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Le portrait-robot du joueur de Bundesliga

Par Mathieu Rollinger, avec Julien Duez
Le portrait-robot du joueur de Bundesliga

À quoi ressemblerait le joueur idéal de Bundesliga, si on le décortiquait de la tête aux pieds ? Manuel Neuer aurait pu être celui-ci, mais après une saison blanche, il a fallu aller chercher le meilleur chez ses collègues. Voici donc ce qui serait le fantasme ultime de Jean-Charles Sabattier.

Les cheveux de Benjamin Pavard (VfB Stuttgart) : Être sélectionné pour la Coupe du monde en terminant aux portes de l’Europe avec un club promu : il doit bien y avoir la clé du succès cachée quelque part dans cette tignasse et ces bouclettes soyeuses.

Le front de Naldo (Schalke 04) : Un crâne dégarni, mais pas aussi lisse qu’on ne le pense. Car s’il se sert de sa tête pour régner en maître sur les lignes arrière des Koenigsblau, celle-ci est également utile pour parachever le match le plus dingue de l’année. Son but dans les dernières secondes à Dortmund qui permet à Schalke d’égaliser (4-4), alors qu’il était mené de quatre buts à la mi-temps.

Les yeux bleu-gris de Robert Lewandowski (Bayern Munich) : Certaines personnes se vantent d’avoir la couleur des yeux qui changent selon la saison, l’heure du jour ou ce qu’ils ont mangé. Ceux du Polonais sont d’un beau bleu lorsqu’il s’agit d’avoir le but dans son viseur. De quoi en mettre plein les mirettes, puisque le bomber du Bayern a planté 29 buts, soit le double de son dauphin Nils Petersen. En revanche, ces mêmes yeux virent au gris-bleu quand Robert pose un regard insistant vers le soleil de Madrid. Strabisme ?

Les oreilles de Timo Werner (RB Leipzig) : Pris de vertiges face à Beşiktaş, ne supportant pas le brouhaha du Vodafone Park, le buteur du RB Leipzig a certes l’oreille sensible. Mais il n’en reste pas moins tout ouïe quand son coéquipier Emil Forsberg lui susurre des mots doux pour le prévenir de sa prochaine passe décisive. Sur ses treize réalisations, six lui ont été offertes par le Suédois. La bonne entente.

L’oreille interne de Sébastien Haller (Francfort) : Parce qu’il faut un certain sens de l’équilibre pour envoyer cette bicylette, nommée but de l’année 2017.

Le nez de Mario Gómez (VfB Stuttgart) : Titulaire en début de saison à Wolfsburg, Mario a senti le vent tourner et est retourné au bercail. À Stuttgart plus exactement. Et pendant que les Loups ont sauvé leur tête en barrages, lui a participé à la lutte pour l’Europe et a retrouvé sa place avec la Mannschaft. C’est donc ça, avoir le nez creux ?

Les joues de Joshua Kimmich : Derrière sa bonne bouille, le latéral bavarois est d’une efficacité clinique, quel que soit le secteur de jeu. Le baby-face killer à la sauce allemande.

La langue de Mats Hummels (Bayern Munich) : Le défenseur fait tous les entraînements en short, histoire de ne pas avoir à ranger sa langue dans sa poche. Comme lorsqu’il s’en prend à un Robert Lewandowski qui ne replie pas. « Lewy, es-tu sérieux ? Sérieusement, tu fais tes lacets ? Putain de merde. – Tu viens de perdre la balle.- OK, c’était une erreur, mais le problème avec toi, c’est une question d’attitude.
– Mais tu perds constamment le ballon et tu ne fais que parler.- Oh, ferme ta gueule et dégage.
 »

Les dents de Leon Goretzka (Schalke 04) : Certains diront qu’elles rayent le parquet, le milieu annonçant dès le mois de janvier qu’il rejoindrait librement le Bayern Munich cet été. D’autres diront qu’il manque de mordant, se montrant moins décisif ces six derniers mois. Mais tout porte à croire que le petit Leon a surtout les crocs et qu’il risque de tout déchiqueter dès cet été en Russie.

La voix de Franck Ribéry (Bayern Munich) : « Jubileeeeeeeer »

Les épaules d’Abdou Diallo (Mayence) : Parce qu’il faut les avoir bien larges pour tenir la baraque du Nullfünfer. Ce que l’ancien Monégasque fait super bien, à tout juste 22 ans.

Les mains gantées de Koen Casteels (Wolfsburg) : Comment réussir à finir barragiste en étant pourtant la dixième défense du championnat ? Tout simplement en se reposant sur l’international belge, qui finit dans l’équipe type de l’année. D’ailleurs, pour le prendre à défaut, certains ont choisi la ruse.

L’auriculaire de Benjamin Stambouli (Schalke 04) : Son petit doigt lui a dit de partir du PSG ? Schalke fut une superbe opportunité pour lui. Son petit doigt lui a dit d’accepter de reculer en défense centrale ? L’ancien Montpelliérain a sorti une saison de costaud à un poste qui n’était pas le sien.

Le cœur de Jonas Hector (Cologne) : Déjà parce qu’il fallait l’avoir bien accroché pour supporter cette saison compliquée à Cologne. Ensuite, parce que le latéral l’a mis à l’ouvrage pour tenter de sauver ce qu’il y avait à sauver. Mais surtout car il faut en avoir un gros comme ça pour décider d’accompagner son club en D2 quand on a un statut d’international à assumer.

Les poumons de Maximilian Eggestein (Werder Brême) : Parce qu’il faut en avoir, du souffle, quand on parcourt 383,35 kilomètres en 33 matchs. Douze bornes par rencontre et voilà le numéro 10 du Werder meilleur trotteur de Bundesliga. Prochaine étape, mettre toute cette énergie à profit pour délivrer des passes décisives à son petit frère Johannes qui aspire à devenir le numéro 9 de l’équipe première.

Le dos de Michy Batshuayi (Borussia Dortmund) : Tricard à Chelsea, le Belge s’est complètement relancé à Dortmund. Sept buts en 10 matchs pour lui, effaçant les doutes suite au départ d’Aubameyang cet hiver. Pour avoir cette capacité à se retourner comme Michy, il faut avoir bon dos (tout comme porter un sac Bob l’Éponge).

Les tripes de Marco Reus (Borussia Dortmund) : En revenant d’une énième blessure, il a tout donné avec Dortmund pour terminer la saison avec l’un des meilleurs ratios de buts par match joué, avec 7 buts pour 11. L’efficacité allemande.

Le foie de Hermann Gerland (Bayern Munich) : Aller jusqu’à se faire un claquage pour éviter une douche de bière comme l’a fait l’adjoint de Jupp Heynckes, c’est qu’on a sûrement une expérience douloureuse avec ce genre de boisson.

Le cul d’Ante Rebić (Francfort) : Une petite saison peinarde en Buli, où le garçon facture six buts en 25 matchs. Mais trois buts en trois matchs de Pokal, dont un doublé victorieux face au Bayern en finale. Suffisant pour se glisser dans la sélection croate pour le Mondial et donner exemple pour tous les Ivan Santini de France.

Les chevilles de Sandro Wagner (Bayern Munich) : Parce qu’il faut avoir les tendons et les articulations bien solides pour s’autoproclamer meilleur attaquant d’Allemagne.

Le pied gauche de Philipp Max (Augsbourg) : Terminer deuxième meilleur passeur de Bundesliga quand on est latéral gauche, cela devrait suffire pour obtenir une licence pour enseigner l’art du centre en France.

Les doigts de pied en éventail de Stefan Kiessling (Bayer Leverkusen) : Après douze ans passés au Bayer Leverkusen, le Kiess a atteint le vénérable âge de 34 ans et subit la concurrence de petits jeunes plus en forme que lui. Dès lors, sa dernière saison s’est résumée à huit apparitions pour 74 minutes de jeu. Mais aussi et surtout, un tifo géant à son effigie lors de la dernière journée et une ovation générale lorsqu’il est entré symboliquement en toute fin de match contre Hanovre. Joli clap de fin.

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