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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire de la Juventus (du 50e au 31e)

Par Adrien Candau et Éric Maggiori

De Platini à Gentile en passant par Trezeguet, la Juventus aura vu défiler des champions en tout genre : des esthètes, des leaders nés, des buteurs compulsifs, des porteurs d'eau et même quelques salopards, qui ne rechignent pas à faire le sale boulot. Autant d'hommes qui ont écrit l'histoire de la Vieille Dame, si belle et si terrible à la fois.

#50 - Luis Del Sol

En 1962, après trois saisons pleines au Real Madrid, Luis Del Sol tente un pari un peu fou. À une époque où les grands joueurs espagnols qui tentent l’aventure étrangère sont rares, lui décide de quitter la Maison-Blanche pour Turin. Là, il devient une référence indiscutable au milieu de terrain, affiche une complicité naturelle sur le pré avec la star bianconera Omar Sivori et décroche une Serie A en 1967. Un modèle d’intégration et d’expatriation en somme. Avec, en point d’orgue, son match chef-d’œuvre dans la Botte, disputé un jour neigeux du 22 décembre 1963. Ce jour-là, Del Sol démolit presque à lui seul l’Inter d’Helenio Herrera, en plantant notamment deux banderilles mémorables.

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#49 - Andrea Pirlo

Quand Andrea Pirlo débarque à Turin, il a déjà 32 ans et une vie à l’AC Milan derrière lui. Pourtant, du côté du club rossonero, on en est convaincu : Pirlo est cuit, en bout de course. En quatre années à Turin, il va prouver tout l’inverse. Des ouvertures folles, des coups francs pour débloquer des situations et une influence capitale dans le jeu de l’équipe de Conte, dont il est l’un des piliers. Non, Andrea n’est pas cuit. À la Juve, où il est arrivé gratuitement (!), il va gagner quatre titres de champion d’Italie, soit le double de ce qu’il avait gagné en dix saisons à Milan. Un an après son arrivée, soit à 33 ans, Pirlo s’est même laissé pousser la barbe. Pour devenir encore plus christique qu’il ne l’était déjà.

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#48 - Claudio Marchisio

Lorsque le tout jeune Claudio Marchisio découvre l’équipe première de la Juventus en 2006, ce sont ses airs de fashion victim qui marquent d’abord les esprits. Son penchant pour la mode lui vaut alors d’être surnommé ironiquement « le petit prince » : « On m’a donné ce surnom dès ma première saison. J’allais aux entraînements avec des vestes élégantes et des mocassins. Forcément, dans un vestiaire rempli de champions, ça m’a valu pas mal de vannes. » Sauf que, derrière sa gueule de mannequin, Claudio dissimule un mental de champion, prêt à sacrifier son rendement individuel pour magnifier le collectif juventino. Baladé à tous les postes du milieu de terrain, il finit par s’installer durablement dans l’axe avec l’arrivée d’Antonio Conte à la tête de la Vieille Dame. La suite, ce sont six scudetti d’affilée et deux finales de C1. Le petit prince a bien grandi.

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#47 - Angelo Di Livio

Quand Baggio, Vialli, Del Piero et Ravanelli, les artistes turinois, érigeaient des œuvres d’art éphémères à coups de buts et d’actions mémorables, lui était condamné à figurer éternellement au second plan. Pas un problème pour Angelo Di Livio, l’un des coureurs de fond attitrés de la Juve de Marcello Lippi. « Je n’étais pas de la classe de Del Piero, donc j’essayais de me rendre utile d’une autre façon. » En l’occurrence, en se dépouillant comme un mort de faim sur le pré. Rapidement, Di Livio devient « Il Soldatino » pour les tifosi de la Juve, un surnom qui lui colle à la peau : « Ça a été une vraie chance pour moi. Maintenant, tout le monde m’appelle comme ça, même ma fille. » Au garde-à-vous devant la légende.

#46 - Raimundo Orsi

À la fin des années 1920, l’Italie du football commence à rapatrier certains de ses oriundi, ces immigrés d’origine italienne, dont les plus talentueux jouent majoritairement en Amérique du Sud. Raimundo Orsi, ailier argentin virtuose de l’Independiente, est l’un deux. Attaquant intouchable de la Juve du quinquennat d’or – qui remporte cinq championnats consécutifs – Orsi était aussi un sacré déconneur.

Un blagueur compulsif et un joueur invétéré, addict aux paris sous toutes leurs formes. Il pariait évidemment sur des victoires de la Juve et sur ses propres buts, mais aussi avant de jouer un match de ping pong, de tennis ou une partie de billard… Finalement le double appel de sa famille – sa mère est alors malade – et de la mère patrie est trop fort, et il traverse l’Atlantique pour rentrer en Argentine en 1935. Au plus grand regret de ses coéquipiers et des supporters bianconeri.

#45 - Gianluca Pessotto

Gianluca Pessotto aura tout connu avec la Juventus. Le goût enivrant de la gloire d’une victoire en C1 et de quatre scudetti remportés entre 1996 et 2003. Mais aussi l’abysse terrifiant que peut constituer une fin de carrière pour un footballeur professionnel. Ne supportant plus d’être éloigné des terrains, Gianluca se jette du haut du siège de la Juve le 27 juin 2006 avec un chapelet dans les mains, alors que la Vieille Dame est prise dans la tourmente du Calciopoli. Il s’en sort miraculeusement, après avoir atterri sur le toit de la voiture de Roberto Bettega. Le déclic pour Pessotto, qui, après plusieurs jours de coma et une longue convalescence, redonne du sens à sa vie. En intégrant la direction du centre de formation de la Juventus. Évidemment.

#44 - Fabio Capello

Pour Don Fabio, le foot a semble-il toujours été un jeu d’esprit, sur comme en dehors du pré. Avant de devenir l’entraîneur qu’on connaît, Capello est d’abord un joueur hors norme, dont la technique ciselée et l’élégance balle au pied lui permettent d’hériter du numéro 10 bianconero. Rapidement, il devient le « Geometra » (le géomètre, ndlr), parce qu’avec lui, le terrain est un espace sous contrôle, où il semble capable d’anticiper les faits et gestes de ses adversaires. Le tout en glanant trois Serie A en six saisons avec la Vieille Dame.

De quoi rester dans les mémoires des tifosi bianconeri. Et ce, même si Don Fabio reste un Romanista pur et dur : « À mes débuts à Turin, l’Avvocato Agnelli avait dit: « Fabio Capello est toujours amoureux de Rome. » Et vraiment, il avait raison. »

#43 - Leonardo Bonucci

Un homme qui n’a peur de rien. Ni de tirer un penalty en quart de finale de l’Euro 2016 face à la Mannschaft, ni d’affirmer son allégeance éternelle à la Juve, alors que les plus gros clubs anglais lui font les yeux doux. Encore moins de tenter des passes longues atrocement difficiles pour ses attaquants, qui font de lui le premier relanceur incontesté de la Vieille Dame depuis 2011. Alors quand, mi-octobre 2012, il est menacé dans une rue de Turin par un voleur muni d’un pistolet, Leonardo reste stoïque et lui décoche une grosse droite. Avant de poursuivre son assaillant, qui prend la fuite en moto avec un complice. Bonucci, où l’exemple vivant qu’il n’y a pas de génie sans un grain de folie.

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#42 - Bruno Nicolè

On se souvient de Boniperti, de Charles et de Sivori. Mais on se souvient beaucoup moins du quatrième très grand joueur de cette attaque bianconera des années 1950-1960 : Bruno Nicolè. Avant-centre formé à Padoue, il va rapidement s’imposer à la Juve, à tel point qu’il va être convoqué à 18 ans pour le Mondial 58, et devient, contre la France (2-2) le plus jeune buteur de l’histoire de la Nazionale à 18 ans et 258 jours, record qui tient toujours. Rapide et technique, Nicolè était, en quelque sorte, un Del Piero avant l’heure. Pas étonnant, d’ailleurs, que les deux hommes aient été formés dans le même club avant de venir écrire leur légende à la Juve.

#41 - Stefano Tacconi

En 1983, la Juve se sépare de Dino Zoff, qui prend sa retraite de joueur. Le vide à combler est alors immense, et seules l’insouciance et l’assurance d’un portier de la trempe de Stefano Tacconi semblent à la hauteur du défi. À 26 ans, l’ex-gardien de Livourne et de l’U.S. Avellino assure « ne pas être effrayé par la comparaison avec Zoff » . Fort sur sa ligne et fort en gueule, Tacconi ne manquera pas de se brouiller avec sa direction, lorsqu’il considère qu’il cire un peu trop souvent le banc lors de la saison 1984-1985. C’est pourtant bien lui qui gardera les bois de la Juve le soir de la première victoire de la Vieille Dame en C1, lors de « cette maudite nuit du Heysel » . Ses succès suivant dans le Piémont, en Serie A comme en Coupe UEFA, lui laisseront heureusement des souvenirs beaucoup moins amers.

#40 - Sandro Salvadore

En 1962, l’AC Milan se retrouve avec un sérieux problème de riche. Le club doit gérer la concurrence qui existe entre deux de ses défenseurs les plus talentueux, qui prétendent tous deux pouvoir commander la défense des Rossoneri. Le premier est Cesare Maldini. Le second est Sandro Salvadore. La direction du Milan tranche en faveur du padre de Paolo et Salvadore s’en va rejoindre le rival bianconero. Dans le Piémont, nul n’ose alors contester l’autorité de ce libéro intraitable, qui remporte trois scudetti avec la Vieille Dame, avec qui il dispute aussi la première finale de C1 de l’histoire du club, perdue face à l’Ajax en 1973. Il ne lâchera pas le brassard de capitaine de 1970 à 1974, date de sa retraite sportive. Salvadore cède alors sa place à son héritier désigné, qui dirigera à son tour la défense des Bianconeri pendant plus de dix ans : Gaetano Scirea.

#39 - Giampiero Combi

Avant Dino Zoff, Stefano Tacconi, Angelo Peruzzi et Gigi Buffon, il y avait Giampiero Combi. Un type qui, malgré son mètre 71 et un départ quasi acté pour travailler dans la distillerie de sa famille en Amérique, s’impose comme l’un des plus grands portiers de l’histoire de la Juve. Avec lui dans les buts, la Vieille Dame empoche cinq scudetti et écrase le football transalpin de la première moitié des années 1930. Même si le plus important fait de gloire collectif de la «  Fusetta  » est le titre de champion du monde qu’il décroche avec la Nazionale en 1934, son plus grand exploit individuel a été obtenu sous le maillot de la Juve, où il détient le record d’invincibilité en Serie A : 934 minutes, lors de la saison 1925-1926. Jusqu’à ce qu’un certain Gigi Buffon fasse encore mieux le 20 mars 2016 – soit 90 ans plus tard – en parvenant à rester invaincu 973 minutes.

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#38 - Edgar Davids

Avant de débarquer à Turin, Edgar Davids est encore un sale gosse. Un rebelle de 25 ans, vainqueur de la C1 avec l’Ajax en 1995, mais incapable de confirmer à l’AC Milan, où la presse transalpine rend plus souvent compte de ses exploits en boîte de nuit que sur les terrains. Rien de tout ça dans le Piémont, où Marcello Lippi parvient à faire du Néerlandais « le chef mécano de sa salle des machines » . La suite, tout le monde la connaît : Edgar enquille trois scudetti et deux finales de C1 avec la Juve. Et devient l’un des chouchous des tifosi, à coups de dribbles de sale gosse, de percées héroïques dans l’axe et de rushs de dératé sur les côtés. Le tout en jouant avec la paire de lunettes la plus classe de l’histoire du XXe siècle sur le pif. Comme quoi, une Vieille Dame peut parfaitement s’enticher d’un bad boy.

#37 - Sergio Brio

Pas de chichis avec lui. En alignant Sergio Brio comme l’un des hommes de base de sa défense entre 1978 et 1990, la Vieille Dame participe à l’émergence progressive d’une nouvelle race de défenseurs, sans doute moins virtuoses balle au pied, mais plus puissants et aériens. Le natif de Lecce est un gladiateur : un stoppeur d’1m92, prêt à aller au front pour protéger inlassablement les gabarits plus modestes de la défense turinoise : «  Trapattoni ordonnait et j’exécutais. Avec une concentration maximale, tout le long de la partie… J’étais le maçon d’une équipe d’architectes. » Un ouvrier de luxe indispensable, qui remporte avec les Juventini tous les trophées UEFA, C1, C2 comme C3. Seule ombre au tableau, Brio n’a jamais pu se faire une place en équipe nationale, la faute à une concurrence acharnée. Mais le vit plutôt bien : « La Juventus était ma Nazionale à moi. »

#36 - Carlo Bigatto

Cet étrange couvre-chef noir et blanc qu’il portait quand il jouait, sa moustache au cordeau et cette vieille légende, qui raconte qu’il fumait pas moins de 140 clopes par jour : le premier capitaine de l’histoire de la Juventus, Carlo Bigatto, symbolise encore aujourd’hui pour de nombreux tifosi le romantisme d’un football d’un autre temps. Brassard au bras pendant sept ans, de 1922 à 1929, Bigatto n’a évolué que dans une seule formation, la Juve, et avait notamment pour spécificité de refuser d’être payé pour jouer au football, considérant qu’il n’avait pas à toucher de salaire pour évoluer dans son club de cœur. En dehors du pré, il gagnait sa vie en gérant un dépôt de bois. Une autre époque, assurément.

#35 - Mauro Camoranesi

La technique raffinée d’un milieu classieux, la rage de vaincre d’un porteur d’eau. Avant que ne prolifèrent les ailiers obsédés par le but, ce sont les milieux excentrés collectifs de la race de Mauro qui font la loi dans les plus grandes équipes du continent. Centreur hors pair, dribbleur velouté, coureur infatigable sur son coté droit, l’Italo-Argentin marque les mémoires bianconere en intégrant l’un des quatuors offensifs les plus emblématiques de l’histoire de la Vieille Dame, composé également de Pavel Nedvěd, Alessandro Del Piero et David Trezeguet. Trois hommes avec qui Mauro conquiert deux scudetti, frôle le sublime en échouant aux tirs au but en finale de C1 face à l’AC Milan en 2003, puis sort la Juve du purgatoire de la Serie B. Avant d’achever sa carrière en Argentine, où il voit régulièrement son vieil ami Trezegol, avec qui il entretient une amitié à l’épreuve du temps : « Lors des mises au vert et des déplacements, on a commencé à partager la même chambre… Je fumais, je ronflais et il se réveillait du mauvais pied, mais il n’a jamais voulu changer de partenaire de chambre. » Bromance.

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#34 - Antonello Cuccureddu

Un homme à tout faire. Outre son palmarès gargantuesque (six scudetti, une C3), Antonello Cuccureddu a marqué l’histoire de la Juve en perfectionnant l’art de la polyvalence à un niveau encore jamais vu à Turin. Lors de l’exercice 1975-1976, le natif de Sardaigne dépanne, tout le temps, partout. Il évolue à pas moins de sept postes différents tout le long de la saison : latéral droit face à Naples, Rome, Bologne, la Samp’ et Perugia, latéral gauche face à Vérone, Côme, la Fiorentina, Cagliari et Cesena, stoppeur contre la Fiorentina, milieu relayeur face à Ascoli, milieu droit contre Côme, ailier gauche contre le Torino et même meneur de jeu contre l’Inter. Prends ça, Mathieu Bodmer. Après un ultime titre de champion d’Italie en 1981, Cuccureddu intègre plusieurs années la direction du secteur jeunes de la Juve, puis finira par voler de ses propres ailes, en entamant une longue carrière d’entraîneur, loin du Piémont. Avant de partir, il participera néanmoins à faire émerger un petit ragazzo à la cote montante, un certain Alessandro Del Piero.

#33 - John Hansen

« Quand j’ai fait mes débuts avec la Juve contre Bari, je connaissais juste la couleur de mon maillot. Même mes équipiers m’étaient inconnus et, en rentrant sur le terrain, j’ai trouvé étrange de saluer le public. Mais j’ai dû m’y habituer. J’étais un professionnel maintenant. » Fin 1948, John Hansen est en plein choc culturel : l’attaquant danois vient tout juste de quitter sa terre natale, où il a explosé les compteurs de buts pendant cinq ans. Heureusement pour lui, il est rapidement rejoint dans le Piémont par ses compatriotes Karl Aage Præst et Karl Aage Hansen, avec qui il forme un trio d’attaque inédit et redoutable. De quoi permettre à Hansen de planter pas moins de 124 buts sous le maillot bianconero en six saisons. En 1955, après une pige d’un an à la Lazio, le Viking met finalement les voiles pour revenir dans sa patrie, où il termine paisiblement sa carrière. Home sweet home.

#32 - Pietro Anastasi

Une dégaine de poids plume et des jambes de feu. À Catane, le jeune Pietro Anastasi grandit dans une famille modeste de sept enfants, fait l’école buissonnière et vénère John Charles, le mythique attaquant gallois du trio magico de la Juve des années 50. Avant de quitter sa Sicile natale pour rejoindre Varese puis le Piémont, où il explose dès sa première saison. La suite, ce sont trois titres de champion d’Italie et 132 buts. Mais surtout, une passion incandescente que les tifosi entretiennent pour le joueur, le public de la Juve se retrouvant dans le parcours de déraciné de ce ragazzo sicilien, qui avait fini «  par être le symbole vivant d’une classe sociale entière : celle qui quittait à contrecœur le sud pour aller gagner sa vie dans les usines du nord. »

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#31 - Paolo Montero

« J’ai souvent entendu que j’étais un joueur violent. Mais il y a beaucoup de mes adversaires qui me frappaient, m’écorchaient la bouche et les yeux… La différence, c’est que, moi, je ne leur ai jamais rien dit. » Si la Juve a vu passer une liste conséquente de défenseurs impitoyables, Paolo Montero est sans doute encore à ce jour le plus rugueux d’entre eux. Amoureux du tacle et de l’embrouille virile, il est surnommé « Terminator » par ses propres coéquipiers, parmi lesquels Tudor, Edgar Davids ou encore Mark Iuliano. Des joueurs qui ne passent pourtant pas pour des tendres sur le pré. L’Uruguayen récolte ainsi pas moins de seize cartons rouges en Italie, détenant le record d’expulsions en Serie A. Pas de quoi empêcher Montero de remporter quatre championnats et d’atteindre à trois reprises la finale de la C1 avec la Juve. Puis de terminer sa carrière peinard chez lui, en Uruguay, du côté de Pénarol. Hasta la vista, baby.

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