard se la joue Dwight et enchaîne les contres. Moins à l’aise défensivement, les stadiers prouvent qu’au pays du riz, des haricots et des plats en sauce, courir est parfois une option. Militant italien, Marco Ferri profite d’une baisse de rythme de la rencontre pour pénétrer illégalement sur la pelouse vêtu d’un T-shirt Superman frappé de l’inscription « Save the favelas children » . L’Italien est finalement évacué au bout d’une longue minute d’attente, sous les yeux interloqués de Jürgen Klinsmann et de Marc Wilmots.

Une fin de blockbuster

Il faut avouer que l’ancien joueur de Bordeaux a de quoi faire la gueule. Ce n’est pas un orage que ses joueurs font péter sur la tête de leurs adversaires, mais un véritable ouragan. Seul bémol, lorsque vient l’heure de la finition, ses joueurs sont plus Tropic Thunder que Take Shelter. Plus comiques que tueurs. Toujours aussi impeccable, Howard détourne magistralement une tête du petit Mertens, bien servi par De Bruyne. Et quand ce n’est pas le héros ricain qui sauve les siens, les montants s’en mêlent. Très bon ce soir, Divock Origi profite d’un caviar de Mertens pour envoyer une belle tête qui s’écrase sur la barre transversale. Beaucoup plus en vue que depuis le début de la compétition, Vertonghen profite lui de l’attentisme de ses adversaires pour évoluer en position d’ailier gauche et envoyer quelques frappes, avec la même réussite que ses partenaires. Et la Team USA, dans tout ça ? Non loin du hold-up. Dans les ultimes instants du temps réglementaire, Chris Wondolowski se retrouve seul face à Courtois suite à une bonne déviation de la tête. Surpris par le rebond et gêné par l’envergure du portier belge, l’attaquant loupe son duel et le braquage de l’année. Malgré un avantage de 30 tirs à 5, les Belges concèdent une prolongation. Une entrée de Romelu Lukaku plus tard, la Belgique se transforme. Quelque part entre Lucky Luke et Lucky Strike, les Diables rouges flinguent et fument les Ricains en deux lattes. Convivialité oblige, les Belges font tourner. Parfaitement lancé en profondeur par Bradley, Julian Green envoie une volée vaine dans la lucarne d’un Courtois dont le double mètre est impuissant. Évidemment, les Ricains se réveillent. Dempsey manque de peu l’égalisation suite à une combinaison folle sur coup franc. Enfin de l’envie américaine, un barrage impressionnant pour calmer les eaux belges. Trop tard. L’homme est faible face à la nature sauvage. C’est désormais une certitude.

Par Swann Borsellino

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