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- PSG-Lille (4-3)
Le PSG renverse Lille au terme d’un match fou
Grâce à un finish extraordinaire, marqué par des buts de Kylian Mbappé et de Lionel Messi au bout du temps additionnel, le PSG a renversé le LOSC (4-3) au terme d'un somptueux match de Ligue 1.
PSG 4-3 Lille
Buts : Mbappé (11e, 87e), Neymar (17e) et Messi (90e+5) pour Paris // Diakité (24e), David (SP, 58e), Bamba (69e) pour le LOSC
Quand l’irrationnel s’empare d’un match de football, même disputé à 13h pour plaire au public asiatique, c’est difficile de trouver des raisons de faire autre chose un dimanche midi. Face à un LOSC fringuant qui repart finalement une nouvelle fois les valises vides de la capitale, le PSG a connu toutes les émotions pour finalement décrocher un succès qui fera date, à n’en pas douter, dans cette saison 2022-2023 si chaotique pour lui.
Paris, du rêve au cauchemar
« Bien manger, bien dormir », telles étaient les consignes de Kylian Mbappé au sortir de la désillusion européenne de la semaine face au Bayern au Parc des Princes (0-1). Alors forcément, sous un soleil éclatant, Paris réalise une entame de « nutritionnistes » et se fait bouger par des Dogues qui n’ont pas oublié la raclée du match aller. S’il n’est pas encore impérial au pied, Gianluigi Donnarumma confirme qu’il sauve plus de points qu’il n’en coûte en 2023 et se montre écœurant sur une frappe contrée de Timothy Weah d’abord, puis sur un lob astucieux de Jonathan David qui avait anticipé une remise en retrait de Presnel Kimpembe ensuite.
Comme souvent, le LOSC n’a pas converti l’un de ses temps, et même face à ce PSG en quête de repères, ça coûte cher. Esseulé côté gauche, Kylian Mbappé réalise un enchaînement exceptionnel en glissant un petit pont à Djalo, puis en fusillant Lucas Chevalier de près (1-0, 11e). Dans la foulée, comme dans un rêve, Paris plane, et sur une action d’école, Neymar sert Vitinha qui lui remet en une touche pour le break (2-0, 17e). Forcément, le spectre du 7-1 de l’aller réapparaît, Paris semble redevenir injouable, et cela doit alors se finir ainsi. Mais il n’en est rien. Ce LOSC a mûri, continue de jouer, et sur un corner joué à deux, André Gomes dépose un caviar sur la tête de Bafodé Diakité qui réduit l’écart (2-1, 24e). Galtier le voit, son PSG semble perdre ses moyens et perd même Nuno Mendes sur blessure. Pire, Lille monopolise le ballon et fait plus que jeu égal. Comment passer du rêve au cauchemar.
Lille, du paradis à l’enfer
Au retour des vestiaires, le PSG s’enfonce dans la noirceur quand Neymar sort sur civière à la suite d’un contact avec Benjamin André dans le rond central. La série des vents contraires se poursuit, et à la suite d’un tirage de maillot de Marco Verratti sur Djalo, Willy Delajod siffle un penalty transformé par David (2-2, 58e). Galtier enrage, Luis Campos aussi dans la zone technique, et ce n’est pas terminé : sur une ouverture millimétrée d’André Gomes, Jonathan Bamba s’en va fusiller au premier poteau un Donnarumma désabusé (2-3, 69e). Le Parc est plongé dans la stupeur, le Collectif Ultras Paris demande à redonner de la voix, tandis que le parcage lillois chambre les joueurs de la capitale. Comme face aux Bavarois, Paris redonne un coup d’accélérateur dans le dernier quart d’heure, et Bernat voit Chevalier s’imposer une première fois. Sur l’action suivante, l’appel de l’Espagnol dans le dos est magnifique, et son centre en retrait pour Mbappé fait exploser le public parisien (3-3, 87e). La fin de match est explosive et se joue sur un bateau qui tangue, prêt à chavirer. Messi, jusque-là invisible, sort de sa boîte pour expédier un coup franc côté gardien poteau rentrant au bout du temps additionnel (4-3, 90e+5). Peut-être finalement que c’était celui-là, le meilleur scénario pour le PSG avant le Bayern.
PSG (4-3-3) : Donnarumma – Pembélé (Soler, 75e), Sergio Ramos, Kimpembe, Nuno Mendes (Bernat, 31e) – Verratti, Vitinha (Zaïre-Emery,75 e) , Fabian Ruiz (Danilo, 75e) – Messi, Neymar (Ekitiké, 51e), Mbappé. Entraîneur : Christophe Galtier.
Lille (4-2-3-1) : Chevalier – Weah, José Fonte (Yoro, 14e), Djalo, Diakité (Gudmundsson, 66e) – André Gomes, André – Angel Gomes (Virginius, 88e), Bamba, Cabella (Baleba, 88e) – David. Entraîneur : Paulo Fonseca.
Par Andrea Chazy, au Parc des Princes