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Les 50 frères de l’ombre (du 10e au 2e)

Par Éric Maggiori, avec Matthieu Pécot

Nombreuses sont les fratries célèbres dans l'histoire du football. Des Koeman aux Boateng, en passant par les De Boer, les Inzaghi, les Hazard ou encore les Neville. Mais parfois, être "le frère de" est plus un poids qu'un accélérateur de carrière, car les comparaisons pleuvent et entravent la progression. Voici 50 joueurs qui ont tous eu une carrière moins glorieuse que leur frangin, alors que, parfois, on leur prédisait le meilleur.

#10 - Joël Cantona, frère d'Eric

Des débuts à l’OM en 1986, une fin à l’OM en 1996 et au milieu de tout ça : Rennes, Meaux, Antwerp, Angers, La Rochelle, Ujpest et Stockport County. La carrière de Joël Cantona vaut ce qu’elle vaut et elle a tout de même été marquée par un titre de champion de France de D2 en 1995 (13 matchs, 2 buts) aux côtés de Barthez, Casoni et Cascarino. Insuffisant pour faire oublier à Joël qu’il n’arrivait pas à la cheville de son génie de frère.

Comme si Joël n’avait pas saisi que son frère Eric était une immense star à qui tout sourit et que sa vie à lui était un peu plus poussive, ces salopards de rasoirs Bic lui demandent en 1995 de s’associer au King le temps d’une publicité. « Bonjour, je m’appelle Eric » , envoie d’emblée l’attaquant de Manchester United. « Eh ben moi, je m’appelle Joël » , lui répond benoîtement son cadet de deux ans. La suite ? Eric dit qu’il joue au football, Joël embraye en disant que lui aussi, il joue au football, alors que les 9 ans de carrière qu’il a alors dans les guiboles ne devraient pas le contraindre à se retrouver dans cette situation dégradante. Eric dit qu’il a la peau sensible, Joël surenchérit en parlant de sa peau très sensible. Eric dit qu’il se rase avec le Bic une lame, l’orange, Joël lui répond qu’il utilise le Bic deux lames, le vert. Eric dit qu’il s’appelle Cantona, Joël dit que lui aussi il s’appelle Cantona. Enfin, Eric dit qu’il est célèbre et Joël lui répond qu’il va le devenir.

Et le jour de gloire arriva : en 1999, Les Collègues sort au cinéma. Qui donne la réplique à Patrick Bosso en interprétant le personnage de Francis Borretti ? Joël Cantona. Il y a un seul artiste dans cette famille et son prénom comporte un tréma.

Vidéo

MP

#9 - François Kompany, frère de Vincent

Une chose est certaine : on ne peut pas louper le fait que François et Vincent Kompany sont frères. Mais les similitudes s’arrêtent au physique (deux beaux bébés, même si François, 1,84m, paraît presque petit à côté du 1,93m de son frère). Car niveau sportif, leurs carrières sont diamétralement opposées. Pendant que l’un a été le roc de Manchester City et de la sélection belge, l’autre a écumé les divisions inférieures belges. On l’a vu passer au FC Bruxelles, à Seraing, à l’Eendracht Alost ou encore au KSV Roulers. Et cela ne s’est pas arrangé avec le temps… En mars 2020, après une période de huit mois sans club, il s’est engagé avec le Patro Eisden, en D3. Le 1er juillet de la même année, son contrat n’est pas prolongé, et le joueur se retrouve alors, à nouveau, sans club. Il s’entraîne tantôt seul, tantôt avec « un groupe composé de nombreux joueurs professionnels où on affrontait de nombreuses équipes de D1A et D1B pour tenter de garder de la forme physique » , comme il le racontait au site officiel du RFC Seraing. Mais le nouveau confinement imposé en Belgique à l’automne l’a obligé à s’entraîner seul, avec peu de perspectives à l’horizon. Mais pas question, toutefois, de demander de l’aide à son frère, désormais coach d’Anderlecht. « Vincent n’a pas joué longtemps en Belgique, donc il ne connaît pas trop les gens qui sont en place dans le football belge. Et j’ai toujours essayé de faire les choses de mon côté. » À 31 ans, François dit vouloir « jouer encore deux ou trois ans à un niveau convenable et s’amuser » . Un peu tristoune, quand même.

#8 - Joël Drogba, frère de Didier

Il y a bien quelques domaines dans lesquelles Didier Drogba est plus fort que son petit frère, mais pas tous. « Je cours plus vite que mon frère et je suis plus habile balle au pied » , souriait Joël Drogba quand So Foot le rencontrait fin 2008. Pendant que le tracteur de Chelsea façonnait tranquillement sa légende à Londres, Jo commençait à broyer du noir. Il faut dire que la poisse lui tournait autour depuis trop longtemps. Ses blessures au genou et au tibia l’avaient ainsi contraint à quitter le centre de formation du FC Metz prématurément. Chaque étape l’écartait ensuite un peu plus de son rêve de vivre du foot. On a vendu des tremplins à Joël, mais ce n’était en fait que des sables mouvants : Sankt-Pauli (D3 allemande), Leyton Orient (D3 anglaise), Fleury-Mérogis (DH) et le bouquet final au FC Farvagny-Ogoz (D5 suisse). Joël Drogba avait 23 ans quand nous l’avions rencontré. Il ne s’interdisait pas de se relancer aux États-Unis et étudiait une piste en Tunisie. Il expliquait aussi qu’il avait goûté à la vie nocturne londonienne, mais qu’il n’envisageait pas de vivre aux crochets de son frangin : « Leurs fêtes, c’est un autre monde ! Les Lampard, les Terry… J’ai des souvenirs… Didier m’a proposé à plusieurs reprises de rester. Mais la vie, c’est pas ça. Lui, ce qu’il a, il le mérite. Il a galéré pour en arriver là, moi aussi je veux galérer pour en arriver là. »

Joël Drogba a brutalement arrêté le foot après son expérience suisse. Il a tout plaqué pour sa vraie passion : la musique. Le clip de son dernier morceau, Woody, sorti en avril dernier, cumule quelque 50 000 vues sur YouTube. Le résultat est incontestable : il y a plus de rythme dans sa musique que dans le jeu du FC Metz. MP

#7 - Misha Djorkaeff, frère de Youri

Dans le football français, le nom de Djorkaeff représente un sacré morceau d’histoire. Il y a d’abord eu Jean, milieu de terrain de l’équipe de France, de l’OL, de l’OM et du PSG, plus de 500 matchs pros à son actif. Puis il y a eu Youri. Étincelant avec Monaco, le PSG puis l’Inter, et surtout champion du monde en 1998 et vainqueur de l’Euro 2000 avec les Bleus. Ce que l’on sait moins, c’est qu’un troisième Djorkaeff a joué au foot avec, certes, beaucoup moins de succès. Il s’agit de Misha, le petit frère de Youri, de six ans son cadet. Destiné au football dès son plus jeune âge (en même temps, dans une telle famille, difficile d’y échapper), Misha est lancé dans le grand bain à Grenoble, le club formateur de Youri. Il passe ensuite par Rouen et Alès, et en 1997, Youri lui offre sa grande chance. Le Snake parle de lui aux dirigeants de l’Inter, et après réflexion, ces derniers acceptent de le faire intégrer le groupe pro pour un tournoi de présaison en Asie. On parle donc là d’une équipe qui compte dans ses rangs Ronaldo, Recoba, Simeone et Bergomi. Lors de cette tournée estivale, Misha tente de montrer son potentiel. Il entre en jeu lors des fins de match, marque même un but face aux Hong-Kongais de Sing Tao, mais ce n’est pas suffisant pour convaincre l’entraîneur, Gigi Simoni. Après un autre raté à la Fidelis Andria, il trouve un point de chute au buzzer à Fiorenzuola, en Serie C1, dont l’attaquant est un certain Luca Toni. Il ne disputera néanmoins pas le moindre match et assiste aux rencontres depuis les tribunes. Débute alors une longue traversée du désert, et un enchaînement de destinations improbables. Après l’Italie, Misha file à l’Étoile Carouge, en Suisse, puis à Fréjus, et rejoint à nouveau Youri, cette fois-ci à Kaiserslautern. Il ne dispute que quelques matchs avec la réserve, puis part à Luton Town, en D3 anglaise, avant de terminer à l’UGA Décines et chez les amateurs lyonnais de Monts d’Or Anse Foot. Reste la fierté d’avoir, lors d’un tropical mois de juillet 1997, échangé des ballons avec Ronaldo. Merci Youri.

#6 - John Rooney, frère de Wayne

Une constante dans la carrière de John Rooney, petit frère de Wayne à qui l’on promettait pourtant une belle carrière : il n’est jamais resté bien longtemps dans un club et, la plupart du temps, c’est le club qui a choisi de ne pas donner suite. En effet, en 14 ans de carrière, John Rooney a déjà porté les maillots de dix clubs, et quasiment à chaque fois, l’aventure s’est terminée par ces phrases : « Au terme de la saison, le club décide de ne pas prolonger son contrat / au terme de la saison, le club décide de s’en séparer. » Pourtant, on ne parle pas là de clubs dont les effectifs sont pléthoriques. Car hormis une saison en MLS avec le New York RB en début de carrière (cinq apparitions), John Rooney a oscillé entre la D4 (Macclesfield Town, Bury) et la D5 (Chester, Wrexham, Guiseley, Barrow, Stockport County). Mais depuis 2015, John a accepté sa destinée, revu ses ambitions à la baisse, et est devenu un pilier de la National League (D5). Il y dispute en effet plus de 40 matchs par saison, a remporté le titre en 2020 (avec Barrow), et a même fait partie de l’équipe de l’année en 2020, puis en 2021 (avec Stockport). Après tout, pourquoi chercher impérativement à briller en Ligue des champions, quand on peut tout simplement être la star d’une ligue amateur ?

#5 - Chedric Seedorf, frère de Clarence

Et dire qu’à peu de choses près, Seedorf aurait pu jouer en Ligue 1. Pas Clarence, bien sûr, mais Chedric, son petit frère. Nous sommes en 2008-2009, et après des saisons à errer de club en club, Chedric Seedorf s’engage avec l’Olympique Croix de Savoie 74, pensionnaire de National. Il dispute quelques bribes de match, inscrit un but, mais l’aventure ne va pas plus loin, car Chedric est « le joueur le plus lent de l’effectif » , dixit son coach de l’époque. Dommage pour lui : quelques semaines après son départ, le club devient Évian Thonon Gaillard, et réalisera une superbe double montée qui l’amènera en Ligue 1 dès l’été 2011. Et c’est justement lors de ce même été 2011 que Chedric Seedorf prend sa retraite, après deux dernières saisons à Monza. Mais revenons sur son début de carrière. Comme ses frères Clarence et Jürgen, il est formé à l’Ajax, puis rejoint la Cantera du Real Madrid en 1999. Prometteur. Au terme de la saison 1999-2000, Clarence quitte Madrid pour l’Inter, et emmène Chedric dans ses bagages. Le gamin a alors 17 ans, et comprend rapidement qu’il lui sera difficile d’intégrer l’équipe première. Alors il rentre aux Pays-Bas, au NAC Breda, où il joue avec régularité, mais sans s’imposer complètement. En 2003, son contrat est rompu, et Chedric va passer deux ans loin du monde professionnel. Un ami proche va alors lui offrir une seconde chance : Marco Simone. Président du club de Legnano, en D4 italienne, l’ancien Parisien lui propose un contrat d’un an pour le remettre en selle. Proposition acceptée. Chedric, clairement en surpoids, profite de cette expérience en D4 pour se retaper, et à la fin de la saison, il trouve un accord avec Ostende. Où il ne brille toujours pas, et pense à raccrocher. Clarence, désormais pilier de l’AC Milan, lui propose de venir s’entraîner à Milanello. Le club milanais lui fait même une énorme fleur en lui faisant signer un contrat, avant de le prêter immédiatement… à l’Olympique Croix de Savoie 74.

#4 - Max Vieri, frère de Cristian

Du 21 mai au 22 juin 2004, Roberto Vieri et sa femme Christiane Rivaux ont vécu un drôle de mois. Le 21 mai, leur deuxième fils, Massimiliano, dit Max, dispute son premier match pour l’équipe nationale… australienne. Il est en effet né à Sydney, à l’époque où son papa jouait pour les Marconi Stallions, et a donc choisi de porter le maillot de la sélection australienne. Max dispute deux amicaux face à la Turquie, puis, du 29 mai au 6 juin, prend part au tour préliminaire de la Coupe d’Océanie. Dans le même temps, à l’autre bout du monde, leur premier fils, Christian, s’apprête à disputer l’Euro 2004 avec l’Italie. Or, si la compétition s’arrête dès le premier tour pour les Azzurri, la fierté des parents Vieri est à son apogée. Si la carrière de Bobo a été mouvementée, mais réussie (Juventus, Atlético, Lazio, Inter…), celle de Max a, en revanche, eu plus de mal à décoller, et ces sélections ont surtout l’air d’un très joli lot de consolation. Formé à la Juve, Vieri Junior fait ses armes dans les divisions inférieures, avant de revenir à la Juventus en 2000. Les Turinois hésitent à le conserver, mais il est finalement prêté à nouveau à Ancona, où il formera un improbable duo d’attaque avec… Eddy Baggio, le frère de Roberto. Il passe ensuite de club en club, d’abord au Hellas Vérone, puis au Napoli en 2003, saison qui se termine par la faillite administrative des Partenopei. Et malgré les convocations en équipe nationale à l’été 2004, qui auraient pu donner un coup de boost à sa carrière, la suite se passera exclusivement en troisième division, à Novara, Lecco puis Prato. À 34 ans, Max Vieri décide de mettre un terme à sa carrière, avant d’embrasser une carrière d’entraîneur. Au moins un terrain d’expression où il n’évoluera plus dans l’ombre de son père et de son frère.

#3 - Digão, frère de Kaká

Le plus gros fail de l’histoire des frères est probablement celui-ci. Digão. Un joueur qui s’est retrouvé à l’AC Milan uniquement parce qu’il était le frère de Kaká, à une époque où le Milan alignait des joueurs de classe mondiale. Mais clairement, tout le monde s’est vite rendu compte de l’imposture, même si les dirigeants milanais ont toujours tenté tant bien que mal de le protéger. À la base, les recruteurs de l’AC Milan ont vu en Digão la possibilité d’un coup en deux bandes. De fait, en posant quelque 500 000 euros sur la table pour recruter ce grand défenseur, Milan ne risquait pas grand-chose, et gagnerait surtout à s’attirer les faveurs du père et agent, Bosco Leite. Alors, en 2004, Milan le fait signer. Ayant déjà atteint son quota d’extra-communautaires, le club rossonero le prête à la Primavera de la Sampdoria, où il reste un an. À son retour à Milanello, il trouve un secteur défensif composé de Paolo Maldini, Alessandro Nesta, Jaap Stam, Kakha Kaladze et Alessandro Costacurta. Compliqué, dans ces cas-là, de s’imposer, alors il file en Serie B, à Rimini, où il montre plutôt de bonnes choses. Il y reste deux saisons, et revient à Milan à l’été 2007, alors que les Rossoneri viennent de remporter la Ligue des champions, avec un Kaká superstar qui s’apprête à remporter le Ballon d’or.

Carlo Ancelotti veut lui donner sa chance. Alors, il l’aligne lors d’un huitième de finale de Coupe d’Italie contre Catane. Un match resté dans les mémoires des tifosi milanais pour… les deux boulettes de Digão. D’abord une tentative de dégagement complètement foirée qui amène le premier but des Siciliens, puis une très belle passe décisive pour l’attaquant adverse, synonyme de deuxième but. Milan est éliminé (1-2), et Digão ne sera plus jamais aligné, hormis 45 minutes en Serie A face à la Lazio, Ancelotti s’étant retrouvé à court de défenseur après la blessure de Jankulovski en première période. À partir de ce moment, les dirigeants milanais, résignés, tentent de le refourguer. Il est prêté au Standard, et se fait les croisés dès son arrivée… Une fois rétabli, il est prêté à Lecce, où il dispute deux matchs, puis à Crotone, où il ne joue pas du tout. En septembre 2012, il signe au New York RB qui, secrètement, souhaite surtout lancer une opération séduction visant à recruter Kaká. Opération qui n’aboutira jamais. Quant à Digão, il dispute un seul match sur toute la saison, et prend la lucide décision de raccrocher les crampons en juillet 2013, à seulement 27 ans.

#2 - Hugo Maradona, frère de Diego

Hugo Maradona aurait dû être agent immobilier. Ou cuisinier. Ou journaliste. Ou médecin. En fait, n’importe quel métier, hormis footballeur. Comment réussir à se faire un prénom quand votre grand frère est le plus grand joueur de l’histoire de ce sport ? C’était perdu d’avance. Mais Hugo a relevé tout de même le défi, même si l’issue était certaine. Neuf ans plus jeune que Diego, Hugo Maradona fait ses premiers pas à Argentinos Juniors en 1986, à l’époque où son frère remporte la Coupe du monde avec l’Argentine. De loin, la ressemblance est frappante. Même taille, même gabarit, même allure, mêmes cheveux. Au mois de mai 1987, Diego devient le héros de Naples en permettant au Napoli de remporter le premier Scudetto de son histoire. Forcément, ce statut de dieu vivant va conférer à Diego certains passe-droits. Comme celui, par exemple, de faire gentiment pression sur la direction napolitaine pour qu’elle recrute Hugo. Ce dernier n’évolue avec les pros que depuis un an, mais qu’importe. Pour contenter Diego, le président Ferlaino accepte. Si l’initiative est louable, Diego ne file pas franchement un coup de main à son frangin en assurant à la presse, à son arrivée : « Vous verrez, il est plus fort que moi… »

À peine le temps d’endosser le maillot azzurro que Maradona Jr est envoyé en prêt à Ascoli. Quelques jours plus tard, à l’occasion de la deuxième journée de Serie A, les 66 767 tifosi qui se sont amassés dans les travées du San Paolo pour voir Maradona auront finalement le privilège de voir… deux Maradona. En effet, le hasard du calendrier veut que le Napoli reçoive tout de suite Ascoli. À la 58e minute, l’entraîneur d’Ascoli, Illario Castagner, décide de faire entrer Hugo Maradona. Qui débarque sur la pelouse sous une ovation amicale du public napolitain, et le regard fier de son grand frère. « Il avait des gestes parfois géniaux, mais il n’était pas encore formé physiquement, raconta plus tard Castagner. Et du coup, il avait du mal à récupérer, et à enchaîner les efforts. Il arrivait que Diego vienne frapper à ma porte, à Ascoli, pour me demander des explications sur le temps de jeu de son petit frère… » Après l’expérience à Ascoli, la carrière d’Hugo va emprunter une pente glissante qui va le mener, tour à tour, au Rayo Vallecano, au Rapid Vienne, au Deportivo Italie (club vénézuélien), puis au Japon, où il disputera les six dernières années de sa carrière. Jamais, évidemment, il ne réussira à s’imposer, portant irrémédiablement le poids de son nom de famille sur ses épaules. Il vit désormais à Naples où, quand on le croise dans la rue, on s’arrête, et on le remercie. Ce qui suffit amplement à son bonheur.

Par Éric Maggiori, avec Matthieu Pécot

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