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Le Danemark braque le Pérou

par Steven Oliveira
Le Danemark braque le Pérou

Dominé aux points, le Danemark s'en est remis à son portier, Kasper Schmeichel, auteur d'une rencontre exceptionnelle, et au réalisme de Poulsen pour entamer son Mondial par une victoire face au Pérou (1-0). Mais la France est prévenue, il va falloir se méfier des Péruviens.

Pérou 0-1 Danemark

But : Poulsen (59e) pour le Danemark

En foulant la pelouse de la Mordovia Arena de Saransk, Kasper Schmeichel a forcément dû repenser à ce 12 juin 1998 passé devant la télévision à admirer son papa, Peter, disputer son premier match de Coupe du monde face à l’Arabie saoudite à Lens. Titulaire, lui aussi, dans les cages du Danemark, Kasper permet ainsi à la famille Schmeichel de devenir les premiers père et fils de l’histoire à disputer un match de Coupe du monde au poste de gardien de but. Un record que le fiston, bien décidé à faire aussi bien que son paternel pour son entrée au Mondial, a célébré en dégainant une prestation XXL face à un Pérou qui n’aura jamais réussi à forcer le verrou.

Cueva envoie son penalty dans le ciel

Sans Paolo Guerrero, laissé sur le banc par Ricardo Gareca, le Pérou ne se pose pas de questions pour autant et file vers l’avant dès le coup d’envoi comme elle sait si bien le faire. Étouffés, les Danois n’arrivent alors pas à sortir proprement le ballon, et les Péruviens en profitent pour allumer les mèches de loin, mais Andrea Carillo (12e), comme Yoshimar Yotun avant lui (7e), trouvent les mains fermes de Kasper Schmeichel. Rassuré par son portier, le Danemark se met à respirer tout doucement et profite d’un débordement de Pione Sisto pour mettre le feu dans la défense adverse (19e).

C’est le moment que choisit le Pérou pour actionner son deuxième mode : la contre-attaque fulgurante. Un mode qui permet à l’inépuisable Jefferson Farfán d’obliger Simon Kjær à un joli tacle pour contrer sa tentative (28e). À l’image de Cristian Eriksen qui retrouve de sa superbe, le Danemark accélère, mais n’arrive pas à mettre réellement en danger Pedro Gallese. Et alors que les Danois pensent avoir définitivement laissé passer l’orage, Yussuf Poulsen fauche Christian Cueva dans la surface de réparation. Deux minutes et une utilisation de la VAR plus tard, le milieu de São Paulo peut se faire justice lui-même, mais préfère envoyer un parpaing deux mètres au-dessus des cages de Kasper Schmeichel, soulagé (45e).

Le show Schmeichel

La deuxième période débute sur les mêmes bases que la première, sauf que cette fois-ci l’orage péruvien ne dure que trois minutes, avant que le Danemark ne s’empare du contrôle du ballon. Mais cela n’empêche pas les Péruviens de se montrer à nouveau dangereux. Désireux de se rattraper, Christian Cueva s’amuse avec Simon Kjær, avant de servir Edison Flores qui se manque totalement (56e). L’occasion de trop ? C’est en tout cas ce que doit penser le peuple péruvien trois minutes plus tard, lorsque Christian Eriksen lance Yussuf Poulsen en profondeur qui, lui, ne tremble pas au moment d’enclencher sa patte gauche (0-1, 59e).

Touchés par cette ouverture du score, les Péruviens ne vont pas couler pour autant et vont profiter de l’entrée en jeu de leur goleador Paolo Guerrero pour se remettre dans le droit chemin. Dominateur, le Pérou enchaîne les occasions, mais quand la main de Kasper Schmeichel n’est pas là pour détourner la frappe de Flores (60e), c’est le pied du portier danois qui fait des miracles sur une tentative de Farfán (80e). Impénétrable, le fils de Peter est même un brin chanceux sur une talonnade de Guerrero qui rase son poteau gauche (78e). Le Pérou l’a compris, le filet de Kasper le gentil fantôme ne tremblera pas aujourd’hui. Mais vu ce que la bande à Farfán a montré face au Danemark, la qualification est loin d’être impossible malgré la défaite.


Pérou (4-2-3-1) : Gallese – Advíncula, Ramos, Rodríguez, Trauco – Yotún, Tapia (Aquino, 87e) – Flores (Guerrero, 62e), Cueva, Carrillo – Farfán (Ruidiaz, 85e). Sélectionneur : Ricardo Gareca.

Danemark (4-3-3) : Schmeichel – Dalsgaard, Kjær, Christensen (Zanka, 81e), Larsen – Kvist (Schone, 35e), Delaney, Eriksen – Poulsen, Jorgensen, Sisto (Braithwaite, 67e). Sélectionneur : Age Hareide.

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