Le Real Madrid s’adjuge le Clásico face à Barcelone

Real Madrid 3-1 FC Barcelone

Buts : Benzema (12^e), Valverde (35^e), Rodrygo (90^e+1 SP) pour le Real Madrid // F. Torres (83^e) pour le Barça

Pour la team parieurs, c’était du tout cuit. Un but de Karim Benzema dans le Clásico à la veille de recevoir, probablement, le premier Ballon d’or de sa carrière, c’était forcément écrit. Et le Nueve n’a attendu que douze minutes pour mettre les siens sur la route du succès. Sur un contre, avec un énorme travail de Kroos, Vinicius perd son face-à-face avec Ter Stegen. C’était compter sans un Benzema à l’affût pour conclure du gauche (1-0, 12^e). Le douzième but de KB9 dans un Real-Barça. Les ouailles de Xavi n’ont pas franchement réagi. Et on comprend finalement assez rapidement que ce Clásico reviendra au Real. Pourquoi ? C’est une différence dans beaucoup de domaines. Dans le langage corporel, Barcelone donne parfois l’impression de ne pas savoir quoi faire du cuir. Comme si le Real d’Ancelotti connaissait sur le bout des doigts le tempo à imposer dans un Clásico. Comparez le dimanche après-midi du duo Modrić-Kroos à celui de la paire Pedri-De Jong et vous aurez tout compris. Kroos a été digne d’un Ballon d’or, quand Modrić a déversé sa classe de façon splendide. Et quand vous avez un Valverde de ce niveau, dont il ne faudra pas oublier l’absence parmi les nommés pour le Ballon d’or 2022, vous n’avez qu’à admirer.

Les « Olé » du Bernabéu

Avec l’aide involontaire de Garcia qui lobe Koundé, Carvajal alerte Vinicius. Le ballon atterrit sur Ferland Mendy qui, d’une lucidité et d’une intelligence remarquables, sert Valderde aux seize mètres. La réputation de l’Uruguayen dans l’exercice de la frappe ne laisse aucun suspense (2-0, 35^e). Le reste n’est que gestion, comme sait si bien le faire le collectif madrilène. Le retour de Vinicius aux abords de la surface de son équipe alors qu’Ousmane Dembélé était parti dans ses œuvres est un exemple parfait d’une équipe concentrée et appliquée (61^e). Quant aux « Olé » du Bernabéu (59^e), ils résumaient tout…

Le Barça n’a pas de pot avec la VAR

Que retenir du match du Barça ? Il a été assez quelconque jusqu’à la 70^e minute. De la possession, des projections, oui, mais c’est à peu près tout. Le déchet dans les trente derniers mètres a été rédhibitoire. La grosse occasion manquée de Lewandowski (25^e) ? 1. Elle n’était pas si simple que cela à convertir. 2. Un hors-jeu aurait très certainement été sanctionné au bout. Grâce aux entrants, les vingt dernières minutes sont plus abouties. Un penalty est inexplicablement oublié pour une faute de Carvajal sur Lewandowski (73^e). Et cela aurait pu tout changer. Car à sept minutes du terme, Ferran Torres réduit l’écart (2-1, 83^e). Au bout d’un bon centre de Fati prolongé par Lewandowski, l’ancien de City marque devant Mendy, spectateur. Fati est à deux doigts d’égaliser (87^e), mais c’est bien le Real qui a le dernier mot, avec ce penalty de Rodrygo, déséquilibré par Garcia (3-1, 90^e+1). Cette fois, l’arbitre est allé voir son écran de contrôle… Comme face à l’Inter en Ligue des champions il y a quelques jours, le Barça peut se sentir lésé par la VAR, mais doit surtout regarder le contenu de l’ensemble d’un match qu’il ne méritait pas de gagner, loin de là. Le Real est seul leader de la Liga. Bon courage pour le rattraper.

Real Madrid (4-3-3) : Lunin – Carvajal (Rüdiger, 88^e), Militão, Alaba, F. Mendy – Tchouaméni, Kroos, Modrić (Camavinga, 78^e) – Valverde, Vinicius (Rodrygo, 85^e), Benzema (Asensio, 88^e). Entraîneur : Carlo Ancelotti.

FC Barcelone (4-3-3) : Ter Stegen – S. Roberto, Koundé, E. Garcia, Baldé (Alba, 60^e) – Busquets (Gavi, 60^e, De Jong, Pedri (Kessié, 83^e) – Raphinha (F. Torres, 60^e), O. Dembélé (Fati, 73^e), Lewandowski. Entraîneur : Xavi.