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  • Mode et délires corporels

Le meilleur du pire des tatouages de footballeur

Par Pablo Garcia-Fons
Le meilleur du pire des tatouages de footballeur

Un étudiant canadien aurait inventé une crème pour effacer les tatouages. Info ou intox, reste que ça pourrait être utile à certains footballeurs...

Le plus fou : Daniel Agger

Pour les footballeurs, le tatouage est devenu une véritable tendance. Pour Daniel Agger, ce serait plutôt une religion. Et autant dire que le Danois en est incontestablement le Pape. Alors que certains en sont toujours au vieux tribal au henné ou au prénom de maman sur l’épaule, le rugueux défenseur de Liverpool joue plutôt les cartes « guerrier Viking » et « black métal ». Sur le dos, Agger arbore une fresque composée des portraits de grands personnages de la mythologie viking, probablement fruit de journées entières de souffrance. Sur la nuque, un proverbe, en latin, dans le style mafia russe : « La mort est certaine, seule l’heure est incertaine » . A ses heures perdues, l’ancien de Brøndby passe même de l’autre côté du dermographe dans son propre salon et propose ses services à ses coéquipiers. A côté, même Michael Scofield fait petit joueur.

Dans la catégorie poids lourds, Raul Meireles mérite aussi sa récompense. Le punk à chien du football porte notamment dans le dos un dragon rouge qui ferait passer celui de Zlatan pour Muchu dans Mulan. Chez les Meireles, le tatouage se pratique en couple puisque la WAG du Portugais est aussi une adepte. Hipsters.

Les plus papa-poules : Lionel Messi et Didier Digard

Lionel Messi est un garçon gentil. Pas question de la jouer Bad Boy pour Lionel, même au moment d’aller faire un tour chez le tatoueur. Sur son corps de joueur bionique, deux tatouages. Le premier, un discret portrait de sa mère sur l’épaule. Trop mignon. Le deuxième, tout récent, l’empreinte des mains de son fiston sur le mollet. Un homme attaché aux choses simples en somme : le football, sa famille, son chien.

Pour Didier Digard, la famille, c’est aussi une question à fleur de peau. Éloigné des siens très jeune pour entrer au centre de formation du Havre, Didier a eu son premier gosse, Marvin, à 16 ans. Quelques années plus tard, lorsque le gars évolue à Middlesbrough, il rencontre le tatoueur de Djibril Cissé et lui demande un « tattoo » un peu particulier : le prénom de son fils entouré de deux guns, sur le bas du ventre… Un peu glauque tout de même, non ?

Les plus esthétiques : Stephen Ireland et Djibril Cissé

Souvent raillés à juste titre pour leurs tatouages d’amateurs, les footeux montrent de temps un temps un véritable souci artistique. Dans la catégorie, Stephen Ireland a droit à un satisfecit. L’Irlandais et son tatoueur ont revisité le grand classique des ailes dans le dos avec brio. Le résultat, en couleur et en relief, est impressionnant et donne un petit côté Icare au personnage. Avec de tels attributs, le milieu de terrain d’Aston Villa doit avoir un jeu aérien.

Question style, Djibril Cissé est un visionnaire. Coiffures insensées, barbe blonde, jupes pour homme, le prince de la mode a tout inventé. Alors forcément, ses tatouages, Djib’ les a utilisés pour transformer son corps en véritable œuvre d’art. Ailes dans le dos, taches façon léopard sur l’épaule et le bras gauche, motifs à fleur sur l’épaule et le bras droit, énorme tribal sur la cuisse, un vaste pot-pourri qui confère à l’ancien Auxerrois un look inimitable, rien que pour vos yeux.

Le plus égocentrique : Mario Balotelli

En melon, Mario Balotelli y connaît un rayon. Après avoir commandé une statue grandeur nature à son effigie, le footballeur le plus fêlé du moment s’est fait tatouer sur le cœur une citation attribuée à Gengis Khan : « Je suis le châtiment de Dieu. Si vous n’aviez pas commis de si grands péchés, Dieu n’aurait jamais libéré sur vous une punition comme moi. »

Le plus mauvais goût : Philippe Mexès et Fernando Torres

A l’époque où cartonnait la Tecktonik, Philippe Mexès a décidé d’immortaliser sa passion directement dans la chair. Depuis, heureusement, la mode du fluo et des danses épileptiques est passée. Ce qui est triste, c’est que notre Philippe national garde toujours ces quatre étoiles dégueulasses tatouées sur le cou.

Côté mauvais goût, Fernando Torres a aussi son mot à dire. Fan des premiers jours de Gandalf, Aragorn et autres Legolas, l’ancienne blonde peroxydée de Liverpool a décoré son avant-bras d’un splendide « Fernando » écrit en langage elfique. Beurk. C’est Tolkien qui doit être ravi de cet hommage.

Par Pablo Garcia-Fons

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