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Le domino Bonucci

Par Florian Cadu
Le domino Bonucci

À l’origine, le jeu était simple : Leonardo Bonucci devait remporter la Ligue des champions avec la Juventus puis quitter la Vieille Dame ensuite pour découvrir une nouvelle partenaire de danse. Mais, après la défaite en finale face au Real (1-4) samedi soir, difficile de prévoir ce que comptent faire les deux parties. Tout en sachant que si la pièce Leonardo venait à s’échapper, elle ne tomberait probablement pas seule.

« J’ai un contrat avec la Juve jusqu’en 2021, que j’ai signé il y a très peu de temps. Il y a beaucoup trop de rumeurs à mon sujet. Les mariages se font à deux et avec la Juve, on veut qu’il dure le plus longtemps possible. » Les propos datent de début mai. Interrogé par TMW quant à un possible départ durant l’été 2017, Leonardo Bonucci ne laissait pas beaucoup de place au doute. Il convient, cependant, de remettre les choses dans leur contexte. Au moment de l’interview, le défenseur est en pleine bourre avec la Juventus, qui est encore en course pour un improbable triplé coupe-championnat-Ligue des champions. Pas question pour lui de se laisser déconcentrer par des discussions portant sur un éventuel transfert, donc. Mais il en aurait fallu beaucoup plus pour croire l’Italien sur parole. Car si toute sa personne est investie pour la mission C1, personne n’est dupe, et il le sait : une fois la coupe aux grandes oreilles brandie, l’appel de l’étranger devrait enfin le charmer, un an après avoir vu les mastodontes anglais lui faire la cour et une décennie après avoir débuté sa carrière dans son pays sans jamais le quitter, glanant sept titres de champion d’Italie et trois coupes nationales.

Un plan B à inventer

Sauf que rien ne s’est passé comme prévu samedi soir. Face à un Real Madrid imprenable, le Titanic représenté par Leonardo s’est cruellement pété la gueule (1-4) malgré un paquebot ultra solide jusqu’ici. Sacre ultime à aller chercher pour enfin boucler la boucle avec ses potes, la C1 s’est une fois de plus dérobée à la dernière marche. Et Bonucci, qui avait une occasion en or de conclure son aventure avec la Vieille Dame avant, peut-être, d’aller voir ailleurs, garde évidemment un goût d’inachevé au niveau du palais. « Gagner la Ligue des champions avec la Juve, c’est très important pour lui. Et s’il l’avait fait ce week-end, c’est clair qu’il aurait facilement pu partir. Il y avait 99 % de chances qu’il s’en aille dans ce cas de figure, assure Gaël Genevier, ami du bonhomme avec qui il a joué à Pise en 2008-2009. Mais maintenant, avec la défaite, personne ne peut savoir ce qu’il peut penser. Je sais qu’il aime bien aller au bout de ses intentions. La C1 avec la Juve, à qui il a tant offert et qui lui a également beaucoup donné en retour, ça reste forcément un objectif. Donc ça peut le faire rester une année de plus. »

Comme l’été dernier, Bonucci va en tout cas recevoir de nombreuses sollicitations. Le Chelsea d’Antonio Conte, avec qui il a un « super feeling » selon Genevier (qui a également joué sous les ordres de l’entraîneur des Blues), va revenir à la charge, comme le Manchester City de Pep Guardiola, qui l’adore. De quoi le faire enfin craquer ? « Il est très bien à Turin, il a toute sa famille et il est heureux, relève son ancien partenaire.Mais je sais très bien qu’il privilégie sa carrière, car il est encore dans les années où il peut envisager autre chose. Il pourrait, en plus, augmenter son salaire, sans diminuer ses chances de gagner la LDC. » Titulaire à coup sûr dans toutes les équipes du monde, l’arrière central a donc l’embarras du choix. Enfin, pas tant que ça. La raison ? Il n’est pas le seul décideur.

L’effet domino programmé pour quand ?

Jusqu’à preuve du contraire, la Juve demeure l’un des plus grands clubs de la planète et n’est pas connue pour céder aux éventuels caprices de ses joueurs, starifiés ou pas. Amoureux de son club, l’ex-Interisten’est pas non plus du genre à provoquer un bras de fer qui ferait mal à sa réputation. Autrement dit, si Turin ne veut pas le lâcher, la question d’un départ pourrait tout simplement ne pas se poser. Genevier confirme : « Bonucci va se plier au désir de la Juve, qui va devoir décider s’il met fin au cycle actuel ou si elle repart avec les mêmes éléments pour une année supplémentaire. Buffon, Marchisio, Barzagli… Tout ça, ça représente un cycle qui approche de la fin. Mais si les dirigeants veulent repartir avec eux pour gagner la C1 en 2018, ils feront comme l’été dernier concernant Bonucci : refuser énormément d’argent et toutes les offres. Et je ne crois pas que Bonucci ira frapper à la porte des dirigeants pour dire :« Écoutez, j’ai envie de partir maintenant. »En tout cas, si Bonucci part, ça ne sera pas le seul. » À voir pour quand est prévu le Domino Day.

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Par Florian Cadu

Propos de Gaël Genevier recueillis par FC.

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