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  • Ligue 2 – J1 – Auxerre-Lens

Lens, le budget comme mirage ?

Par Régis Delanoë
Lens, le budget comme mirage ?

Avec un budget de 41 millions d’euros, le RC Lens se place largement au-dessus de la concurrence à ce niveau. Mais l’intersaison a paru hésitante, entre départs de joueurs cadres et arrivées de remplaçants au niveau incertain. Reste que les dirigeants n'ont pas le droit à l'erreur.

C’est un cri du cœur qu’a lancé ce bon vieux Gervais Martel il y a quelques jours dans les colonnes de France Football. « J’en ai marre de ce championnat, a-t-il soufflé en évoquant la Ligue 2. J’ai du respect pour tous mes collègues qui se battent comme nous dans cette division. Elle est très difficile et n’a parfois rien à envier à la Ligue 1, mais j’ai envie de retrouver le niveau du dessus. » À l’issue de la saison 2006/2007, la RC Lens terminait cinquième de L1, avec comme leaders Hilton, Keita, Itandje, Dindane, Demont, Carrière ou encore Cousin. Une belle époque. Le dernier âge d’or en date du club artésien, en soi. Depuis, plus un seul top 5 n’a été observé. Pire, il y a eu la L2 à se coltiner du côté de Bollaert : cinq saisons disputées dans l’antichambre de l’élite sur les neuf dernières. Forcément, la lassitude et la frustration sont difficiles à masquer pour Martel comme pour pour l’ensemble du peuple sang et or. Le RCL croyait bien pouvoir réussir à s’extraire de cette deuxième division en fin de saison dernière, mais il a été la principale et cruelle victime de la dernière journée haletante et un peu folle, avec une promotion arrachée in extrémis par Amiens au bout du temps additionnel. Conséquence, il faut maintenant se résigner à disputer au moins une saison de plus dans cette division, avec un niveau en apparence plus relevé que les saisons précédentes (notamment en raison des ambitions retrouvées d’Auxerre, son adversaire du soir).

Une équipe à reconstruire

Avec seulement deux accès directs pour la L1, il s’agit de ne pas se louper et d’être opérationnels avant même la fin de l’été. Les Lensois le seront-ils ? Difficile de répondre. On peut néanmoins émettre quelques doutes quant à l’équilibre d’un collectif qui a tout de même perdu des éléments importants durant l’intersaison. Les principales pertes se nomment Bourigeaud, l’enfant du pays, Lala et Hafez. Le résultat de cette petite saignée ? Il y a désormais des inconnus concernant les postes de latéraux et du milieu de terrain. Sur les côtés, deux étrangers ont été recrutés : le Grec Tasoulis et l’Espagnol Lemos. Dans l’entrejeu, c’est le Rennais Chantôme qui a fait le chemin inverse de Bourigeaud. Pour l’instant, ce sont les seuls changements à signaler mais rien ne dit que l’effectif ne bougera pas d’ici la fin du mercato, avec encore quelques joueurs cadres courtisés, comme Bostock et Zoubir, tandis que Lopez et Duverne semblent partis pour rester, de même que Douchez (malgré quelques anicroches avec son entraîneur Alain Casanova).

Des infrastructures de L1 en L2

Pour ce qui est des finances, le RCL a annoncé un budget 2017/2018 très important, à hauteur de 41 millions d’euros, soit plus de deux deux fois celui d’Auxerre (second plus gros budget du championnat avec vingt millions) ! « Ça peut paraître ambitieux mais on s’est donné de la latitude sur la masse salariale des joueurs auprès de la DNCG, a justifié le nouveau directeur général Arnaud Pouille. Toute la difficulté de présenter un budget le 15 mai est de ne pas connaître tes mouvements dans un effectif. Il ne faut pas une rupture pour financer les entrées ou les sorties. Je ne pense pas qu’on sera à 41 M€ de charges hors mutations au budget l’an prochain, mais en le présentant ainsi, ça nous permet de ne pas mener une politique harassante. » La masse salariale n’est pas le seul paramètre à prendre en compte : un tel budget s’explique aussi par les importantes charges d’un club possédant des infrastructures de niveau L1 – Bollaert rénové et centre de La Gaillette – difficiles à financer quand on vit à l’étage en-dessous. Alors, en attendant de remonter, le club continue de miser sur des ventes lucratives régulières et un actionnaire conciliant pour éponger si nécessaire.

Nouvel organigramme

Heureusement pour les supporters lensois, ce n’est plus le trouble Hafiz Mammadov qui est à la tête du club, mais la holding Solferino, d’apparence bien plus fiable et plus sérieuse. Depuis cet été, son boss Joseph Oughoulian a mis en place un nouvel organigramme a priori solide, avec la nomination d’Arnaud Pouille, ancien directeur financier, à la direction générale. Il rejoint Jocelyn Blanchard, en charge de la direction sportive, et Gervais Martel en électron moins libre qu’auparavant, toujours président emblématique mais désormais plus cadré. Un président « animateur » , comme il se définit lui-même. Impatient, comme tous les Artésiens, de retrouver le plus rapidement possible la L1, le gouailleur Martel a annoncé vouloir encore deux recrues d’ici la fin de la période des transferts. Sportivement comme financièrement, le RC Lens reste encore bancale et en chantier. Cela étant, les supporters doivent finir par s’y habituer…

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