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Le débat Motta

Par Florian Cadu
Le débat Motta

Blessé depuis la fin du mois d’octobre, Thiago Motta est de nouveau indisponible face à Nantes. Et devrait même se faire opérer, ce qui repousse son retour à 2018. Est-ce une bonne chose pour le PSG à l’heure où Julian Draxler s’installe dans le cœur du jeu ? Autrement dit, Paris est-il meilleur sans l’Italien dans son onze ?

Pour tout entraîneur de grand club, des problèmes de riche se posent. Le technicien doit alors, et c’est l’une des missions qui lui donnent droit à un confortable salaire, décider. Choisir. Or, par définition, choisir, c’est renoncer. Et par nature, l’homme tente d’échapper au renoncement. Voilà pourquoi une absence peut certaines fois être considérée comme une bonne nouvelle. Ce fut le cas ces dernières semaines pour Unai Emery, qui n’a pas eu à décider si Thiago Motta devait poser ses fesses sur le banc ou garder son statut de titulaire dans le milieu de terrain du Paris Saint-Germain.

Pour cause : l’Italien a loupé les trois dernières rencontres de son équipe (Nice, Anderlecht et Angers, ndlr) et n’est toujours pas remis de sa blessure au ménisque droit. Pire : il devrait subir une opération qui le privera de compétition jusqu’à la fin de l’année. Emery devrait donc faire confiance à Julien Draxler pour le remplacer numériquement. Comme il l’a fait depuis la fin du mois d’octobre. Bonne surprise (ou manque de bol, selon les visions) : l’Allemand s’est montré très convaincant aux côtés d’Adrien Rabiot et de Marco Verratti. D’où le débat, déjà entendu maintes et maintes fois ces dernières années, qui revient sur la table et prend encore davantage d’épaisseur : Motta doit-il encore faire partie de l’équipe type parisienne ?

Draxler essentiel…

Au premier coup d’œil, on serait tenté de répondre non. Sans Motta, Paris a tout démonté – 13 buts inscrits, aucun concédé – en faisant preuve d’un équilibre quasi parfait, et en affichant un visage très offensif. Surtout, la présence de Draxler apporte un supplément de vitesse et de fluidité sacrément utiles pour casser les lignes devant des blocs regroupés. Questions à cent balles, maintenant : en serait-il de même contre un rival de calibre supérieur ? Et le PSG est-il vraiment inférieur lorsque Motta est là ?

Lorsque ce dernier, en qui Emery garde encore énormément confiance (huit titularisations en Ligue 1, trois en Ligue des champions), déclare forfait, c’est Adrien Rabiot qui se positionne devant la défense. Pas sûr que le Français, peu fan du poste et qui préfère évoluer en relayeur, s’en sorte sans prendre le bouillon contre le Real Madrid ou Manchester City. Dans ce genre de rendez-vous, la bande d’Emery a besoin d’expérience. De tranquillité. De sérénité. De contrôle. De vice, aussi. Aujourd’hui, qui d’autre que Motta, indisponible un soir de mars 2017 à Barcelone (alors suppléé par… Rabiot), peut apporter tout cela ?

… Motta indispensable ?

Avec Thiago, le PSG est moins sexy. Moins séduisant. Moins rapide. Certes. Mais il est aussi plus intelligent. Plus réfléchi. Plus pragmatique. Plus chiant pour ses supporters comme pour ses adversaires, en somme. En témoigne la victoire face au Bayern Munich (3-0), où la possession a largement été laissée aux Allemands (61 %) et où l’efficacité s’est imposée en maître mot (trois buts en cinq tirs). « C’est marrant parce que j’ai lu des articles qui assurent qu’il ne court pas beaucoup. Alors que quand tu joues contre lui, tu as l’impression que c’est un joueur qui parcourt un kilomètre de plus que les autres, quoi, note Jérémie Bréchet, qui a, par le passé, croisé l’ancien de l’Inter sur les pelouses françaises et qui a choisi son camp. C’est un mec incroyable. Il est toujours disponible. Et il ne faut pas oublier qu’il demeure extraordinaire en matière de compréhension de jeu. » Anticipation, lecture du jeu, rupture de celui de l’ennemi et gestion des efforts : dans ces domaines, Motta est au-dessus.

Reste le point d’interrogation qui plane au-dessus de sa tête au sujet de sa forme, de son endurance et de sa capacité à répéter les courses. À 35 ans, le bonhomme est plus près de la fin que du début, ce qui avait d’ailleurs fait hésiter les dirigeants parisiens au moment de prolonger son contrat cet été, et ses jambes gambadent moins fièrement que celles de ses concurrents. « C’est l’éternel débat en France avec les joueurs dits âgés !, s’étrangle Bréchet. Pour moi, le niveau de Motta ne vieillit pas du tout. Au contraire : plus il prend de l’âge, plus il est bon. Il est meilleur aujourd’hui qu’il ne l’était il y a deux ou trois ans. » Pas la peine de le prouver en cette fin d’année 2017. Autant qu’il s’économise pour des événements plus importants.

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Par Florian Cadu

Tous propos recueillis par FC.

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