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Lemar a-t-il encore le cœur à gauche ?

Par Christophe Depincé
Lemar a-t-il encore le cœur à gauche ?

Méconnaissable depuis le début de la saison, Thomas Lemar peine à assumer son statut de leader technique sous le maillot monégasque. Mais est-ce vraiment de sa faute ?

Il y a un mois et demi, Thomas Lemar s’offrait une performance XXL avec les Bleus contre les Pays-Bas pendant qu’Arsenal et Liverpool toquaient en catastrophe à la porte avec des offres avoisinant les cent millions d’euros. Une parenthèse sous les projecteurs pour un joueur qui aime la discrétion. Jusque-là, le jeune milieu offensif n’avait pas particulièrement brillé dans un début de saison que l’ASM gérait tranquillement. Depuis, la lumière n’est pas revenue et Thomas Lemar a plongé avec son équipe, là où on aurait pu attendre qu’il la maintienne à flot.

Attendu comme le meneur exclusif de l’attaque monégasque depuis le départ de Bernardo Silva, le numéro 27 des Rouge et Blanc traverse les matchs sans en changer la destinée. Sur l’aile opposée, la bataille fait rage entre Rony Lopes et Rachid Ghezzal. Ils marquent tour à tour des points, en perdent aussi parfois, mais ils paraissent en tout cas savoir tous les deux où ils vont. Lemar, lui, semble non pas ailleurs – c’est lui qui a dit non à Arsenal – mais perdu.

Le couloir de la mort

« On a la chance d’avoir des latéraux qui montent énormément, alors je peux rentrer dans l’axe et faire partie de la création. Le coach a vite compris que je n’étais pas un ailier de débordement(Rires.). Ce n’est vraiment pas mon fort d’être sur un côté » , confiait-il pour Sofoot.com début août. Problème : la première phrase n’est plus vraie. Thomas Lemar n’a jamais eu de mal à se retourner balle au pied. Mais depuis maintenant deux mois, le milieu gauche de l’AS Monaco n’a plus le même horizon. Avant, il projetait autant que possible son regard vers le camp adverse et il y trouvait souvent un coéquipier à servir. Un coéquipier apte à réaliser les rares choses que lui ne sait pas faire : mordre la ligne de touche ou provoquer en un contre un.

L’infatigable Benjamin Mendy déboulait dans son dos, Kylian Mbappé venait combiner avec lui pour s’amuser ensuite d’un ou deux défenseurs, et le meneur guadeloupéen n’avait plus qu’à se concentrer sur ce qu’il sait faire de mieux : servir. Mais que ce soit avec Jorge, pas très au point dans le jeu sans ballon, ou Kongolo, défenseur central de formation, la recette est difficile à rééditer. Rarement lancés, ses latéraux ne lui offrent pas de solution(s) dans la profondeur. Le forçant à jouer contre-nature ou à dézoner exagérément, annihilant toute menace sur le flanc gauche de l’attaque monégasque. Dans un collectif huilé aux paires complémentaires tel que celui de la saison passée, on aurait juré que Lemar pouvait passer sa carrière à gauche. Mais le terrain montre qu’il ne semble déjà plus s’y épanouir.

Un allié pour conquérir l’axe

Sans réelles options de passes ni de tirs, son influence sur le jeu a considérablement chuté, se réduisant presque aux coups de pied arrêtés où, là aussi, il est moins en verve qu’auparavant. « Je suis un milieu axial au départ, mais je me suis adapté au coach » , avait-il précisé. N’est-il pas venu le moment pour le coach de s’adapter également à son principal créateur ? Un temps dans l’ombre de Bernardo Silva, l’ancien Caennais avait peu à peu su se rendre indispensable, obligeant Jardim à trouver une solution pour aligner ses deux meneurs ensemble, chose à laquelle il était réticent au départ. Preuve s’il en fallait une qu’ « El tactico » est avant tout un pragmatique en réflexion permanente.

Vendredi, il a délaissé le 4-4-2 et offert l’axe au revenant Adama Traoré derrière un Baldé Keita convaincant, mais trop ami avec le ballon pour rester dans la zone de vérité. L’attaquant sénégalais, joueur le plus percutant de l’effectif, devrait vite s’installer dans le onze, devant ou sur le côté. Et il apparaît aujourd’hui comme l’une des clés pour remettre Lemar en selle, quel que soit le système. Attiré par le côté gauche, le joueur formé à la Lazio offre un profil sur lequel saura sans doute s’appuyer l’international français. Mieux, leur polyvalence permet d’envisager un Monaco nouveau et libéré des comparaisons avec le 4-4-2 iconique. Un Monaco dans lequel Keita prendrait l’aile gauche pour y apporter tout ce qu’il y manque aujourd’hui, un Monaco où Lemar retrouverait l’axe et les clés du jeu qui lui sont tombées des mains. Mais c’est à lui de les ramasser, dès ce mardi soir, car si Jardim sait se laisser convaincre, il n’offre jamais rien.

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