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Le livre d’Exequiel

Par Ruben Curiel
Le livre d’Exequiel

Après une année en pro, Exequiel Palacios, milieu de terrain formé à River Plate, va rejoindre le Real Madrid. Avec un dernier défi sur sa route : soulever la Copa Libertadores chez lui face à l'éternel rival.

24/11/2018, 21:00
Copa Libertadores – Finale
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Certains supporters de Boca sont encore pris dans l’avalanche causée par l’ouverture du score de Wanchope Abila. D’autres sont encore dans les bras du voisin et évacuent la souffrance d’une semaine éreintante, d’une première demi-heure dominée par River. Tous ceux-là n’ont pas eu le temps de voir Lucas Pratto croiser parfaitement sa frappe et réduire tout un stade à l’incompréhension. Quand ils relèvent la tête, ils peuvent voir le buteur millonario dans les bras de Lux et comprendre rapidement qu’ils viennent d’expérimenter la jouissance la plus courte de l’histoire. Mais surtout, ils peuvent observer un gamin de 20 ans, qui célèbre dans son coin en s’arrachant le maillot et en embrassant l’écusson. Exequiel Palacios est quasiment né avec une bande rouge qui lui traverse le torse et le fait comprendre à chaque match qu’il dispute pour son club formateur. Et il fait bien, puisque dans quelques jours, il côtoiera son idole, Toni Kroos, au Real Madrid et n’aura plus l’occasion de vibrer pour son club formateur. Portrait d’un jeune international argentin façonné par Marcelo Gallardo.

L’Argentine a un incroyable talent

Depuis la prise de pouvoir de Lionel Scaloni à la tête de l’Albiceleste, 16 joueurs ont connu leur première cape. Paredes et Lo Celso semblent enfin avoir les clés du jeu et quelques jeunes se montrent. Exequiel Palacios, qui se balade à tous les postes du milieu de River, a débuté contre le Guatemala en septembre, après un parcours complet chez les jeunes. Alors que l’Argentine s’accrochait à ses cincos vieillissants et nocifs, le natif de Tucuman représente parfaitement le milieu de terrain qui pourrait enfin faire avancer la sélection. En conférence de presse, Marcelo Gallardo, qui l’a fait débuter à 16 ans en pro, posait les bases de l’émancipation de son joueur : « C’est une fierté de le voir à ce niveau. Je le suis depuis mon arrivée au club. Je l’ai engueulé plusieurs fois, je l’ai guidé quand il en avait besoin. Son explosion ne me surprend pas : c’est un jeune très intelligent, qui joue avec l’expérience d’un vétéran. »

Peut-être les heures passées à admirer Lucho González, Toni Kroos, ou encore Iniesta. Jorge Gordillo, entraîneur chez les jeunes de River, va dans le sens du Muñeco : « Il est arrivé gamin ici et comme avec de nombreux joueurs, on essaie d’implanter l’ADN du club dans leur façon d’être, de s’entraîner. Rapidement, on a vu qu’il se baladait au milieu de terrain. Il jouait au poste de numéro 8 ou parfois enenganche, avec une maturité incroyable. » Sa jeune carrière à River – marquée par des performances exceptionnelles contre le Racing et Boca – devrait vite prendre fin : une offre d’environ 20 millions d’euros, que les dirigeants millonarios ne peuvent pas se permettre de refuser, est arrivée dans les bureaux de Nuñez.

Tabloïds et changement de numéro

Sur le devant de la scène pour son irruption dans le paysage du football argentin, « Pala » a aussi fait parler de lui dans les journaux-poubelles locaux. Après une relation avec la médiatique Sol Pérez, les parents ont dû changer le numéro de téléphone du jeune joueur sollicité de partout. Jorge Gordillo met ça sur le compte de la jeunesse et poursuit le contrôle technique de sa pépite : « C’est un mec très discret. Il m’impressionne, quand il entre sur le terrain, il est totalement différent. Le football argentin privilégie malheureusement le physique sur la technique. Mais à 20 ans, il allie déjà les deux à merveille. » Il poursuit : « Quand River a recruté Ivan Rossi (désormais à Huracán, N.D.L.R.), Palacios est retourné avec la réserve. À ce moment, le rôle de Gallardo était très important. Il l’a pris sous son aile, lui a fait comprendre que ça prenait du temps de s’imposer chez les pros. Et Exequiel n’a jamais baissé les bras. J’en ai vu pas mal quitter le club parce qu’ils n’avaient pas les épaules. Gallardo a attendu le moment parfait pour le réintégrer. Il sait très bien faire avec les jeunes, et River en bénéficie aujourd’hui. Pas parce qu’il va être vendu pour une belle somme, mais parce qu’il a joué une année à un niveau exceptionnel. »

Certains considèrent que sa formation n’est pas complète. Dans les colonnes d’As, Maxi López, qui a aussi quitté River très jeune pour un géant espagnol, ne s’inquiète pas pour le milieu : « Certes, c’est difficile de s’adapter à un club d’un tel niveau. Ce serait bien qu’il ait un peu plus d’expérience en Amérique du Sud. Mais je pense qu’il pourra vite réussir au Real. Il a une marge de progression énorme. » Avant d’aller s’asseoir dans le vestiaire merengue près de son idole, Palacios a une dernière bataille à livrer : une finale de Copa Libertadores contre l’ennemi juré. Histoire d’écrire une belle première page du livre d’Exequiel.

Dans cet article :
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Par Ruben Curiel

Propos de Jorge Gordillo recueillis par RC

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