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Le Betis Séville ou l’ambition de la possession

Par Antoine Donnarieix
Le Betis Séville ou l’ambition de la possession

D’abord en rodage du fait de ses nombreuses recrues estivales à incorporer, le Betis Séville de Quique Setién retrouve actuellement de belles couleurs. Seul hic : Dudelange, prochain adversaire des Verdiblancos, est désormais au courant des intentions sévillanes révélées depuis la saison dernière.

Dans le cœur du Benito-Villamarín, la situation ressemble étrangement à celle d’un match de handball entre le Real Betis Balompié et le CD Leganés. À une seule différence près cependant : depuis le début de la partie, une seule équipe tourne autour de la cage adverse afin de trouver une faille exploitable face à un bloc compact et recroquevillé. Installés dans un 3-5-2 connu comme le loup blanc, les Béticos étouffent les Madrilènes et parviennent à leurs fins dans les dernières minutes du match. À l’aide d’une ouverture exquise, Giovani Lo Celso lance Cristian Tello dans la profondeur du couloir gauche. L’ancien Blaugrana adresse un centre millimétré dans la course de Loren Morón qui conclut (1-0, 89e). Quelques minutes plus tard, le Betis prend trois points et monte sur la cinquième marche de la Liga. Mais que ce fut dur.

Le beau jeu, les nouveaux et le coup de la panne

Dans la prise de conscience collective, ce Betis frappé du sceau de Quique Setién se rapproche à grandes enjambées du Barça adepte du tiki-taka période Pep Guardiola. Les chiffres étaient d’ailleurs révélateurs après la rencontre face aux Pepineros : 82,51% de possession de balle obtenue par les Verdiblancos, à savoir le meilleur total dans toute l’histoire d’un match de Liga. La ressemblance va même plus loin, puisque le Betis détient le troisième ratio de possession globale le plus important depuis le début de saison 2018-2019, avec 64,9%. Seuls deux clubs font mieux et, ironie du sort, ils sont déjà passés sous les ordres de Guardiola : Manchester City et le Barça. Enfin, le Betis est désormais connu pour révéler ses jeunes issus du centre de formation, comme à l’époque dorée du Barça. De jeunes pousses comme Júnior Firpo, Loren Morón ou même Fabián Ruiz, milieu de terrain polyvalent transféré l’été dernier à Naples pour 30 millions d’euros.

Des sous, les Andalous verts en encaissent pour leur travail de qualité dans la formation, puis attendent le coup opportun pour réinvestir leur pactole avec brio. En l’occurrence, la paire de milieux composée de William Carvalho et Giovani Lo Celso est sans doute la plus prometteuse dans ce registre en Liga. Mais, acquisition des automatismes oblige, les deux nouveaux démarrent leur saison à la manière d’un diesel et peinent à trouver un rythme de croisière, la faute, entre autres, à une blessure à la cuisse pour le Portugais survenue lors de la victoire dans le derby face au FC Séville (1-0). La faute, aussi, au désir de Setién d’imposer une rotation permanente à tous les postes de son 3-5-2, où Aïssa Mandi est le seul joueur de champ à avoir disputé toutes les minutes depuis le début de saison. Pourtant, si le domaine défensif et le milieu de terrain semblent fiables dans le schéma de Setién, la principale carence se situe en attaque. En huit matchs toutes compétitions confondues, le Betis, cinquième meilleure artillerie de la Liga 2017-2018, est auteur de… quatre petits buts. Un vrai paradoxe.

Le béton contre le Betis

Au courant des capacités tactiques de Quique Setién à rendre ses équipes aussi prolifiques que joueuses, les pensionnaires de la Liga se sont passé le mot pour solidifier leur assise défensive et rechercher l’opportunité d’un contre lié au manque d’attention du Glorioso. En clair, jouer contre le Betis reviendrait presque à se préparer comme s’il fallait affronter l’un des deux mastodontes de la Liga, le FC Barcelone ou le Real Madrid. Et là encore, les chiffres ne mentent pas : lors de la première journée de Liga, Levante obtient une victoire 3-0 sur le terrain du Betis avec 6 tirs et 22% de possession de balle. Il y a dix jours, l’Athletic Club fait 2-2 sur le terrain du Betis avec 7 tirs et 27% de possession de balle. En visite au Benito-Villamarín ce jeudi, le F91 Dudelange connaît désormais la tactique à adopter : bétonner ou prendre l’eau. Et si le Betis prend très tôt les devants au score, un cas de figure encore jamais arrivé en ce début de saison (le but le plus « tôt » a été inscrit à la 51e minute contre Bilbao, aucun pion marqué en première période), le risque d’avalanche de buts va sans doute planer au-dessus des têtes luxembourgeoises.

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