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Le FC Rouen est vivant !

Par Florian Lefèvre, à Rouen
Le FC Rouen est vivant !

Éliminé de la Coupe de France, le FC Rouen a retrouvé face à Metz (en 32es) et Angers (en 16es) un stade plein et de la ferveur. Ce club a au moins sa place en Ligue 2.

Il est 19h dimanche soir au stade Diochon. Les Angevins ont préparé une haie d’honneur aux Rouennais, mais ils doivent patienter, car les locaux sont en train de communier avec leurs supporters. Le FCR vient de se faire battre 1-4 à domicile, c’est la fin de son aventure en Coupe de France, cela n’empêche pas le public normand d’applaudir son équipe. « Ils ont un stade, un public et une équipe qui ne sont pas de National 2, et un coach aussi qui, je pense, va aller au-delà de ce niveau » , dira l’entraîneur du SCO, Stéphane Moulin, après ce 16e de finale.

Après avoir battu Metz avec la manière au tour précédent, les Rouennais sont encore rentrés fort dans leur match de coupe, mais ils sont tombés, cette fois, sur une équipe de Ligue 1 sérieuse, qui les a dégoûtés de réalisme en marquant trois fois lors des 25 premières minutes. Le troisième but angevin qui porte le score à 3-1 est le tournant du match : un lob signé Farid El-Melali consécutif à une sortie aux fraises du gardien Jonathan Monteiro.

Buteur au tour précédent face à Metz et suspendu pour la réception d’Angers, Fred Dembi a vécu une soirée frustrante depuis les loges : « Sur certaines actions, je me suis fait mal à la main » , avouera le vice-capitaine du FCR. Comme en voyant cette frappe en force de Mahamadou Diarra, arrêtée par une horizontale impressionnante de Danijel Petković. Une action qui aurait pu permettre aux Rouennais de revenir à un but d’écart juste avant la mi-temps. Avec des si… Et si l’essentiel était ailleurs que dans le score final ?

Revenu d’Amsterdam pour le FCR

Comme l’a souligné Moulin, le match était à guichets fermés (10 600 spectateurs) et un bloc de plusieurs centaines de supporters a chanté tout le match, repris dans les moments chauds par le reste du stade. Une ferveur appelée à se raviver à la fin de la saison si les hommes de l’entraîneur David Giguel maintiennent le tempo en tête de leur poule de National 2 pour aller chercher la montée en National. Un niveau que le FCR n’a plus atteint depuis 2013 et une liquidation judiciaire en DH.

Rencontrés devant le bar Le Corner avant le match, Thomas, Benoît, Christophe et un autre Christophe ont l’âge d’avoir connu le FCR en Ligue 2 en 2003-2004. Aujourd’hui, Thomas vit à Bordeaux, Christophe à Nantes et Benoît à Amsterdam, mais ils sont revenus à Rouen parce que les occasions de voir le stade Diochon plein se comptent sur les doigts d’une main depuis une quinzaine d’années. « La première saison en DH, il y avait 50 personnes au stade » , se souvient Christophe, celui qui vit à Rouen et qui a connu, étant gamin, les dernières années du FCR en première division dans les années 1980. « On a mangé tellement de merde » , enchaîne Thomas, en repensant à ces matchs du FCR contre Bois-Guillaume, « un club de la banlieue rouennaise, où les mecs en face, c’était limite nos potes » .

Une passion attisée par le projet QRM

Après quatre années à végéter en DH, lors de sa première saison de National 3 en 2017-2018, le FCR était même proche de la zone de relégation. Pire, il y a eu à cette période la menace que le club disparaisse au profit de l’artificiel projet Quevilly-Rouen Métropole. Pendant que QRM jouait la Ligue 2, son équipe réserve battait deux fois le FCR. Dur. Et c’est justement en voyant une autre équipe investir le stade Diochon (situé dans la commune du Petit-Quevilly, cela dit), et les sièges de la tribune d’en face repeints avec le jaune de QRM, que des supporters historiques du FC Rouen 1899 ont retrouvé la passion. « La rivalité contre QRM a fait monter la mayonnaise, ça a piqué tout le monde » , résume Christophe, celui qui habite à Nantes.

Preuve que l’engouement autour du club va bien au-delà du parcours en Coupe de France, le FCR a joué son dernier match de championnat contre Oissel, en décembre, devant environ 2 300 supporters. Soit à peine moins que l’affluence moyenne de QRM en Ligue 2 il y a trois saisons (contre moins de 1000 spectateurs pour QRM en N1 cette saison). D’ailleurs, en cas de montée en National 1, le FCR, qui fête cette saison ses 120 ans, retrouvera alors « l’ennemi » la saison prochaine. « L’histoire du club représente la vie d’un homme, conclut Thomas. On a tous des échecs, des réussites. On a eu des périodes de gloire – on était peut-être le meilleur club français avant la Seconde Guerre mondiale avec cinq internationaux. Et des périodes noires. Mais, finalement, on revient toujours. »

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Par Florian Lefèvre, à Rouen

Propos des supporters recueillis par FL, ceux de Dembi tirés de Paris-Normandie, et Moulin de L'Équipe

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