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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire du Benfica Lisbonne (du 50e au 25e)

par Steven Oliveira, avec Alexandre Pedro

En 113 ans d'existence, le Benfica Lisbonne a vu passer de sacrés beaux joueurs, de Eusébio à Nuno Gomes, en passant par Vitor Silva, Pablo Aimar ou encore Fernando Chalana. Focus sur les 50 Águias les plus emblématiques.

#50 - Vata

18 avril 1990. Demi-finale retour de C1 face à l’Olympique de Marseille. Après la défaite 2-1 au stade Vélodrome, le Benfica Lisbonne est dans l’obligation de gagner au Estádio da Luz. Voyant ses hommes incapables de trouer les filets de Jean Castaneda, Sven-Göran Eriksson fait alors entrer son joker de luxe, le meilleur buteur du championnat portugais de la saison 1988-1989, Vata. Trente minutes plus tard, l’international angolais délivre le public portugais en reprenant de la main une déviation de la tête de Mats Magnusson. Malgré les protestations des olympiens, l’arbitre belge, Marcel Van Langenhove, valide le but et la qualification du Benfica pour la finale de C1. Ironiquement, ce but signe le début de la fin pour Vata au Benfica Lisbonne qu’il quittera un an plus tard. Et la main dans tout ça ? « C’était il y a 25 ans déjà. Ce qui est sûr c’est que je ne marque pas de la main. Si j’avais mis la main, le le ballon aurait ralenti et ne serait pas entré avec autant de force » , bluffe-t-il à Renascença.

#49 - Jonas

Lorsque Jonas débarque à Benfica en 2014 en provenance de Valence, où il n’a jamais mis plus de treize buts en Liga, les supporters des Águias se demandaient bien pourquoi avoir laissé partir Rodrigo chez les Ches pour récupérer ce trentenaire brésilien. Finalement, l’attaquant espagnol n’inscrira que trois petits buts en Liga du côté de Valence. À l’inverse, le Brésilien retrouve, lui, une seconde jeunesse au SLB. Meilleur joueur du championnat portugais pour sa première saison, Jonas soulève à nouveau le trophée la saison suivante lors de laquelle il termine aussi meilleur buteur du championnat avec trente-deux pions. Expérimenté, le Brésilien est aussi le patron, avec Luisão, du jeune vestiaire benfiquista qui marche sur le Portugal depuis quatre ans.

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#48 - Mantorras

11 août 2001. Arrivé depuis quelques jours en provenance du FC Alverca, Mantorras dispute son premier match officiel avec Benfica sur la pelouse de Varzim. Malgré le nul 2-2 et une prestation moyenne de l’attaquant angolais, l’ancienne vedette du club, Simões, prend la défense du jeune buteur de dix-neuf ans avec cette phrase devenue célèbre : « Deixem jogar o Mantorras » (Laissez jouer Mantorras). Des années plus tard, Simões expliquera son point de vue : « À cette époque, tout le voyait Mantorras comme un futur crack. Il y avait chez lui un peu de Eusébio, de Pelé et de Van Basten. S’il n’avait pas eu cette malheureuse blessure, il serait devenu un des meilleurs joueurs du monde. » Malheureusement, après une première saison prometteuse à treize buts, Mantorras se blessera au genou en décembre 2002. Trois opérations et deux ans plus tard, l’attaquant angolais retrouvera enfin le terrain, mais pas son niveau. Mantorras ne sera finalement pas le nouvel Eusébio, et tirera un trait définitif sur sa carrière en 2010 à seulement vingt-huit ans.

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#47 - Vítor Silva

Avant les Eusébio, José Águas, Nené ou autres Nuno Gomes, il y avait Vítor Silva. Arrivé au Benfica Lisbonne en 1927 à l’âge de dix-huit ans, Vítor Silva est le premier grand attaquant du SLB. En neuf saisons, l’international portugais aura planté 203 pions en 236 rencontres. Mieux, il aura marqué de toutes les positions et de toutes les parties de son corps. Intraitable face au but, l’attaquant profitait du jeu de passes rapides de ses coéquipiers pour finir le boulot en achevant le gardien adverse. Une tactique payante puisqu’elle permettra au club de gratter la deuxième édition du championnat portugais en 1936, ainsi que trois Coupe du Portugal dont celle de 1931 face au FC Porto qu’il marquera de son empreinte avec un doublé lors de la victoire du Benfica Lisbonne 3 à 0.

#46 - David Luiz

Lorsqu’il débarque à Lisbonne depuis l’EC Vitória à tout juste dix-neuf ans, David Luiz n’est pas encore ce roc défensif qu’il est aujourd’hui. Cheveux courts, le Brésilien peine à s’imposer au Benfica Lisbonne. La faute aux blessures à répétition qui s’abattent sur lui. Finalement, c’est dans le couloir gauche de la défense que David Luiz fera ses premiers pas pour palier l’absence de Jorge Ribeiro. À peine arrivée sur le banc du Benfica Lisbonne en 2009, Jorge Jésus décide de replacer le Brésilien aux cheveux désormais plus longs en défense central au-côté de son compatriote, Luisão. Bingo. C’est bien simple, lors de cette saison 2009-2010, David Luiz a tout simplement été monstrueux, au point d’être élu meilleur joueur du championnat portugais suite au sacre du SLB. Toujours aussi puissant et impassable, le Brésilien quittera Lisbonne pour Londres et Chelsea en janvier 2011 contre 25 millions d’euros + Nemanja Matić. Le serbe fera le chemin inverse trois ans plus tard contre la même somme.

#45 - Jonas Thern

Au début des années 1990, le Benfica Lisbonne avait un fort accent suédois avec l’attaquant Mats Magnusson, le latéral Stefan Schwarz, Jonas Thern et le coach Sven-Göran Eriksson qui effectue son deuxième passage sur le banc du SLB. C’est d’ailleurs le futur sélectionneur de l’Angleterre qui ramènera dans la capitale portugaise le milieu de terrain défensif Jonas Thern en 1989, tout juste auréolé du ballon d’or suédois. Dans son poste de sentinelle, l’international suédois régale le public du Estadio da Luz, conscient d’avoir dans son rang un des meilleurs numéro 6 d’Europe. Finaliste de la C1 pour sa première saison, Jonas Thern remportera la Primeira Liga l’année suivante avant de quitter Lisbonne en 1992 en même temps que ses compatriotes Magnusson et Eriksson. Des années plus tard, Victor Lindelöf prouvera que les Suédois se plaisent décidément bien à Lisbonne.

#44 - Espírito Santo

Afin de compenser le départ de Vitor Silva sur le front de l’attaque en 1936, Benfica fait confiance à un petit jeune de seize ans qui répond au doux nom de Espírito Santo. Très vite l’international portugais enchaîne les buts, comme en championnat de Lisbonne face à Casa Pia où il plantera pas moins de neuf pions. Au total, Espírito Santo brise à 199 reprises les filets adverses en quatorze saisons. Parallèlement à sa carrière de footballeur, Espírito Santo affole aussi les compteurs en athlétisme où il explose les records du Portugal de saut en longueur, triple saut, et saut en hauteur, qu’il détiendra pendant 20 ans. Agile, rapide et athlétique, l’attaquant portugais effectuera sa seconde partie de carrière au Benfica Lisbonne sur l’aile droite où il remportera deux autres championnats du Portugal après celui de 1938.

#43 - Óscar Cardozo

« Cardozo est un joueur qui parfois énerve les fans par sa façon de jouer, mais dans la surface il n’a pas d’égal et c’est pour ça qu’il marque autant de buts. » En une phrase, Jorge Jesus résume parfaitement le style de jeu de l’attaquant paraguayen. Du haut de son mètre 94, Óscar Cardozo étonne par sa nonchalance et cette course peu académique qui obligent les supporters à se questionner sur ces neuf millions d’euros déboursées par Benfica pour l’arracher du Newell’s Old Boys. Sauf qu’au moment de compter les buts, ces mêmes supporters se rendent compte de l’importance du Paraguayen. Cinq saisons – sur sept disputées – à plus de vingts buts, dont une à 38 en 2009-2010. Et surtout des pions importants comme ce triplé face au Sporting Portugal en 2012 ou ce doublé en demi-finale retour de Ligue Europa face au Fenerbahçe en 2013, avant d’égaliser en finale face à Chelsea sur penalty quelques semaines plus tard (1-2). Habitués aux penaltys en force dans la lucarne, Cardozo tente alors d’adoucir son geste en finale de Ligue Europa 2014. Malheureusement, le portier portugais de Séville, Beto, stoppe sa tentative et inflige une seconde défaite consécutive en finale de C3 au SLB. Un coup dur pour Cardozo qui quittera Lisbonne, après plusieurs faux départs, un an plus tard avec deux petits championnats dans la besace.

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#42 - Valdo

Lors de l’été 1988, le Benfica Lisbonne décide de recruter au Brésil avec Ricardo et Valdo. Bonne pioche, le milieu de terrain régale dans l’entrejeu. Passeur, buteur, gratteur de ballons, le Brésilien sait tout faire et permet notamment aux Águias de conquérir le championnat portugais en 1989 avant d’atteindre la finale de C1 l’année suivante. Une rencontre durant laquelle Valdo brille face au Milan AC de Rijkaard, Ancelotti et Gullit. Insuffisant toutefois pour lutter contre la malédiction des finales du Benfica Lisbonne. Par la suite, Valdo remporte un nouveau championnat en 1991 avant de quitter Lisbonne pour Paris, toujours en compagnie de Ricardo. Attaché au club portugais, le Brésilien et son pied magique reviennent quatre ans plus tard pour deux saisons, moins prolifiques, avant de s’envoler tenter sa chance au Japon.

#41 - Miklós Fehér

Lorsqu’il débarque de Porto en 2002, Miklós Fehér espère s’offrir un chapitre dans le grand livre d’histoire du SLB. Remplaçant de Nuno Gomes, l’attaquant hongrois est surtout utilisé comme joker par Camacho. C’était une nouvelle fois le cas en ce 25 janvier 2004. Sur la pelouse du Vitoria Guimarães, Miklós Fehér entre en jeu pour offrir l’ouverture du score à Fernando Aguiar sur une frappe manquée. Derrière, le Magyar fait un geste d’anti-jeu, prend un carton jaune, sourit à l’arbitre puis s’écroule au sol. Sur la pelouse, c’est le chaos total. Les Benfiquistas, à l’image de Tiago et de Simão, sont inconsolables. Miklos Fehér est, lui, transporté à l’hôpital où il sera déclaré mort. Touché par ce destin tragique, le Benfica Lisbonne retire le numéro 29 du hongrois dans la foulée avant d’ériger une statue au Estádio da Luz. En juin 2005, l’ensemble des joueurs et des dirigeants se rendront en Hongrie pour offrir la médaille de champion du Portugal aux parents du jeune défunt. Les supporters du Benfica, eux, continuent toujours de rendre hommage à Miklos Fehér à travers des banderoles exhibées dans les travées du Estádio da Luz à chaque match du Benfica.

#40 - Raúl

Lorsqu’il débarque au Benfica Lisbonne en 1962, Raúl Machado profite de la blessure de Germano pour devenir déjà le patron de la défense à trois. Leader dans l’âme, cette position n’effraie pas ce maître de l’anticipation qui détonne par sa sérénité et sa vision de jeu incroyable. Malheureusement pour lui, il débarque à Lisbonne après la finale victorieuse de C1 face au Real Madrid et la malédiction jetée par Béla Guttmann. Résultat, Raúl s’incline dès son arrivée en Coupe Intercontinentale contre le Santos de Pelé, puis perdra trois finales de C1 avant son départ du club en 1969. Raúl peut toujours défendre son bilan en présentant ses six Primeira Liga en sept saisons.

#39 - Francisco Palmeiro

Ailier droit ou attaquant du Benfica Lisbonne durant huit saisons Francisco Palmeiro n’aura pas affoler les compteurs buts comme ses prédécesseurs et son successeur, Eusébio. Mais, l’international portugais (trois capes) choisissait parfaitement ses rencontres. Ainsi, Francisco Palmeiro devient le premier buteur du SLB au Estadio da Luz lors de son inauguration contre le FC Porto (1-3) le 1er décembre 1954. Trois ans plus tard, le 19 septembre 1957, le Benfica Lisbonne fait ses grands débuts en Coupe des clubs champions européens sur la pelouse du FC Séville. Malgré la nouvelle défaite 3-1, Palmeiro sera à nouveau là pour planter son pion et s’offrir le titre honorifique de premier buteur du SLB en C1. À jamais le premier.

#38 - Ángel Di María

Attentif aux performances prometteuses du jeune Ángel Di María du côté de Rosario Central, le Benfica Lisbonne n’hésite pas à investir six millions d’euros sur ce gamin de dix-neuf ans en 2007. Très vite, l’Argentin, venu remplacer Simão Sabrosa sur l’aile gauche, devient la coqueluche des supporters benfiquistas qui se régalent des cassages de reins et des caviars de l’extérieur du pied du Fideo. Plus passeur que buteur, Di María s’offre son moment de gloire sur la pelouse de Leixões, le 27 février 2010, avec un triplé célébré avec son fameux coeur avec les doigts que les supporters prennent pour eux bien qu’il soit destiné à sa fiancée. Peu importe, le public aime Di María qui quittera un Benfica devenu trop petit pour lui pour rejoindre le Real Madrid. Grand seigneur, l’Argentin part sur un titre de champion du Portugal et contre un chèque de trente millions d’euros, record de vente du SLB à l’époque.

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#37 - Diamantino Miranda

Formé au Vitória de Setúbal, Diamantino Miranda débarque au Benfica Lisbonne en 1977. Trop jeune, le milieu portugais n’arrive pas à trouver sa place chez les Aguais et part pour Boavista afin de gratter du temps de jeu. Désormais âgé de 23 ans, Diamantino revient dans la capitale et s’impose enfin au SLB. Capable de jouer sur un côté ou en pointe, l’international portugais débutera sa seconde vie en rouge de manière joyeuse avec un titre de champion du Portugal, avant de perdre le sourire avec cette défaite en finale de C3 face à Anderlecht. La suite sera du même acabit. Trois autres championnats remportés et deux finales de C1 perdues en 1988 et 1990. Les supporters pourront regretter l’absence sur blessure de l’international portugais face au PSV Eindhoven. Bien que le talent offensif de Diamantino Miranda n’aurait sûrement pas suffit face à la puissance de la malédiction Guttmann. Reparti finir sa carrière du côté de Setúbal, Diamantino reviendra au Benfica Lisbonne le temps d’une saison en 2008 en tant que membre du staff de Quique Sánchez Flores.

#36 - Petit

Petit c’est ce milieu de terrain pas très grand, pas très technique, pas très puissant, dont les amoureux du ballon rond se demandent comment peut-il être titulaire dans l’entrejeu du Benfica et du Portugal. Finalement, c’est Petit lui-même qui répondait le mieux à ses détracteurs, sur le terrain. Jamais blessé, toujours prêt à aller au combat pour gratter des ballons, l’international portugais était tout simplement indispensable au SLB où il est arrivé en 2002 en provenance de Boavista. Durant six saisons, Petit laissera son âme sur la pelouse du Estadio da Luz et ramènera, avec ses compères, en 2005 la Primeira Liga attendue depuis onze ans par les Benfiquistas. Auteur d’une campagne européenne énorme la saison suivante, Petit décidera de continuer l’aventure à Lisbonne avant de quitter pour la première fois le pays pour rejoindre Cologne en 2008.

#35 - Mats Magnusson

Avec cinq petit mois passés sur le banc du SLB en 1987, Ebbe Skovdahl n’a pas laissé de grands souvenirs à Lisbonne. Malgré tout, le technicien danois aura eu le mérite de ramener dans la capitale portugaise l’attaquant suédois Mats Magnusson : « En 1987, le football n’était pas professionnel en Suède. J’arrive donc en tant que stagiaire au Portugal et je vais voir un match au Estadio da Luz. Mon agent me dit alors que Ebbe Skovdahl m’a vu jouer et qu’il me veut au Benfica. Je ne pouvais pas y croire. » Cinq mois plus tard, Ebbe Skovdahl est dégagé par le club portugais. Mats Magnusson entame lui sa collection de buts et dispute une finale de C1 perdue aux tirs au but face au PSV. S’en suivra une nouvelle finale de C1 perdue en 1990, deux titres de champion du Portugal, un trophée de meilleur buteur (33 réalisations en 32 matchs) et des buts à la pelle. Sauf contre le FC Porto contre qui Magnusson n’arrivera jamais à marquer.

#34 - Mário João

Avant de débarquer au Benfica Lisbonne en 1957, Mário João évoluait au CUF Barreiro où il avait la particularité d’être à la fois joueur et salarié à l’usine du club. C’est donc après avoir demandé un congé à son employeur que Mário João rejoint la capitale portugaise. Transformé en latéral par Béla Gutmann, l’international portugais dépannera à droite comme à gauche. Dur sur l’homme, Mário João ne fera aucun complexe lors de la finale de C1 remportée face au Barça en 1961 (3-2) malgré ses cinq petits matchs dans les jambes depuis le début de saison. Devenu par la suite titulaire indiscutable, le latéral portugais remporte une seconde C1 l’année suivante avant de retourner au CUF où son employeur a mis fin à son congé. Un retour dans le monde du travail que ne regrette pas le principal intéressé : « J’aurais pu rester au Benfica Lisbonne mais le salaire n’était pas vraiment différent. Mais, au CUF j’en recevais deux : un comme employé et un comme joueur de foot. Grâce à cela j’ai pu avoir de la stabilité et être retraité du CUF. Si j’étais resté à Benfica, j’aurais été remplacé par un joueur plus jeune. »

#33 - Nicolás Gaitán

Chaque année le même rituel. Les supporters du SLB scandent son nom lors de la dernière journée de championnat pensant que Nicolás Gaitán va enfin prendre son envol vers les plus grand club européens. Annoncé sur le départ à chaque mercato estival depuis son arrivée à Lisbonne en 2010, en remplacement de son compatriote Angel Di Maria, Gaitan ne quittera finalement le Portugal que lors de l’été 2016 pour rejoindre l’Atlético Madrid. Durant ses six saisons benfiquistas, l’Argentin, capable d’occuper tous les postes du milieu de terrain, fera très vite oublier Di Maria et remportera le trophée de révélation de la saison du championnat portugais dès sa première année. Distributeur de caviars, casseur de rein professionnel et tireur de coup-franc hors pair, Nicolas Gaitan finira par devenir le patron offensif du Benfica Lisbonne avec qui il remporte trois Primeira Liga et échoue à deux reprises en finale de Ligue Europa.

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#32 - Michel Preud’homme

Malgré l’élimination de la Belgique en seizièmes de finale de la Coupe du Monde face à l’Allemagne, Michel Preud’homme remporte le trophée de meilleur gardien de la compétition avant de prendre sa retraite internationale dans la foulée à 35 ans. Toujours en forme et à l’aise sur sa ligne, le portier belge ne tire pas un trait définitif sur le football pour autant et débarque après son énorme mondial dans la capitale portugaise. Au Benfica Lisbonne, Michel Preud’homme devient le premier gardien étranger à porter les couleurs du SLB. Agile et expérimenté, le Belge garde les cages des Águias jusqu’à ses quarante ans et devient très vite un des joueurs les plus appréciés du public de la Luz qui s’enflamme à chacune de ses parades. Malheureusement pour lui, Preud’homme n’aura pas connu la meilleure période du SLB et ne remportera qu’une petite Coupe du Portugal en 1996 face au Sporting Portugal (3-1).

#31 - Pablo Aimar

«  Le seul joueur pour qui ça valait la peine de payer un billet était Pablo Aimar. » Alors sélectionneur de l’Argentine, Diego Maradona est plus que élogieux lorsqu’il évoque Pablo Aimar qu’il rappelle en sélection en 2009 après deux ans d’absence. Il faut dire que « Le Magicien » retrouve de sa superbe du côté de Benfica. Acheté 6,5 millions d’euros au Real Saragosse en 2008, le meneur de jeu argentin galère pendant une saison à cause des blessures avant de régaler le public du Estadio da Luz. Avec son pied droit magique, Aimar balance caviar sur caviar pour Cardozo et son ancien compère de River Plate, Javier Saviola. Un trio qui permet au SLB de mettre fin aux quatre ans de règne du FC Porto en 2010. La trentaine bien entamée, Pablo Aimar finit alors son cycle au Benfica sur une finale de Ligue Europa perdue contre Chelsea. Finale qu’il observera depuis le banc des remplaçant avant de s’offrir une pré-retraite dorée en Malaisie.

#30 - Maxi Pereira

Alors oui, Maxi Pereira a fait ce crime de lèse majesté en 2015 en quittant le Benfica Lisbonne pour rejoindre les rangs de l’ennemi de Porto. Mais, si ce choix a fait autant de mal aux supporters benfiquistas c’est qu’ils considéraient le latéral uruguayen comme un membre important de la famille. Durant huit saisons Maxi Pereira a cavalé sur son couloir droit, cassé quelques chevilles adverses, adressé des centaines de centres sur la tête de Cardozo et des milliers de touches longues. Vice-capitaine du club avant son départ, l’Uruguayen est aussi le deuxième joueur étranger à avoir dépasser les 300 matchs avec les Águias derrière le patron Luisão. Suspendu pour la finale de C3 face à Chelsea en 2013, il se rattrapera l’année suivante en bloquant les tentatives Andalouses malgré la défaite aux tirs au but. Aucun trophée européen donc pour Maxi Pereira mais trois championnats et six Coupe de la Ligue.

#29 - Albino

Durant sa carrière de footballeur, Francisco Alves Albino n’aura connu que le SLB qu’il rejoint en 1929, à l’âge de seize ans. Trois saisons chez les jeunes plus tard, Albino est lancé dans le grand bain à vingt ans par le coach Ribeiro dos Reis lors d’un match à Braga. Il ne quittera son poste de milieu de terrain que treize saisons plus tard avec six Primeira Liga dans son armoire à trophées et 462 rencontres dans les jambes. Marathonien, l’international portugais (dix capes) était un vrai milieu box-to-box. Malgré sa petite taille et sa musculature absente, Albino pressait les adversaires jusqu’à récupérer le cuir qu’il amenait lui-même dans le camp d’en face pour alimenter les attaquants.

#28 - Jaime Graça

Benfica découvrira Jaime Graça un soir de finale de Coupe du Portugal le 4 juillet 1965. Alors au Vitória Setúbal, le milieu de terrain portugais offrira le trophée à son club en marquant le but du break face au SLB. Un an et une troisième place en coupe du monde avec la Selecção plus tard, Jaime Graça signe chez les Águias. Un club qu’il marquera très vite, non pas pour ses performances, pourtant très bonnes, sur le terrain mais pour avoir sauvé la vie de l’idole Eusébio. On est le 5 décembre 1966 et les joueurs du Benfica se relaxent tranquillement dans le bain à remous. Problème, un court-circuit, qui sera fatal au défenseur central Luciano, se produit. Ancien électricien, Jaime Graça se précipite pour éteindre le courant et ainsi sauver la vie d’autres joueurs dont celle de Eusébio, présent dans le bain à remous. Côté terrain, Jaime Graça brillera durant huit saisons au sein du milieu de terrain benfiquista et remportera sept championnats. En C1, c’est lui qui trouvera la faille dans la défense de Manchester United en 1968 pour envoyer les deux équipes aux prolongations où les Portugais se feront dominer par les Anglais de Bobby Charlton (1-4).

#27 - Simão Sabrosa

Je suis formé au Sporting Portugal, j’ai fait mes débuts en pro chez les Leões, pourtant je suis une véritable icône du SLB où j’ai évolué durant six saisons, portant même le brassard de capitaine à maintes et maintes reprises. Je suis ? Simão Sabrosa. Après deux saisons au Barça, l’international portugais retourne au Portugal en 2001 mais chez l’ennemi du Benfica Lisbonne. Malgré ses vingt-deux ans, Simão devient très vite le patron d’une équipe en souffrance. Leader technique et mental du Benfica Lisbonne, l’ailier replace le SLB au sommet du football portugais en 2005 après onze ans d’abstinence. Lors de cette saison, Simão aura disputé chaque seconde des 34 journées de championnat. Passeur génial, le natif de Constantim est aussi un serial buteur comme le prouve sa saison 2002-2003 à l’issue de laquelle il termine meilleur scoreur du championnat avec dix-huit réalisations. Les fans se souviennent surtout de son but face à Porto en 2004 pour offrir la Coupe du Portugal à Benfica (2-1), mais aussi de ses merveilles en Ligue des Champions face à Manchester United et Liverpool. Désireux de grandir un peu plus, Simão quittera Lisbonne sur un titre de meilleur joueur du championnat et rejoindra l’Atlético Madrid en 2007 contre un chèque de 20 millions d’euros.

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#26 - Ricardo Gomes

Arrivé en 1988 en provenance de Fluminense, Ricardo a formé avec Carlos Mozer l’une des charnières centrales les plus solides de l’histoire du SLB. Malheureusement, les deux compatriotes n’évolueront ensemble qu’une seule petite saison et Mozer sera remplacé respectivement par deux brésiliens, Aldair et William. Mais finalement, peu importe qui était présent à ses côtés, Ricardo n’a jamais déçu. Solide physiquement, classe et agressif – tout en ne prenant qu’un seul carton rouge suite à une erreur d’arbitrage – le défenseur brésilien était ce qu’on appelle un roc impossible à dépasser. Celui qui deviendra le premier capitaine étranger du Benfica Lisbonne était aussi à l’aise de l’autre côté du terrain où son coup de casque lui a permis de planter vingt-deux pions en quatre saisons. Champion du Portugal pour la deuxième fois en 1991, Ricardo quitte Lisbonne pour le Paris Saint-Germain avant de revenir quatre ans plus tard pour une ultime saison avant sa retraite sportive.

#25 - João Pinto

Formé à Boavista, João Pinto quittera Porto pour Lisbonne en 1992 après un titre en Coupe du Portugal. Une compétition que l’attaquant portugais remportera de nouveau l’année suivante avec le SLB, cette fois-ci, en marquant en finale contre son ancien club de Boavista. Capable de jouer en pointe comme en position plus reculé derrière un attaquant, João Pinto prouve très vite ses talents de buteur en inscrivant un quadruplé lors de ses premiers pas chez les Águias pour un amical en Suède. Celui qui sera élu joueur portugais de l’année à trois reprises entre 1992 et 1994 fera en sorte d’entrer définitivement dans le coeur des supporters benfiquistas en inscrivant un triplé décisif dans la course au titre sur la pelouse du Sporting Portugal le 14 mai 1994. Promu capitaine du SLB après la retraite d’António Veloso en 1995, l’homme à la chevelure parfaite et au pansement sur le nez sera de nouveau le bourreau des Leões en finale de Coupe du Portugal 1996 avec un doublé pour offrir la victoire au Benfica Lisbonne. Les histoires d’amour finissant parfois mal, après neuf saisons et 107 buts marqués, João Pinto quitte le SLB suite à un clash avec son président João Vale e Azevedo quelques jours avant l’Euro 2000 et rejoint les rangs de l’ennemi du Sporting Lisbonne.

par Steven Oliveira, avec Alexandre Pedro

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